Kotkieglote gagne pour Jean-Paul III : Kotkie fait comme Hasili et Urban Sea

20/04/2011 - Chef de race
Il ne se passe pas une semaine sans que la descendance de la matrone Kotkie ne soit présente sur un hippodrome de France ou de Navarre. Le dernier rejeton en piste, Kotkieglote, vient de s’imposer avec brio ce dimanche à Auteuil en débutant sur les "balais" du Prix Vanille pour les couleurs de son éleveur, entraînée par le "sorcier" Jean-Paul Gallorini, ou peut-être Jean-Paul III, en cette semaine sainte.

 

En novembre dernier, cette descendance avait ajouté au compteur 2 victoires supplémentaires avec 2 compétiteurs mansonniens, 2 succès sur le steeple. Entraînée par Jean-Paul Gallorini, la pouliche de 3 ans Katkovana (Westerner) s’était imposée dans le Prix Roger de Minvielle (L.) à Enghien et le 4 ans Katenko, pensionnaire de Jehan Bertran de Balanda, lui, avait dominé le Prix Morgex (Gr.3). Voilà de quoi passer un hiver au chaud.

 

Kotkiglote sur les haies, digne de sa famille



Katkovana a fait sa rentrée sur les haies et a dû se contenter de la 3e place du Prix Jacques d’Indy de Monpilou et Estoril. Cette épreuve est une préparatoire au Prix Alain du Breil, point d’orgue du meeting de printemps pour les hurdlers de 4 ans, mais voilà que son mentor en a décidé autrement, la dirigeant vers le steeple d’Enghien, une spécialité dans laquelle elle est invaincue. Même résultat pour Katenko, qui, pour sa rentrée, a confirmé sa classe en étant seulement devancé par Quarouso et Oculi dans le Prix Robert de Clermont-Tonnerre, préparatoire au Grand Steeple.

 

Kotkiglote ou le retour au 1e plan de Thierry Majorcryck



Le point commun de ces deux sujets résident dans leur lien maternel, la souche de l’une des juments bases de l’élevage du comte Pierre de Montesson en son Haras des Coudraies. Issu d’une des deux filles de Kotkie, Katenko permet à sa descendance, toutes générations confondues, de porter le score à 25 victoires de Groupes en obstacles, toutes à Auteuil.

Deux autres matrones, presque contemporaines de Kotkie, se sont forgées un palmarès au haras hors du commun. Six rejetons de Hasili ont remporté 29 victoires de Groupes à travers la planète dont 12 Gr.1 et Urban Sea dont six de ses produits ont été lauréats de 21 victoires de Groupes dont 12 Gr.1 également. Il est inutile de citer les noms de ces champions, tout le monde connait.

 

Le 1e crack de la famille: Katko, triple vainqueur du Grand Steeple-Chase de Paris



Associer Kotkie à ses deux juments d’exception, il n’y a qu’un pas que je franchirais allègrement. En effet, ses trois fils, Katko, Kotkijet et Kotkito ont remporté au total, 8 Gr.1, 6 Gr.2 et 9 Gr.3. Par l’une de ses deux filles, Kakira, Kotkita s’est adjugée le Prix Cambacérès. (voir tableau ci-dessous).

Record de victoires pour Kotkie dans l’épreuve reine d’Auteuil.


Et si mon propos précédent ne suffisait pas, à la lecture du palmarès du Grand Steeple-Chase de Paris, Katko et Kotkijet l’ont emporté à eux deux à cinq reprises et ont permis à leur mère de rafler à Halletta le record de victoires pour une poulinière. Kotkie battait l’ancien record détenu par Halletta avec 4 victoires grâce à la jument de Léon Gaumondy, Hyères III (3 fois) et son frère, son cadet de 4 ans, Haroué.

 

Katko après son 1e Grand Steeple-Chase de Paris, ici avec son jockey Dominique Vincent, son entraineur Bernard Sécly et son éleveur-propriétaire, le Comte Pierre de Montesson, qui a trouvé une mine d'or en Kotkie



Seconde de la championne Detroit pour l’entraînement de Maurice Prod’homme.

Kotkie, née en 1977 de Rheffic et Matamine, a débuté victorieusement en obstacles sur l’hippodrome d’Auteuil à 3 ans, le 16 mars dans le Prix Champoreau (Alain Chelet) suivi d’un nouveau succès, moins d’un mois après, dans le Prix Roman Oak (Dominique Costard). Une escapade à Saint-Cloud s’en suit, le 31 mai dans le Prix Timandra (Antoine Perrotta), épreuve dans laquelle elle est seulement devancée par une certaine Detroit, gagnante à l’automne du Prix de l’Arc de Triomphe pour Robert Sangster et Olivier Douïeb. De retour à Auteuil le 22 juin, elle s’impose à nouveau dans le Prix Sagan. Elle est donc invaincue en haies à Auteuil à 3 ans. A 4 ans, elle ne fait son retour qu’en novembre à Enghien où elle domine, montée par Patrice Brame, un certain Kashneb.

 

Le monstre noir Kotkijet, frère de Katko, gagnera deux fois le Grand Steeple-Chase de Paris



L’année suivante, elle entre au haras pour y retrouver Carmarthen et de cette première union naîtra Katko. De Cadoudal naîtrons, six ans plus tard, Kotkito, 11 ans plus tard, Kakira et 12 ans, Kotkijet. Propre soeur, donc de Kotkito et Kotkijet, Kakira sera la seule fille de Kotkie, digne d’entrer au haras. Laissée délibérément inédite afin d’être préservée pour l’élevage, elle sera saillie dès l’âge de 3 ans par Subotica et de cette union naîtra Kotkita (mère par la suite de Kotkidy). Son second produit est une pouliche de Villez, Katiana. Inédite, elle est mère de notre Katenko, du débutant, Kotkieglote et du 3 ans, Lucky Six, un Martaline qui n’a pas débuté et qui a coûté à son acheteur, 120.000 € en novembre dernier à Deauville. Par contre, Katkovana, l’autre fille de Kakira, a deux petits frères, Katkolys (Poliglote), vendu en novembre à Deauville, 90.000 €, encore inédit et entraîné par Marcel Rolland et un 2 ans, Kotkiri (Ballingarry), vendu en octobre, 45.000 € et exporté en Angleterre. Quelle famille !

 

Voir aussi...