Dufou d'Airy : le come-back de Claude-Yves Pesly avec Legolas à Bordeaux

25/04/2017 - Focus Elevage
 La vie d'éleveur étant par nature chaotique, Claude-Yves Pelsy sort d'un tunnel qu'il a trouvé forcément trop long et s'impose d'emblée avec Dufou d'Airy, AQPS de 4 ans très impressionnant en débutant à Bordeaux pour François Nicolle. Ce neveu de Kilefou d'Airy met aussi un coup de projecteur sur son père Legolas.

 

 Pendant plus de 20 ans, Claude-Yves Pelsy, éleveur installé dans le Nord près de Verdun, a travaillé avec un top entraineur éloigné géographiquement mais très proche dans l'esprit, Jacques Ortet, maître de l'obstacle. Cette collaboration, quasiment exclusive car le palois prenait toute la production de l'Elevage d'Airy à l'âge de 3 ans, a permis à la marque d'Airy de se faire reconnaitre plusieurs titres de meilleur éleveur national en AQPS.

 


Claude-Yves Pelsy

 

Mais du coup, Claude-Yves Pelsy a souffert directement de la baisse du régime subie par l'homme qui battait tous les records avant Guillaume Macaire. Et dans le temps long de l'élevage, il lui a fallu des années pour reconstruire un "tissu social" d'entraineurs et de partenaires. Il travaille désormais avec plusieurs professionnels variés dont Emmanuel Clayeux et François NIcolle. Ce dernier vient de lui offrir une très belle récompense avec la victoire de Dufou d'Airy, monté par Thomas Guéguen, en débutant sur les haies de Bordeaux le dimanche 23 avril.

Neveu du classique Kilefou d'Airy (Sheyrann), vainqueur du Clermont-Tonnerre (Gr.3) après avoir conclu 2e du Prix Maurice Gillois (Gr.1), Dufou d'Airy descend d'une des plus anciennes souches de Claude-Yves Pelsy, puisque l'arrière-grand-mère Aigleville est arrivée chez lui en 1980, suite à son achat à la vente de liquidation de l'élevage de Jean Couétil.(VOIR LE PEDIGREE). Lorsqu'il était foal, il est passé au Concours de Decize 2013, mais n'a pas été classé.

 

 

Sa mère Lafolie d'Airy devait être estimée par Jacques Ortet puisqu'il l'avait mise sous la casaque de Maggie Bryant, mais après une bonne 3e place en débutant à Pau, elle a dérobée et n'a plus été revue en course. Elle est fille d'Oblat, un des 1e bons chevaux "parisiens" de Jacques Ortet, vainqueur du Prix Ferdinand Dufaure puis du Grand Prix de Pau, que Claude-Pelsy avait pris comme étalon chez lui dans les années 80 à une époque où on ne mettait presque jamais les sauteurs à la monte.

Compte-tenu de son éloignement géograpique par rapport aux principaux haras, et même s'il utilisait les services des étalons nationaux stationnés dans l'Est, Claude-Yves Pelsy a toujours pris des étalons chez lui. C'est ainsi qu'est né Dufou d'Airy, de la 4e génération de son père Legolas. Fils de Sunday Silence, ce dernier était revenu du Japon par l'intermédiaire de Patrick Barbe pour faire la monte en France, la patrie de sa célèbre mère Carling, lauréate du Prix de Diane entre autres. Dans l'ombre d'Anzillero au début, Légolas n'a jamais sailli guère plus d'une 10aine de juments par an. Sauf en 2014 avec 61 saillies comptabilisées, des suite des victoires à Pau de ses 2 premiers partants le même jour de gloire du 7 décembre 2013 : Atilas d'Airy et Argolas d'Airy.

 

 

Legolas quitté cette année l'élevage d'Airy pour aller de l'autre côté de la France, en Bretagne, au Haras de Corlay. Quant à la mère, Lafolie d'Airy, elle a une propre soeur de Dufou d'Airy en 2015, et vient de pouliner en 2017 d'une femelle de Rob Roy, l'étalon officiant actuellement chez Claude-Yves Pelsy, où il est le seul fils de Lear Fan (Roberto) en France.
 


La propre soeur de Dufou d'Airy, née en 2015


La dernière soeur de Dufou d'Airy, par Rob Roy, née en 2017 chez Claude-Yves Pelsy.

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