A la découverte d'un hippodrome de l'Orne : le Pin au Haras

12/11/2018 - Actualités
Dimanche 18 novembre, Etape du Championnat de France de Cross-Country au Pin-au-Haras ! Le Pin-au-Haras, petite commune de l’Orne  de 300 âmes, vouée au cheval  depuis 1715 grâce à Louis XIV puis Louis XV, abrite le plus ancien des Haras Nationaux, mais aussi, un des plus anciens hippodromes de France. Découverte… et pour finir, une petite surprise peu commune...

   

La grille d'entrée de la cour du Haras du Pin et son château, le Versailles du cheval

 

Niché à l’orée d’un bois, l’Hippodrome de la Bergerie se situe à un peu moins de 3 km à la ronde des Haras de la Reboursière et de Montaigu, de la Cochère, de la Verrerie,  pour ne citer que les élevages de galopeurs, sans oublier le Haras du Pin, ancien Haras Royal, puis Haras National, le Versailles du cheval. Les trotteurs ne sont pas en reste, également, puisque les plus proches se nomment Haras de la Ferme (ancien haras de la famille Moreau, aujourd'hui appartenant à la famille Baudron), Haras de Ginai, Ecurie Le Trémont. Assurément, la région du Pin est bien en Normandie, plus précisément, dans l'Orne, Terre du Cheval.

 Un peu d’histoire…

L’hippodrome a été inauguré en 1823, où des courses plates, uniquement, seront courues pendant une vingtaine d’années, avant qu'un parcours d’obstacles fasse son apparition et se partage toujours le programme lors des réunions actuelles. Entre temps, des courses de trot y seront également instaurées, disparues à ce jour. A une certaine époque, du temps où le Haras National était encore en fonction, lors des réunions de courses, les attelages royaux et différentes voitures hippomobiles sortaient des remises du Haras pour parader en début et fin de réunion.

Des courses réservées aux officiers, parés de leur costume militaire en guise de casaque, offrant plus un spectacle, par moment, qu’une course digne de ce nom, se sont également courues, mais "je vous parle d'un temps, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître". A contrario, les entraîneurs tête de liste n’ont jamais boudé l’hippodrome, tout comme les casaques prestigieuses. Il n'est pas rare de voir des Aga Khan fouler la piste par exemple. Je me rappelle, dans mes bientôt lointains souvenirs, voir un entraîneur, accompagné de son jockey, arriver en hélicoptère, au centre de l’hippodrome, le timing, déjà, à l'époque, arrivait à être serré. Les plus fines cravaches y venaient et y viennent encore (l’an dernier, les 2 cravaches d’or, Christophe Soumillon et Bertrand Lestrade sont venus enrichir leur palmarès, par exemple). Apparemment, cet hippodrome convient…

 

Le site, côté spectateur :

 

La Société des Courses du Pin, sous la Présidence d’Eric de Catheu, assisté de Thierry de Chambord, son vice-président, ainsi qu'une playade de bénévoles, organise 4 réunions annuelles, organisées en mini-meeting (2 dimanches à suivre) en mai et en octobre, orchestrées par des courses de plat, steeple et cross. 2 tribunes, dont une couverte, ainsi qu'une butte en terre, peuvent accueillir un nombreux public (plus de 400 entrées payantes étaient comptabilisées lors de la réunion du mois d'octobre).
 

Les 2 tribunes (sous la 1ère, 10 guichets de PMH), sous la seconde, le secrétariat, les balances et les vestiaires)

Au fond, la tour des commissaires

 

     Dans cet endroit bucolique, tout est mis en oeuvre pour attirer le public : restauration dans une salle, animations pour les enfants (tours de poneys) ainsi que pour les plus grands (la dernière réunion a vu la présentation de véhicules américains par exemple).

 Les véhicules américains devant la salle de restauration

une Excalibur en présentation, entre Mustang et Viper

 

Techniquement :

 


Une cour historique de 25 boxes où l'on retrouve les boxes et le rond de détente

 

La piste de plat (départ à l’aide des élastiques), longue de 1800m, corde à droite, avec une ligne droite, longue de 370m sur une largeur de 18m, finissant en montant depuis la sortie du tournant, oblige les chevaux à avoir de la tenue (les courses plates se disputent sur les distances allant de 2000 à 3100m). 3 parcours de steeple sont proposés aux compétiteurs (3500m, 3700m et 4700m pour le Grand Steeple) ainsi que 3 parcours de cross (4100m, 4600m et le Grand Cross, disputé sur 5200m). 31 difficultés, diverses et variées, jalonnent ces parcours (un triple de haies face au tribune, précédent un volpum, rivière, banquette, contre-haut, fence,...)
 

Le volpum, jouxtant le talus en sable

La descente du Volpum

Le Talus en sable, passé dans les 2 sens

Le trou à bord franc

Départ aux élastiques

Direction le tournant de Ginai sous l'oeil de la caméra

La lutte est engagée

Le triple de haies derrière le poteau d'arrivée

Piste de steeple, à l'intérieur de l'hippodrome

 La ligne droite montante

 

Exceptionnellement, en raison des conditions climatiques de cette année, la société des courses a dû reporter sa 1ère réunion d’octobre pour l‘organiser dimanche prochain, 18 novembre, théâtre du Grand Cross du Pin, épreuve comptant pour le Championnat de France de Cross-Country. L’écrivain du début du 20ème siècle, Jean de la Varende, écrivait déjà : « On ne décrit pas les courses du Pin, on s’y rend » ! Alors, si vous ne savez pas quoi faire ce dimanche 18 novembre, le soleil ayant, apparemment, pris rendez-vous, pourquoi ne pas se rendre aux courses du Pin ?  En guise d’animation, vous pourrez assister à une course de Percherons qui clôturera la réunion, animation peu commune (ce type de courses est organisée le jour de l’Anjou Loire Challenge au Lion d’Angers par exemple).  A dimanche, en tout cas, personnellement, j'y serais...

 

David Le Guével

 

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