Coralie Pacaut, le cheval dans le 100 !

18/02/2019 - Actualités
En selle sur Art of Zapping (Desert Style), pour l'entraînement de Cédric Boutin et sous les couleurs de Robert Pirès (ancien international de foot), la jeune Coralie Pacaut atteint le cap, symbolique, des 100 gagnants, ce 18 février, jour de l’antépénultième réunion du meeting cagnois. A ce jour, en tête du classement national des femmes jockeys avec 8 victoires; retour sur le début de carrière de Coralie…


Art of Zapping, lors de son succès dans un handicap à Cagnes/Mer le 18 février, offre la 100ème victoire de sa carrière à Coralie Pacaut.
 

 

Non issue du sérail, Coralie, 20 ans, a depuis longtemps, cette idée de devenir jockey, ou tout du moins, travailler au contact des chevaux. Originaire de Parmain (Val d’Oise), elle côtoie, comme bon nombre de ses collègues, le centre équestre. A 14 ans, elle rejoint l’école du Moulin à Vent, à Gouvieux et entre au service de Jean-Marie Béguigné, durant ces 2 premières années d’étude, pour rejoindre, ensuite, Philippe Demercastel, qui la fera débuter (sur les conseils d’un certain Stéphane Pasquier) le 1er mai 2015, alors âgée de 16 ans, sur l’hippodrome de Fougères.

 
 La 1ère victoire ne se fait pas tarder, et sera obtenue lors de sa 3ème sortie publique, à Lyon Parilly, associée à un représentant de son patron, Fortune Royale, le 30 septembre 2015. Deux semaines plus tard, Coralie franchit, de nouveau, le poteau en tête, avant de connaître une période moins faste, du fait de l’effectif de son patron, et de rebondir.  Participant au meeting cagnois 2016-2017 pour le compte de Philippe Demercastel, ce dernier partage la cour avec Tony Castanheira. Ce dernier décide d’intègrer Coralie dans son équipe, à la fin du meeting, au retour d’un petit séjour (déjà programmé) d’un mois et demi en Floride, chez Mark Casse (entraîneur, entre autre de Tepin, gagnante du Queen Ann Stakes à Ascot et 2ème de la Breeder’sCup Mile avec Julien Leparoux). C’est auprès de Tony Castanheira et Alexis Doussot, son agent, présenté par Tony, que la carrière de Coralie prend toute sa mesure. Les chiffres parlent d’eux même :

 

 

Vient ensuite le meeting de Deauville 2018. La décision est prise d’aller frapper à la porte de l’antenne de Jean-Claude Rouget, fraîchement construite au niveau de l’entrée de la dernière ligne droite de l’hippodrome. Jean-Claude Rouget a déjà son personnel, du matin et de l’après-midi, mais ce dernier accepte de la prendre sous son aile et lui confie même quelques représentants en course. La Houblonnière (Le Havre) lui offre la plus belle victoire pour cet entraîneur, sous la casaque Augustin-Normand, et les montes, ainsi que les victoires, avec les représentants de Jean-Claude Rouget, continuent à étoffer son palmarès. 

 

La Houblonnière, lors de sa victoire, dans le Prix de Dives, le 11 août 2018, à Deauville (©APRH)

 

Pour Coralie, 2018 aura été marqué par :
 
  • son passage dans le rang des professionnels, à Amiens, le 3 novembre par le biais d’un doublé (Stone Town (Zanzibari) pour sa 85ème victoire et Cubra Libre (Kendargent), pour la 86ème).
     
  • une 1ère victoire au niveau Listed, grâce à Falcao Negro (Canford Cliffs), lors de la dernière étape du Défi du Galop, sur l’hippodrome de Toulouse, le 9 décembre.
     
  • le 2ème rang au classement des femmes jockeys avec 66 victoires, entre Mickaëlle Michel (72 vict.) et Maryline Eon (61 vict.), ce qui la classe 16ème au classement national.
     
  • la victoire du Challenge Yves Saint-Martin, organisé sur l’hippodrome d’Amiens, récompensant le meilleur apprenti durant les 5 réunions de l’année.

 

Coralie, rarement sans ce joli sourire (©APRH)

En atteignant ce symbolique chiffre de 100 victoires, Coralie fait partie des 5 femmes jockeys (professionnelles), en exercice, les plus capées de France, derrière, Delphine Santiago (445 vict.), Nathalie Desoutter (365 vict. en obstacles et 200 en plat), Maryline Eon (1ère et seule femme à avoir participé au Prix de Diane, 186 vict.), Luana Dupelin-Lalung (quadruple Cravache d'Or des Antilles, 163 vict. et qui vient d’obtenir sa licence d’entraîneur, et exerçant aussi au trot).
Tout ceci ne nous fait pas oublier le chemin tracé par d’autres femmes-jockeys du passé, Darie Boutboul (1ère femme à remporter un tiercé, avec une licence de cavalière), Béatrice Marie, Anne-Sophie Madeleine, Caroline Lee, Christelle Cardenne, Nadège Ouakli, Nathanaëlle Artu, Brigitte Renk, Manon Scandella, Pauline Prod'homme, Amélie Foulon pour ne citer qu’elles…
 
  • Le rêve de Coralie, outre l’obtention d’une Cravache d’Or, participer, un jour au Prix de Diane. « Le Diane, c’est l’élégance. Monter cette course, c’est un rêve de petite fille ! ». Le rêve est permis, et bien permis, Coralie s’affirme dans les pelotons.
 
Joint au téléphone, elle a fait le point sur ses prochaines montes, avant de quitter Cagnes, samedi, au soir de la dernière réunion du meeting, et retrouver, dès dimanche matin, la côte normande, le travail ne manquant pas.
 
Mercredi, à Cagnes :
 
  • Wow : « Je l’aime bien sur la PSF, mais nous avons tiré un mauvais n° de corde… »
  • Bonarda : « Nous ne sommes que 6, alors, pourquoi pas ?»
  • Eldanza :  « Bonnes performances, régulière, j’aime bien »
  • Peaceful City :  « La longue ligne droite de Cagnes la dessert par rapport à Vivaux »
  • Life Pride & Rouge Quinze « Aucun avis particulier, je ne les connais pas » 
Bonne fin de meeting Coralie, et à bientôt... en région parisienne, deauvillaise et partout en France
 
 

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