Wild Monarch : M. Jean-Paul et les sauteuses de pourpre

12/05/2012 - Actualités
La gagnante, Sanouva, est la fille de Dindounas, lauréate du Prix de Pépinvast (Gr.3). Ses deux poursuivantes, Viviane Royale et Nickie, sont issues de deux des meilleures familles maternelles en obstacles en France, celles de Tchela et de Newness.

 

Monsieur Jean-Paul

Le mansonnien Jean-Paul Gallorini s’est encore une fois distingué dans les Prix Wild Monarch 2012. Ses pensionnaires se sont imposés dans les deux pelotons réservés aux poulains le 28 avril et a donc remporté la version réservée aux pouliches ce 10 mai.
 
Il a donc gardé son titre de Monsieur Wild Monarch (mâles et femelles). La version féminine lui appartient depuis 2006, seulement entrecoupé par deux « intrus » (G. Chérel en 2007 et M. Rolland en 2009). L’an passé Monsieur Inédit est monté sur la première marche avec Fubbs (petite-fille de Sadler’s Wells)), l’année précédente avec Katkovana (nièce de Katko, donc descendante de Kotkie), en 2008 avec N’Oublie Jamais et en 2006 avec sa sœur, Nickelle (deux descendantes de Newness)
 
Cette année, il s’est même permis de former le trio du premier peloton du Prix Wild Monarch, réservé aux poulains avec Le Grand Luce (Dream Well) pour son fidèle Bartabas (Ecurie Zingaro) devant Another Sensation (Martaline) et Pindare (Ballingarry) (il faut dire qu’il présentait, à lui tout seul, la moitié du peloton, c'est-à-dire six).
 
 
Sanouva (PHOTOS APRH)
 
 
 
Le deuxième peloton est également l’apanage du maître mansonnien avec un inédit en plat,  Cuevo Especial (issu de l’avant-dernière production de Marchand de Sable et d’une mère « Abdullah, Swandor, achetée par le Haras de Bernesq pour 10.000 Guinées). Au pied du podium, un autre inédit en plat de JPG, Lord Drop, un élève de Guy Pariente, fils de Kahyasi et de la toute bonne Lina Drop (Prix Alain du Breil, 2e Prix Renaud du Vivier de Or Noir de Somoza).
Onze titres chez les pouliches et 17 chez les poulains, c’est le constat du palmarès de l’ancien élève d’André Fabre, même s’ils sont de la même génération.
 
 
 
 
Fille d’une « roturière » gagnante de groupe
 
La mère de Sanouva, Dindounas, est née en 2002 en Moselle au Haras de la Kammerholtz, élevée par Mme Evelyne van Haaren. Elle est issue de la 1e production d’Astarabad (il a fait du chemin depuis !) et a rejoint les boxes d’Albert Hosselet dans un premier temps puis ceux de son fils Hubert ensuite. Elle débute seconde de Sans Limites (une élève de Marcel Rolland, gagnante ensuite d’une Listed, le Prix Sagan) puis ne confirme pas vraiment à 3 ans. Elle fait sa rentrée à 4 ans sur les haies d’Enghien dans un « réclamer » puis continue dans cette même catégorie et enlève le Prix Aubépine à Auteuil où elle est mise à « vendre » pour 24.000 €. Le bulletin le plus élevé, 25.777 €, se trouve être celui de Bartabas, pour l’Ecurie Zingaro qui, comme de bien entendu, l’envoie chez son ami JPG.
 
 
Jean-Paul Gallorini
 
 
 
Pour ses nouvelles couleurs, le magicien remporte, dès sa sortie suivante, le Prix de Pépinvast (Gr.3) en « s’offrant » Card’Son et Tidal Fury (2 chevaux qui avaient formé le jumelé, dans le désordre, du Prix Cambacérès Gr.1. Dindounas confirmera en se classant 3e du Prix Amadou (Gr.2) et du Prix de Longchamp (Gr.3) de Lina Drop (la future mère de Lord Drop).

Achetée 22.000 € sur le ring de Deauville par le gang du centre !
 
Par nature, les éleveurs du centre ne sont pas des flambeurs...Néanmoins, il leur arrive se s'éclater parfois aux ventes. AInsi, lors de la toute dernière session de yearlings de décembre qui a eu lieu en 2010 à Deauville, Jean-Louis Berger (éleveur de Rubi Ball) en Saône-et-Loire, lot 965, cette fille non nommée de Muhtathir et Dindounas, décident d'aller jusqu'à 20.000 €. Ils sont dominés à 21.000 €, quand Didier Berland poussent pour tenter une ultime enchère à 22.000 €, finalement décisive. Peu après, Nicolas de Lageneste (Haras de Saint-Voir), homme toujours avisé et observateur, demande à intégrer l'association. La pouliche ira à l'entrainement tout naturellement chez Jean-Paul Gallorini, qui est le gendre de Jean-Louis Berger.
 
 
Mère de Sanouva, Dindounas a gagné Gr.3 à Auteuil dans la foulée immédiate de son achat à réclamer par Jean-Paul Gallorini.
 
 
 
Les places pour des pouliches de « bonnes familles ».
 
Après l’arrivée du Prix Wild Monarch, Jean-Paul Gallorini était ravi d’autant plus qu’il pense que ce lot est de très bonne facture. L’avenir le confirmera ou pas, mais savourons l’instant avec les origines maternelles des deux dauphines, Viviane Royale (chez Marcel Rolland) et Nickie (chez Philippe Peltier). Il vaut mieux un pedigree en tableau qu’un long discours.
Voici donc, la descendance de Tchela et de Newness.
 
 

Notes 

: une partie de la descendance de

Newness

a été vendu en février lors de la liquidation des effectifs de la succession de

Mme Sylvia Wildenstein

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Souhaitons donc à nos valeureuses débutantes, une carrière à l’identique de leurs aînés ou aînées.

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