Le dilemme : Sarafina va gagner l'Arc, mais Galikova aussi ! Et Reliable Man...

12/09/2011 - Actualités
Alors que la montagne des préparatoires au Prix de l’Arc de Triomphe nous a habitué à accoucher d’une souris, l’édition 2011 nous plonge au contraire dans une expectative la plus totale. Il ne reste plus que 20 jours pour faire son choix. Et cela s’annonce bien compliqué..à moins d’un coup de coeur.

 

Et ça se complique encore ! En effet les coups de coeur se multiplient : qui choisir entre la belle Sarafina, mûre, sérieuse, dotée d’un jeu de jambes enivrant et la superbe Galikova, toute fraîche, pétillante de vitalité et si douée ? Et comme tous les goûts sont dans la nature, il est aussi possible de tomber sous le charme du costaud Reliable Man, dont les épaules en plein développement rappellent celles d’un jeune homme s’affirmant jour après jour au sortir de son adolescence. Quel choix cornélien !

Impossible n’est pas Sarafina


Troisième de l’Arc l’an dernier après avoir subi les effets et contre effets de carambolages à répétition dans la descente et la fausse ligne droite, Sarafina a connu un début d’année plus calme et linéaire. Excellente pour sa rentrée dans le Prix Ganay, elle s’est acquittée avec grâce de sa tâche dans le Prix Corrida. Relancée dans l’arène des Groupes 1, la fille de Refuse To Bend et Sanariya (Darshaan) a écrit son premier chef d’oeuvre dans le Grand Prix de Saint-Cloud en allant chercher un excellentissime Cirrus des Aigles lancé pleine vitesse sur le gazon clodoaldien avec une lice à zéro en plein mois de juin.

 

Sarafina, la future gagnante de l'Arc 2011 ! (PHOTOS APRH)



Rendre possible l’impossible. C’est finalement un peu l’histoire de la jument Aga KhanGérald Mossé peut en témoigner, lui qui lui était associé dans l’Arc 2010. Revenir finir troisième après avoir mis un genou à terre ! L’histoire étant un éternel recommencement, Sarafina a encore prouvé son aptitude à dépasser les limites. Christophe Lemaire, suivant à la lettre les ordres d’Alain de Royer Dupré, doit donner "une course sage" à sa championne.  Placée dernière du lot de quatre éléments de ce Prix Foy, la gagnante du Prix de Diane 2010 est propulsée par son pilote entre deux adversaires pour produire son dernier effort. Un coup de poker que transforme le duo en coup de maître : sans un coup de bâton (interdit par le chef), Sarafina vient ajuster le nippon Hiruno d’Amour que ses supporters voyaient déjà affiché premier. Lui restait-il une ou deux vitesses ? Une chose est certaine, Alain de Royer Dupré a présenté sa jument avec une marge de manoeuvre : encore quelques kilos à perdre et elle sera au top pour gagner l’Arc. C’est certain !...à moins que...

Galikova : le bijou de famille


Tout a été dit, tout a été écrit sur la famille de Born Gold et de Gold River. Mais force est de constater que la famille Wertheimer détient là une lignée maternelle prête à défier les exploits de Urban Sea (Galiléo, Sea The Stars, etc) ou de Hasili (Banks Hill, Dansili, etc). Après Goldikova, voici donc Galikova. Une pierre précieuse. Un joyau. Une exception de la vie dont la fragilité de pur-sang n’a d’égal que son équilibre parfait de sportive accomplie. Voir galoper ce don de la nature est un moment unique. On aimerait que la course se prolonge encore et encore...Heureusement pour elle, ce n’est pas le cas. Mais il est impossible de rester insensible à la perfection avec laquelle la fille de Galiléo a passé son test sur la distance classique des 2 400 mètres.

 

Galikova, l'autre futur gagnante du Qatar Arc de Triomphe 2011



Parfaitement posée durant le parcours, Galikova a passé au moment voulu une double-accélération digne des plus grands. Son metteur au point Freddy Head accorde une confiance sans faille depuis le début à cette pouliche, peut-être encore plus accomplie que sa grande soeur aux 14 Gr.1. Il y a un an, il avait tenté le coup face au niveau Gr.1 dès la 2e sortie de Galikova (5e du Prix Marcel Boussac). L’échec dans le Prix de Diane face à Golden Lilac (semble-t-il aujourd’hui malade mais pas retirée de la compétition pour le moment) fut un moment très difficile à digérer pour Freddy (voir reportage sur France-Sire TV). Galikova fait rêver Freddy Head. Comment ne pourrait-on pas en faire autant ?


"Tu vois, j’avais raison, c’est un(e) crack !"


Et voilà, entre les deux nos coeurs balancent. Et pour couronner le tout, Reliable Man ressemble de plus en plus à son glorieux paternel Dalakhani. Les reines en guirlande, l’assurance, la prestance et la prétention de l’étalon. Ah non, vraiment merci : voilà qu’on retombe amoureux. Heureusement, le 2 octobre, ce n’est que dans 20 jours et il sera bien temps de dire : "Tu vois, j’avais raison, c’est un(e) crack !"

 

Reliable : et si c'était lui le futur gagnant de l'Arc 2011 ?

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