La perle de Radio Nostalgie spécial Saônois : faut le lire pour le croire !

13/06/2012 - Actualités
Ils ont piloté Saônois à 2 ans. A cette époque, le fils de Chichicastenango n’évoluait pas du tout dans les hautes sphères et n’avait pas encore fait étalage de ses capacités. Tous ont vécu de près ou de loin son succès dans le Jockey-Club 2012.  Jérôme Pacifico (qui l’a débuté), Thomas Henderson (associé à sa première victoire) et Théo Bachelot ont, pour France Sire, accepté d’emprunter la machine à remonter le temps pour évoquer le Saônois des débuts.

 

Les cinq premières sorties de Saônois
 
Date / Hippodrome
Cl
Jockey
Epreuve
01/11/2011
Maisons-Laff.
3e
T.BACHELOT
Course B
1800 m.
19/10/2011
Deauville
1er
T.HENDERSON
Course F /Réclamer
1900 m.
07/10/2011
Lyon-Parilly
5e
O.PESLIER
Course G
1600 m.
29/06/2011
Aix-les-Bains
4e
J.PACIFICO
Course G
1200 m.
10/06/2011
Lyon-Parilly
3e
J.PACIFICO
Course G
1200 m.
 
Théo Bachelot : " je l'ai monté en remplaçement "
 
3e avec Saônois du Prix Aveu (Course B, Maisons-Laffitte), le 1e novembre 2011.
 
« Je remplaçais Thomas Henderson qui devait initialement le monter dans cette épreuve. Le terrain était souple, il pleuvait, mais je ne pense pas que cela l’a contrarié. Je l’ai monté aux avant-postes et il a fait preuve de courage pour finir. J’ai senti qu’il ferait un bon 3 ans, mais de là à imaginer qu’il remporterait un Groupe 1… Je n’étais pas à Chantilly le jour de son succès, mais j’ai vu la course sur mon portable. J’étais naturellement content pour tout son entourage, pour Antoine aussi. C’est une histoire merveilleuse, un conte de fées. »
 
 
Théo Bachelot a vu la course depuis son téléphone portable. (PHOTOS APRH)
 
 
Thomas Henderson : " un pincement au coeur "
 
1e avec Saônois du Prix de Toupairie (réclamer, Deauville), le 19 octobre 2011
 
« Je me souviens assez bien de cette victoire. Nous étions embusqués dans le dos des leaders et, après s’être infiltré, il a fait sûrement la différence. Je devais lui être associé lors de sa sortie suivante, mais j’ai été contraint de rester à l’écurie. J’étais un peu déçu, naturellement. J’ai assisté à sa victoire dans le Jockey-Club depuis Dax. Cela m’a fait plaisir pour son entourage, pour Antoine (Hamelin) en particulier qui est un ami. Mais, pour être honnête, cela m’a fait aussi un petit pincement au cœur. Je reste néanmoins fier d’avoir croisé la route de Saônois. Naturellement, le Saônois que j’ai connu était encore loin de son niveau actuel. »
 
 
Thomas Henderson a fait briser la glace à réclamer à Saônois à 2 ans.
 
 
Jérôme Pacifico : " j'ai bien connu sa mère, caractérielle...et sa soeur, borgne "
 
Affecté au sein de l’écurie Jean-Pierre Gauvin à la réception des poulains, au dressage et au débourrage, Jérôme Pacifico connaît bien la famille de Saônois, s’étant occupé avant lui de sa mère Saônoise et de sa sœur Sainte Baume.
 
« J’ai dressé Saônoise, jument qui avait beaucoup de caractère et qui était impulsive. Malgré tout, j’avais un bon feeling avec elle et ai géré aussi la sœur de Saônois, Sainte Baume. Je me rappelle qu’elle est arrivée borgne à l’écurie et qu’il a fallu composer car elle était délicate. Saônois, lui, était un poulain comme un autre, n’ayant rien de très différent. Je l’ai débourré l’hiver où il a tant neigé dans notre région. Evidemment, comme tous les poulains, il s’amusait beaucoup avec la neige. Il a vite montré de la vitesse et gagnait ses travaux à l’écurie face à ses congénères mais, jamais, jamais, je n’aurais cru qu’il serait un cheval de Groupe I. Tout au plus un cheval de Listed mais pas de Jockey Club. »
 
 
Jérôme Pacifico connaît Saônois sur le bout des doigts, il a monté sa mère, sa soeur, et a débourré le futur champion.
 
 
3e lors de ses débuts dans le Prix du Lilas (course G, Lyon-Parilly), le 10 juin 2011
 
« A l’écurie, on aime bien débuter nos poulains sur le tracé lyonnais des 1200 mètres. C’était une bonne course école, le poulain se montrant bien appliqué. Comme toujours, il n’était pas question de se servir de la cravache et il fallait uniquement le pousser aux bras afin que ce soit une bonne leçon. Si j’avais été sévère, il aurait pu disputer la victoire mais cela n’aurait servi à rien. »
 
4e avec Saônois du Prix des Amarantes (course G, Aix-les-Bains), le 29 juin 2011
 
« C’était beaucoup moins bien que pour ses débuts. Je l’avais remarqué le matin déjà. Le poulain faisait de la croissance et n’avait pas été bon ce jour-là. On en a eu la confirmation plus tard, un sur-os étant apparu. »
 
Les autres jockeys ont ensuite pris le relais et conscient d’avoir participé à la construction d’un vainqueur de Jockey Club, Jérôme Pacifico a vécu intensément la course devant son petit écran : « J’étais super ému. Mais j’étais chaud pour la victoire car je ne craignais personne pour la victoire côté français. A l’entrée de la ligne droite, j’ai dit à ma femme qu’il avait gagné !...C’est un bagarreur et comme toute sa famille, il est tellement généreux. »

Voir aussi...