Grand Prix des Pyrénées Atlantiques : Coup de Foudre à Pau

13/01/2014 - Anglo Actualités générales
Foudre du Pecos (12,5% par Network et Frivole du Pecos par Safir) s’est imposée avec autorité dans le Grand Prix des Pyrénées Atlantiques à Pau. Une performance de taille qui signe sa quatrième victoire consécutive en obstacle.

Des succès marquants :

Alors qu’elle s’était imposée en 2012 pour sa seule sortie à trois ans, Thierry de Lauriere son entraineur nous avait confié à son sujet : «Elle est en devenir et sera sans aucun doute très bonne». Le professionnel Testerin ne s’était pas trompé : Foudre du Pecos (12,5% par Network et Frivole du Pecos par Safir) est invaincue en obstacle depuis septembre 2013. Le 28 décembre dernier elle alignait sa quatrième victoire consécutive sous la selle de Jonathan Plouganou qui s’emparait ce jour là de la cravache d’Or. Sa technique ? Celle des forts ! Foudre du Pecos court devant et sur ses quatre dernières sorties aucun cheval ne l’a approché à moins de 6 longueurs…Le 21 septembre à La Teste en haies elle laisse à huit longueurs Vague d'Estruval, une bonne AQPS de l’écurie Macaire. Les suivants sont loin. Un mois plus tard à Toulouse elle passe au Steeple et s’impose dans le Prix Samaritain. Les autres sont « loin ». Toujours en Steeple à Toulouse elle remporte en novembre de 6 longueurs le Prix de Bonnefoy devant Don Simon. Enfin à Pau fin décembre elle survole de 10 longueurs le Grand Prix des Pyrénées Atlantiques. Son dauphin n’est autre que le bon Violon de Brejoux qui s’est lui-même imposé quatre fois en plat face aux AQPS.

Foudre du pécos et Jonathan Plouganou

Un papier exceptionnel :

Network, le père de Foudre du Pecos, n’est plus à présenter. Il est l’un des grands étalons de notre temps pour la production de chevaux d’obstacle. Ce grand étalon noir à la locomotion remarquable s’est bâti une carrière d’étalon sans artifice. Son achat par les Haras Nationaux ne fit pas l’unanimité et ce n’est pas avec des juments de première catégorie qu’il a sortis ses premiers grands gagnants.

Tout a été dit sur la souche Davezac du Haras du Pecos. On se souviendra simplement du fait que Foudre est la fille de Frivole du Pecos (3 victoires en plat dont le Grand Prix des Pouliches et la Coupe des Anglo-Arabes à Pompadour, 2 victoires en obstacle). Elle est donc la sœur de France du Pecos (141.000 euros de gains en 5 victoires dont le Grand Prix des Anglo-Arabes, le Grand National des Anglo-Arabes et le Prix de la Fédération), Farce du Pecos (79.429 euros de gains en 3 victoires dont le Critérium des Pouliches) et Faiplay du Pecos (6 victoires et 200.000 euros, étalon).

Le propre frère de Frivole du Pecos, Fandsy, fut reconverti au concours complet avec succès (CCI2*) après avoir gagné en plat à trois ans (1 victoire et 6 places). Ce magnifique modèle a fait la monte en Allemagne avant de revenir en France où il a produit plusieurs bons chevaux de sport.

Fandsy fère de Frivole du Pécos - Photo Karl Ludwig Lackner
 

Safir le père de mère de Foudre du Pecos a produit plusieurs éléments de valeur. On pensera à : Djoal de Senam qui fut un vrai cheval de cross country (5 victoires et 31 places pour 126.000 euros), Gatwick (24 victoires et 14 places pour 190.000 euros), Islande Pontadour ou Le Maroni (6 victoires et 38 places). Safir (Iris Noir et Splendide par Thalian) était remarquablement bien né puis propre frère de Gavotte de Brejoux (mère de Monpilou et Synaptique) et frère utérin de Diane de Brejoux (mère de Legato de Brejoux, Mirliton de Brejoux, Quinte de Brejoux), Smalah (mère de Sixtees)…

La grand-mère de Foudre du Pecos était une fille de Cafettot. Un peu oublié aujourd’hui, ce fils de Dionysos II fut un bon trois ans en course (3 victoires) avant d’être tête d’achats du service des haras en 1978. Sa mère était une sœur utérine du crack El Cid III (exporté au Japon) et du gagnant international en saut d’obstacle Jonas II. Cette souche de la Marquise de Moratalla est actuellement représentée par Don Simon, Crista Blue… Cafettot a produit des gagnants aussi bien en sport (Ramdane ICC 180, Quinta CSI, Radja du Faget ISO 140, Magnum ISO 149…) qu’en course (Clafouti, Toscafet, La Cafetiere, Le Criquet, Le Mesange…).

Cafettot fils de Dionysos II

C’était mieux avant ?

En ces temps de nostalgie galopante on nous martèle du « c’était mieux avant » à tout bout de champ. Dans le cas de la sélection des étalons Anglo-Arabes il est heureux de constater qu’aujourd’hui la plupart des mâles entrent au haras au terme de plusieurs saisons de course. Leur dureté et leur solidité ne font alors aucun doute tandis que par le passé les portes des Haras s’ouvraient au terme d’une unique saison à trois ans.

Rentré sain et net, Fairplay du Pecos a couru 21 fois en trois saisons sous les couleurs de Philippe Viallard qui l’avait confié à Thierry de Lauriere. Indemne du sang de Fast, le carnet de bal de ce frère utérin de Foudre du Pecos à 25% n’a pas encore été à la hauteur de ses qualités. Ses rares premiers produits sont nés en 2013. Les impressionnantes victoires de sa sœur et la régularité de la production de sa mère (avec tout type d’étalons) plaident en sa faveur.

En 6 victoires et 9 places Fairplay du Pecos a gagné plus de 200.000 euros. Il s’était notamment imposé dans le Grand Prix des Anglo-Arabes, le Grand National, le Prix du Ministère de l’Agriculture, la Poule d’Essai et le Grand Critérium.

Fairplay du Pecos

Au vu de ses victoires acquises avec la manière, Foudre du Pecos peut légitimement « monter du cran » et partir affronter des lots sérieux de purs et AQPS. L’Anglo-Arabie suivra avec attention et espérance les performances de celle qui fait démonstration depuis plus d’un an.

Adrien CUGNASSE

 

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