Watch Me dans les Coronation Stakes: La folie Boudot/Graffard s'empare de Royal Ascot !

21/06/2019 - Actualités
 Magique, mythique, incroyable. Les superlatifs nous manquent pour décrire la semaine de Pierre-Charles Boudot et Francis-Henri Graffard. 5 jours après le Diane de Channel, c'est avec Watch Me que le duo a brillé dans les Coronation Stakes à Royal Ascot, s'offrant encore une fois une première. C'est aussi le premier Gr.1 du jeune et brillant étalon Olympic Glory, avec cette pouliche née au Petit Tellier, mais élevée au Haras de Saint-Julien par Antoinette Tamagni, la femme de Patrick Chédeville. Par notre envoyé de choc Fabien Cailler, accompagné d'un groupe de supporters français déchaînés ! 

Incroyable victoire de Watch Me dans les Coronation Stakes. 

 

La Française Watch Me n'avait pas les faveurs des parieurs et des pronostiqueurs anglais dans les Coronation Stakes 2019. Et alors, cela ne l'a pas empêché de faire flotter le drapeau bleu-blanc-rouge sur Royal Ascot devant 65 000 spectateurs dont 8 Français.

 

La belle équipe de supporter français a donné de la voie pour encourager Watch Me !

 
Des vrais supporters. Drapeau tricolore à la main, bière dans l'autre, la team venue de Chantilly était surtout venue là pour découvrir le must de l'ambiance hippique en Europe. Ils ont été récompensés au décuple en voyant Pierre-Charles Boudot mener au triomphe Watch Me pour le compte de Francis Graffard, la même équipe triomphante dans le Diane dimanche dernier avec Channel. Connaisseurs, nos supporters ont très vite compris que la fille d'Olympic Glory allait l'emporter et laisser derrière elle une bonne fois pour toute ses malheurs de la Poule d'Essai des Pouliches. Placée comme dans un rêve dans le sillage de la grandissime favorite Hermosa, Watch Me voyage très bien. Ça commence alors à sauter, à crier, à hurler, à pousser le PC des familles. Il reste 300m mais les huit bleus veulent se faire entendre durant toute la ligne droite. C'est peine perdue face à des dizaines de milliers d'anglo-irlandais. Mais quand bien même, c'est gagné et c'est bien le principal. Direction le rond de présentation pour célébrer la team lauréate. Allez les bleus ! "What, some gilets jaunes ?" commencent à s'inquiéter quelques Ascotiens. Non (quoi que...), juste des gars qui repartiront avec des souvenirs impérissables d'une journée formidable aux courses et en voyant leur favori, avec ou sans ticket, s'imposer à l'extérieur. Dans ce cas, les buts comptent toujours double !

 

 

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Et oui, il y avait donc un accent frenchie à Ascot aujourd'hui, et le duo bourguignon Graffard-Boudot a encore frappé. Pierre-Charles était d'ailleurs empreint d'une émotion particulière après l'arrivée, ayant encore du mal à réaliser la semaine de rêve qu'il vient de vivre. Il nous a confié son ressenti: " J'ai une super course, la pouliche a très bien giclé des boîtes, et j'en ai profité pour rendre le sillage d'Hermosa, ce qui était vraiment une bonne chose. Elle a bien pris le tournant, et je suis venu avec beaucoup de facilité. Elle a montré qu'elle est une, voir la meilleure pouliche d'Europe sur le mile. L'émotion est intense, jouissive. Chaque jockey rêve de gagner à Royal Ascot. J'avais déjà gagné Gr.2, mais cela n'avait pas la même saveur. C'était super de voir les supporters. Je suis très heureux pour toute l'équipe, Francis, Hervé Naggar mon agent, et les propriétaires. J'ai  pris un petit coup de vieux en une semaine ! C'est très beau, et c'est la consécration d'un travail de longue haleine."

 

Watch Me étant yearling.

 

Encore une fois, ce n'est pas un yearling millionaire qui triomphe, preuve que l'on peut remporter de grandes joutes en plat sans s'endetter à vie. Elevée au Haras du Petit Tellier de Patrick Chédeville, par sa femme, Antoinette Tamagni, Watch me a une histoire un peu folle, puisqu'elle a été achetée encore à l'état d'embryon. Patrick Chédeville nous raconte: "Ma femme voulait une poulinière par Galileo, et on a donc acheté Watchful pleine de Olympic Glory, ce qui a donné Watch Me. La lignée maternelle n'était pas exceptionnelle pourtant. Watch Me a été présentée aux ventes de yearlings à Arqana, et rachetée 30 000 euros. Elle fait partie de la dernière génération de poulains de ma femme née au Petit Tellier, mais est le premier gagnant de Gr.1 pour le Haras de Saint-Julien !". En effet, Antoinette Tamagni a inauguré le Haras de Saint-Julien en 2017, un an après la naissance de Watch Me. Sa mère, Watchful, n'avait produit qu'un gagnant en 5 produits jusqu'à elle. Elle n'avait rien d'exceptionnel dans le papier, même si sa grand-mère, Sharaya, fut gagnante d'un prix Vermeille, et est de la famille de Shareta ou encore Shawanda. C'est donc un beau coup de maître avec Watch Me, qui a 2 petits frères nés en 2017 et 2018, tout deux fils de l'étalon maison Elvstroem

Nous avions visité Saint-Julien lors de son inauguration en 2017.

 

Antoinette Tamagni, l'éleveuse de Watch Me. (APRH)

 

Cette victoire est aussi une grand première pour Olympic Glory, le jeune sire du Haras de Bouquetot, qui s'offre un 1er Gr.1 dès sa première génération de 3 ans ! Watch Me fut sa première gagnante black-type l'an passé en gagnant Listed, puis sa 1ère gagnante de Groupe en enlevant plus tôt dans l'année le prix Imprudence (gr.3). Un coup d'éclat mérité pour l'étalon du moment, qui compte aussi la 3ème du Diane, Grand Glory. La nouvelle est salvatrice pour Al Shaqab, une journée après une nouvelle victoire de Listed d'un produit de Toronado, l'autre grande promesse du parc étalons de Bouquetot avec encore Shalaa à venir. Peu en vu avec leur casaque en ce moment, c'est avec leur élevage que Al Shaqab Racing fait feu de tout bois. 

Olympic Glory, le jeune étalon du moment !

 

Du côté des battus, Castle Lady, la gagnante de la Poule d'Essai, nous a un peu laissé sur notre faim, terminant 5ème. Henri Alex Pantall, son mentor, a réagi à chaud: " Nous sommes un peu déçu. Même si la course est partie très vite, et que l'on s'est retrouvé un peu loin, elle n'a pas eu l'éclair que l'on a vu dans la Poule d'Essai. Il faudra la revoir." Nous en tous cas, nous n'avons vu que la bien nommée Watch Me, et la furie Boudot/Graffard, désormais un must dans toute l'Europe, signé par nos 2 Bourguignons  !

 

La joie de P-C Boudot.

 

Francis Graffard à la tête des foals de l'élevage Trinquet à Paray Le Monial.

 

Pierre-Charles Boudot, encore tout jeune, aux côtés de son père Marc au concours de Decize en 2000.

 

 

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