Le phénomène Bravemansgame offre un 13e sacre à Paul Nicholls dans le King George VI Chase

 

 

Gagnant du King George VI Chase (Gr.1) avec See More Business (1997, 1999), Kauto Star (2006, 2007, 2008, 2009, 2011), Silviniaco Conti (2013, 2014), Clan des Obeaux (2018, 2019) et Frodon (2020), Paul Nicholls a remporté la course pour la 13e fois hier avec Bravemansgame (Brave Mansonnien). Le professionnel britannique est devenu l’entraîneur le plus titré de l’épreuve grâce à l’élève de Michel Guiot et de Bernard Stoffel, qui s’est littéralement promené sous la selle de Harry Cobden. Après avoir galopé derrière les chevaux de tête, Bravemansgame s’est retrouvé seul aux prises avec L’Homme Pressé (Diamond Boy) à deux obstacles de la fin. Ce dernier a éjecté son jockey sur la dernière difficulté, alors qu’il semblait dominé pour la victoire, et Bravemansgame s’est envolé vers un franc succès. La deuxième place est revenue 14 longueurs plus loin à Royale Pagaille (Blue Brésil), devant Frodon (Nickname) et Eldorado Allen (Khalkevi).

 

 

 

Bravemansgame va être dirigé directement sur la Cheltenham Gold Cup (Gr.1), une course que Paul Nicholls n’a plus remportée depuis le second sacre de Kauto Star en 2009. Il est pour le moment le deuxième favori de la mythique épreuve derrière Galopin des Champs (Timos), qui vient de se balader dans le John Durkan Memorial Punchestown Chase (Gr.1). Paul Nicholls a déclaré : « Je savais que nous l’avions bien aujourd’hui. Il n’a pas été le plus facile à entraîner jusqu’à présent : il a eu quelques petits problèmes, mais nous les avons surmontés maintenant. Bravemansgame a besoin de fraîcheur et ne sera pas revu avant la Gold Cup, en espérant un terrain légèrement meilleur. Kauto Star a gagné le King George et deux Gold Cups : je ne suis pas en train de comparer Bravemansgame à Kauto, mais les chevaux qui remportent cette course courent bien à Cheltenham. » Depuis ses débuts en steeple il y a un an, Bravemansgame n’a été battu qu’une fois en sept sorties. Et même s’il est trop tôt pour le comparer à la légende Kauto Star, il est bien parti pour suivre ses traces !

 

 

 

C’est une magnifique publicité pour son père Brave Mansonnien (Mansonnien), un étalon sous-estimé qui a très peu sailli. Seul fils du grand Mansonnien (Tip Moss) stationné en France, au haras de Talma, il est également bien né du côté maternel puisque sa deuxième mère n’est autre que Tikiti Dancer (Fabulous Dancer), gagnante notamment du Prix Cambacérès (Gr.1). Cette dernière a produit Katiki (Cadoudal), vainqueur du Cambacérès également ainsi que du Grand Prix d’Automne (Gr.1), entre autres, et le lauréat de Gr.3 Edgardo Sol (Kapgarde). Brave Mansonnien a lui-même gagné sur les haies d’Auteuil, terminant sa carrière par une quatrième place dans le Prix Léon Olry-Roederer (Gr.2). Outre Bravemansgame, on lui doit Brave Seasca (3e Kingmaker Novices' Chase, Gr.2), Brave Kingdom (3e Ballymore Winter Novices' Hurdle, Gr.2) ou encore Riquet Enfin (2e Prix Finot, L. & 4 e Prix Cambacérès, Gr.1). À seulement 3.000 € la saillie en 2023, ça vaut largement le coup d’y aller !

 

Brave Seasca lors de sa dernière victoire à Aintree, le 3 décembre 2022 ... Probablement un nouveau gagnant de Gr.1 dans le futur pour Brave Mansonnien !