Prince Gibraltar: quand on parle statistiques, à partir d'un certain chiffre, tout le monde écoute
De tous les étalons "2025" du Haras de Cercy, qui seront présentés au grand public lors d'une journée Portes Ouvertes ce samedi 04 janvier, en saintes contrées nivernaises, Prince Gibraltar n'est sans doute pas celui qui fait le plus parler de lui. A contrario de ses voisins de box Cokoriko (Robin des Champs), Karaktar (High Chaparral) et autre Tunis (Estejo). Néanmoins, force est de constater que ses statistiques... et bien parlent pour lui, justement ! En effet, celui qui a débuté sa carrière de reproducteur en Normandie, au Haras de Montaigu, peut se targuer d'afficher un taux de vainqueurs individuels de 58 %, réalisé avec les représentants issus de ses cinq premières générations. Un chiffre pour le moins flatteur donc, qui risque fort de continuer à s'améliorer dans les semaines et mois à venir, notamment de par l'entrée en scène en 2025 de sa première promotion "made in Cercy", riche de 78 produits.

Prince Gibraltar, seigneur en son domaine du Haras de Cercy, dans la Nièvre
Tout d'abord entraîné par Henri-Alex Pantall puis par Jean-Claude Rouget, Prince Gibraltar a réalisé une carrière sportive pour le moins notable, de 2 ans à 4 ans, couronnée de 4 victoires et 7 places en 14 sorties, et de 805 574€ de gains au total. Gagnant sur des distances allant de 1 600m à 2 400m, ce représentant de la casaque ainsi que de l'élevage de Jean-François Gribomont, à la fois précoce, doté de tenue et d'une très belle faculté d'accélération,s'est notamment distingué au travers de ses victoires à 2 ans dans le Critérium de Saint-Cloud (Gr.1), à 3 ans dans le Prix Greffulhe (Gr.2) ainsi qu'à 4 ans dans le Grosser Preis von Baden (Gr.1), en Allemagne. Également détenteur d'accessits dans d'autres épreuves d'envergure comme le Grand Prix de Paris (Gr.1), le Prix du Jockey Club (Gr.1), le Grosser Preis von Bayern (Gr.1), le Prix Guillaume d'Ornano (Gr.2), le Grand Prix de Chantilly (Gr.2) et les York Stakes (Gr.2), il peut se targuer d'avoir croisé le fer, et battu, à plusieurs reprises de multiples vainqueurs au plus haut-niveau, comme Karakontie (Bernstein), The Grey Gatsby (Mastercraftsman), Avenir Certain (Le Havre) ou encore Found (Galileo)... pour ne citer qu'eux !

Prince Gibraltar, lors de sa victoire dans le Grosser Preis von Bayern (Gr.1), en 2015, sous la selle de Fabrice Veron
Côté pedigree, Prince Gibraltar est un fils du champion Rock Of Gibraltar (Danehill). Décuple lauréat en compétition, et notamment de sept Grs.1 consécutifs (Grand Critérium, Dewhurst Stakes , 2 000 Guineas, Irish 2 000 Guineas, St James's Palace Stakes, Sussex Stakes et Prix du Moulin de Longchamp, ndlr) sous la coupe d'Aidan O'Brien, ce dernier est devenu le père d'un nombre très important de gagnants de stakes, notamment en plat, comme Prince Gibraltar donc, mais aussi Big Rock, Mount Nelson, Samitar, Varenar et autre Society Rock. Il est aussi le père de mère d'autres lauréats de Gr.1 comme Belvoir Bay (Equiano), Calif (Areion), Kameko (Kitten's Joy), Line of Duty (Galileo), Mikki Isle (Deep Impact), Photo Call (Galileo) et Poetic Flare (Dawn Approach).

Rock Of Gibraltar, le père de Rock Of Gibraltar
Troisième produit de la gagnante en plat Princess Sofia (Pennekamp), Prince Gibraltar est donc un propre frère de Princess Gibraltar (Rock Of Gibraltar), victorieuse au niveau Listed outre-Rhin, ainsi que de Sofia's Rock (Rock Og Gibraltar) et Salamanca School (Rock Of Gibraltar), qui comptent quant à eux des accessits black type en plat et/ou en obstacle. Sa lignée maternelle comporte d'ailleurs les noms de chevaux s'étant produits avec succès dans l'une ou l'autre des deux disciplines du galop. Parmi eux, Queen Catherine (Machiavellian), gagnante du Prix de Bagatelle (L.), Illuminate (Zoffany), lauréate des Duchess of Cambridge Stakes (Gr.2) et des Albany Stakes (Gr.3) outre-Manche, Moskova (Montjeu), victorieuse par trois fois au niveau Gr.3 sur le steeple irlandais, et autre Moyhenna (Westerner), lauréate quant à elle de deux Gr.2 sur les gros obstacles de Punchestown.

Canichette, l'un des principaux porte-étendards de Prince Gibraltar
Cet éclectisme se retrouve d'ailleurs dans la production de Prince Gibraltar. Père de vainqueurs aussi bien en plat qu'en obstacle, cet athlétique cheval d'1m65 au garrot, proposé à 4 500€ la saillie pour sa dixième saison en tant qu'étalon (3 500€ si coopérateur, ndlr), a notamment été mis sur le devant de la scène dans le deuxième registre cité. En particulier avec les victoires de Canichette dans le Prix de la Gascogne (Gr.3), Lokman dans le Prix Finot des Poulains (L.), Najima Star dans le Prix Wild Monarch des Pouliches (L.), Gibralfaro dans le Prix Vatelys (L.), ou encore de Scatar dans les éditions 2024 du Grand Steeple-Chase de Dieppe (L.) et du Grand Steeple-Chase de Lyon-Parilly (L.).

Prince Gibraltar, un étalon à ne surtout pas oublier sur son plan de monte 2025
À l'origine aussi de plusieurs autres performers black type (Jim du Chenet, Gilda, Reve de Prince, ...), Prince Gibraltar verra donc ses premiers produits "made in Cercy" fouler du sabot les verts écrins des hippodromes en 2025, certains d'entre eux ayant été placés entre les mains d'entraîneurs plus que confirmés comme Patrice Cottier, Emmanuel Clayeux, Hector de Lageneste & Guillaume Macaire ou encore Amanda Zetterholm & Noel George.

