Gold de la Brunie, la Corrèze à l'honneur dans le Grand Prix d'Aquitaine

24/05/2020 - Actualités
Disputé hier sur l’hippodrome de Bordeaux-Le-Bouscat, le Grand Prix d’Aquitaine est revenu à Gold de la Brunie, un pensionnaire de Christelle Courtade qui a résisté jusqu’au bout à la vive attaque du grand favori Croucracq. Une victoire qui met à l’honneur l’élevage de la famille Crouzillac en Corrèze, ainsi que les étalons du Pecos, qui signent là le jumelé gagnant de cette épreuve. 
 
Gold de la Brunie (à la corde) et Croucracq, au coude à coude dans la phase finale du Grand Prix d'Aquitaine 2020
(Crédit photo: Robert Polin)
 
 
On s’attendait à du (très) beau spectacle en ce samedi 24 mai sur l’hippodrome de Bordeaux-Le-Bouscat, à l’occasion du Grand Prix d’Aquitaine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a été servi ! En effet, la lutte a été âpre jusque dans les derniers mètres de cette épreuve, remportée sur le fil par Gold de la Brunie, un pensionnaire de Christelle Courtade et monté pour l’occasion par Valentin Seguy. Vite dans le sillage de l’animateur Free Volo (Benevolo de Paban), Gold de la Brunie (Frisson du Pecos) est venu le déborder à la distance et a très bien soutenu son effort jusqu’au bout, se montrant extrêmement courageux pour résister à l’excellent retour du rentrant et favori Croucracq (Fairplay du Pecos), à qui il manquera une courte tête pour décrocher la palme. Free Volo se montre lui aussi courageux pour préserver le second accessit après avoir longtemps animé les débats. Les étalons du Pecos, Frisson et Fairplay, offrent donc le couplé gagnant de cette course, remportée en 2012 par le premier nommé qui est également le père de quatre autres des sept premiers de cette épreuve !
 
 
 
Gold de la Brunie et Valentin Seguy se sont bien allongés tous les deux pour aller chercher la victoire
(Crédit photo: Robert Polin)
 
 
Avant le départ de ce Grand Prix d’Aquitaine, on pouvait peut-être préférer d’autres chevaux plus aguerris que Gold de la Brunie à ce type de confrontations, mais il ne fallait absolument pas prendre sa candidature à la légère, d’autant que, contrairement à nombre de ses adversaires de samedi, le fils de Frisson du Pecos, avait l’avantage d’avoir effectué une bonne rentrée ici-même, en février dernier, où il n’avait trouvé sur sa route que sa compagne d’entraînement, Galaxias Up, cinquième ce samedi, pour lui barrer le chemin de la victoire dans le bien nommé Prix Anglo Course. Gold de la Brunie obtient là le deuxième succès de sa carrière, le premier en date remontant en août 2019 sur le bucolique hippodrome de Gramat, juste avant de terminer second du Prix d’Hossegor à Mont-de-Marsan puis de ne terminer « que » septième du Grand National des 37.5% à Toulouse, sans doute peu aidé par un terrain trop profond pour ses réelles aptitudes.
 
 
 
Jacques Crouzillac (au centre) peut sabrer le champagne après la victoire de Gold de la Brunie !
 
 
Comme son affixe l’indique, Gold de la Brunie est né en Corrèze, dans les prés de Martine et Jacques Crouzillac, agriculteurs de profession, passés de l’élevage de vaches limousines, évidemment, à celui de chevaux Anglo-Arabes. Un élevage qui a notamment fait naître l’excellent Ares de la Brunie, victorieux à huit reprises et ce dans les plus belles épreuves de l’Anglo-Arabie - Grand National, Omnium, Ministère, Poule d’Essai, Grand Critérium et Critérium des Jeunes à 37.5% - avant d’entamer une nouvelle mais (trop) courte carrière de reproducteur, décédant brutalement en mars 2016 alors qu’il entamait sa sixième saison de monte. Une perte tragique, mais dont les produits ont fait plus que saluer sa mémoire en piste, notamment par le truchement de Diego de Tanues, Readychope, Campo, mais surtout Couleur Fauve, la grande championne aux treize victoires.
 
 
 
Le très chic Ares de la Brunie, lors du Concours de Tarbes en 2013
 
 
Gold de la Brunie est le premier produit de la double lauréate Aloa de la Brunie. À noter que sa propre sœur, Helia de la Brunie, est également à l’entraînement chez Christelle Courtade, à Mont-de-Marsan, et a terminé troisième pour ses débuts à Agen en mars dernier, juste avant le début du confinement. Leur grand-mère, Maline de la Brunie, avait remporté à l’époque le Grand Prix des Pouliches et terminé deuxième du Grand Critérium des 50%. Il s’agit de la même lignée qui a donné Iris de la Brunie, lauréat du Grand Critérium des 25% et second du Grand Prix des AA à Longchamp, ainsi que Duc de la Brunie, excellent Anglo-Arabe d’obstacles titulaire de onze victoires dont une dans le Prix Rivoli à Auteuil.

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