Vague de mutilations de chevaux en France : qui sont les criminels de l'oreille droite ?

19/08/2020 - Actualités
 Présidente du Conseil du Cheval de Bourgogne, et de la section cheval du Syndicat Coordindation Rurale, Claire Juillet (Elevage du Paquier) souhaite alerter tous  les propriétaires de chevaux en France sur la série de massacres et de mutlisations de chevaux très divers qui s'accélère partout en France, avec un mystérieux et sordide point commun : la découpe de l'oreille droite en général, parfois la gauche. La Fédération Française d'Equitation s''est portée partie civile ce mercredi soir. Cette semaine encore, un pur-sang a été retrouvé égorgé par ses propriétaires près de Lannion (Côtes-d’Armor).


Demon du Médoc, une des victimes.

 

L'horreur n'a pas de limite. Le magazine Vice vient de rédiger un article richement documenté notamment grâce aux informations fournies par Claire Juillet, sur cet incroyable vague d'assassinats barbares de chevaux suivis de mutilations dont un point commun vient d'être décelé. Dans presque chacun des 10 derniers cas, l'oreille droite avait été découpée et emportée par les monstres comme un trophée. Mise à part cette constatation, la section de gendarmerie chargée de l'enquête ne détient aucun indice. Les agissements ont lieu un peu partout en France, mais aussi dans les pays limitrophes, sur toutes races de chevaux (à part les chevaux de trait) dont récemment et pour la 1e fois sur un cheval de course, le bon trotteur Démon du Médoc le 15 février. Les sévices n'ont pas toujours été les mêmes, à part cette fameuse oreille. Les actes de barbarie ont eu lieu chez des amateurs, des profesionnels et même dans un lycée agricole. Les chevaux ont été manifestement attrapés au lasso et un tord nez a été utilisé. Selon la gendarmerie, la volonté est manifeste de faire souffrir les chevaux...

 

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Claire Juillet, qui tient son propre décompte des cas ayant fait l'objet d'une plainte, en recense une 30aine depuis 3 ans. Tout dernièrement, un cas d'un nouveau type est apparu, selon l'article du magazine : " À Saint-Colombe-du-Gand, pas loin de Saint-Étienne, un propriétaire découvrait vendredi dernier son cheval mort, sans traces de sévices. Il le déplace en bordure de pré pour faciliter la tâche de l’équarrisseur qui doit passer le récupérer. Sauf que le lundi matin, le propriétaire s’aperçoit que le cadavre du cheval a été mutilé. Son œil a été enlevé, son museau coupé et il lui manque une oreille. La droite.

 


Démon du Médoc avait eu une oreille découpée, mais en l'occurrence la gauche.

 

Comme à chaque fois, une enquête est ouverte – ici pour « vol et recel d’organes d’animaux » – et le dossier vient s’ajouter à la petite pile qui commence à se former sur les bureaux des agents de l’OCLAESP. Cet office de la gendarmerie nationale, dédié à la lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, chapeaute la dizaine d’enquêtes gérées par les services locaux. «Logiquement ce nouveau cas devrait venir s’ajouter aux dix autres enquêtes sur lesquelles nous travaillons », éclaire le service communication de la gendarmerie nationale. Or, contrairement aux dix autres affaires de chevaux mutilés retenues jusqu’ici, la mutilation est survenue post-mortem. Une nouveauté.

Ce mercredi 19 août, La Fédération française d’équitation a annoncé  qu’elle se portait partie civile aux côtés des propriétaires de chevaux, poneys et ânes qui ont été tués ou mutilés ces derniers mois en France. 

 

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