La tournée du Stagiaire: Nicolas Martineau et Pauline Bottin, débourreurs et fiers de l'être !

27/06/2019 - Découvertes
Aujourd'hui, on va remonter un peu la chaîne de la vie d'un cheval de course, et se plonger dans le quotidien de deux jeunes débourreurs et pré-entraîneurs, Nicolas Martineau et Pauline Bottin. Ils se sont installés l'an dernier à côté du Mans, à l'Ecurie de la Dentelle, après des parcours riches en expériences. Premières Breeze-Up, premier succès black-type, le début d'année a été riche en émotion et en grands moments pour notre jeune couple. Une juste récompense, car débourreur et pré-entraîneur, c'est un métier à part...

 

 Ils sont jeunes, motivés, et obtiennent de probants résultats, on ne pouvait pas passer à côté ! Nicolas Martineau et Pauline Bottin font partie de cette nouvelle vague dans le milieu des courses, mais qui est malheureusement dans l'ombre des entraîneurs ou des jockeys. Ils sont débourreurs, pré-entraîneurs et préparent des poulains pour les Breeze-Up, à l'écurie de la Dentelle, sur la commune de Lombron, juste à côté du Mans dans la Sarthe. Installés sur ce site depuis septembre 2018, cela fait pourtant bien plus de temps qu'ils sillonnent les routes, voir les pays ! 

 

Bienvenue à l'écurie de la Dentelle !

 

Nicolas est le fils d'Elise Drouet, du Domaine de l'Etang, ancienne directrice du Haras des Capucines. Il a donc grandi dans le milieu des ventes, bercé à coup de marteau. Rien de violent, on parle bien sûr du marteau du ring deauvillais par exemple ! Pour en arriver au débourrage, Nicolas a travaillé notamment chez Jean Claude  Rouget, mais aussi dans des écuries de préparation aux Breeze Up. Pauline quant à elle, a effectué un apprentissage dans les courses, et a beaucoup voyagé, grâce à la prime Asselco décrochée en 2017. L'Australie, l'Angleterre, mais aussi l'Irlande chez le maître Willie Mullins. Les deux ont donc vu du pays malgré leur jeune âge, avec dans la tête l'idée de travailler avec les jeunes chevaux, sur leur propre structure. Ils avaient commencé au Domaine de l'Etang, mais face au manque de boxes et à une demande grandissante, ils se sont donc installés sur leur nouveau site. 

 

 

Au milieu de la forêt, dans un cadre propice au calme nécessaire à l'apprentissage du jeune cheval, se trouve une vingtaine de boxes, quasiment neufs. Ils bénéficient également d'un marcheur, d'une carrière, d'un rond de longe. Les pistes sont très variées avec une portion plate de 1200m, et une piste en 8 qui permet de travailler la locomotion du futur champion de course. La preuve que ça marche, puisque Nicolas et Pauline ont passé avec succès le test de la Breeze Up Osarus. Ils y présentaient Americanrevolution, un fils d'American Post qui a été adjugé 25 000 euros à Jacques Piednoel, tandis que Lettyt Fight, fils de Dunkerque confié par le Haras de Maulepaire, a été acheté par 16 000 euros par Ludovic Gadbin. 2 chevaux présentés en ligne, qui ont fait bonne impression, et qui ont été vendus...Contrat rempli ! 

 

 

Les ventes, c'est une chose, mais ce qu'a aussi envie de voir un débourreur/pré entraîneur, c'est les résultats en course. Après les victoires de Viomenil, gagnant de 2 courses en 2019 à Lyon La Soie, c'est avec un autre élève de la famille Devin que Nicolas et Pauline ont connu leur plus beau succès. Pouliche de 3 ans entraînée par François Nicolle, Invincible Dina n'a pas manqué son début de carrière, en s'adjugeant le prix Girofla (listed) à Auteuil, puis en se classant excellente 2ème du prix Sagan pour sa 3ème course seulement. Elle fait partie de la première génération débourrée par Nicolas au Domaine de l'Etang, et montre que le travail est très bien fait, en leur offrant les premiers frissons du haut niveau. Des frissons qui en appellent bien d'autres, grâce à la confiance régulière de clients comme Markus Munch, Armand Lefeuvre, Edouard Montfort, Mickael Seror, Christian Scandella et bien sur la famille Devin.

 

 

Pour quelqu'un qui ne regarde pas dans le détail, leurs noms n'apparaissent pas derrière la carrière de tels chevaux, et c'est toute la difficulté de ce métier de l'ombre, trop souvent négligé. Qu'importe pour Pauline et Nicolas, qui ne font pas tout ça pour obtenir les honneurs, mais bien par pure passion pour le jeune cheval, et pour la satisfaction d'envoyer un élève mécanisé et en ligne aux entraîneurs, qui n'ont plus qu'à faire leur part du travail. En tous cas, le jeune couple a encore beaucoup de succès qui les attendent, soyez en sûrs...

 

 

 

Voir aussi...