Redécouvrez en vidéo #Taareef, une vraie star des pistes par Kitten's Joy, au Haras des #Granges
Tellement convaincu par ses succès à répétition dans le groupes sous l'entrainement de son ami de 40 ans Jean-Claude Rouget, Mathieu Daguzan-Garros avait déjà eu des visées sur Taareef, le poulain de Cheikh Hamdan Al Maktoum, pendant sa carrière de course. Et il l'avait même soutenu en lui envoyant des juments lors de sa 1ère saison de monte en 2019 en Normandie au Haras du Mézeray, qui travaille depuis des lustres avec Shadwell, notamment via Muhtathir. Quand le haras normand a cessé son activité d'étalonnage dans le cadre de sa vente, un nouveau rapprochement s'est effectué et Taareef est arrivé dans le Sud-Ouest pour attaquer sa 3e saison de monte en 2021. Depuis, après avoir été soigné pour un problème de plèvre qui l'empêchait de prendre de l'état, il s'est transformé physiquement.
Taareef au Haras des Granges, entouré de Mathieu Daguzan-Garros et Jean-Claude Rouget. (Photo Martine Daguzan-Garros)
Non seulement il a retrouvé tout le punch et la force qu'il avait développé en tant que cheval de course, mais il y a ajouté un vrai physique d'étalon avec une musculature de mâle puissant qui le rend particulièrement attractif. La ressemblance avec son père Kitten's Joy est tout d'abord frappante. Le destin de cet améliorateur américain, symbole d'un changement de mentalité outre-Atlantique quand il fut le 1er étalon spécialiste du gazon à être sacré meilleur père au classement général aux Etats-Unis, continue de marquer les courses modernes. Car Kitten's Joy réussit tout aussi bien en Europe, notamment via la crack défunt Roaring Lion. De façon encore assez surprenante, Taareef est son seul fils disponible en France.
Kitten's Joy, le père de Taareef.
Taareef lors de la 7e victoire de sa carrière, son 2e succès dans le Prix Daniel Wildenstein sous la selle de Christophe Soumillon. (photo APRH)
Acquis pour la forte somme de 675.000 dollars sur le ring de Keeneland dans le Kentucky, Taareef est né d'une souche américaine très robuste, ayant sorti sa cousinade moult gagnants de black-type capable de répéter souvent, comme Marastani (11 vict.), Crimson Classic (10 vict), Dont Tell the Kids (10 vict) et même Strike Impact, titulaire de 20 victoires !
Taareef au Haras des Granges.
Avec 7 succès et 7 places pour 15 tentatives de 2 à 5 ans, Taareef a lui aussi démontré beaucoup de robustesse. Et du talent. Beaucoup de talent ! Lauréat en débutant à 2 ans, il a remporté pas moins de 5 victoires de Gr.2 et Gr.3 en France ! vainqueur des Prix Daphnis (Gr.3), Messidor (Gr.3) et Bertrand du Breil (Gr.3), Taareef s'est imposé à 2 reprises consécutives dans le Prix Daniel Wildenstein (Gr.2) le week-end de l'Arc. C'était donc une vraie star des pistes à qui il n'a manqué qu'un succès de Gr.1, qu'il a frôlé en étant proche 2e de Ribchester dans le Prix du Moulin de Longchamp. Mais s'il avait eu le temps de revenir sur son rival ce jour là, il n'aurait sans doute jamais fait la monte en France, et serait encore moins disponible à 2500 € aujourd'hui alors que sa 1e production n'a pas encore couru.
En effet, les 1ers Taareef sont yearlings. Peu nombreux (10 naissances déclarées à France Galop), ils n'ont toutefois pas échappé à Jean-Claude Rouget, qui adorait ce cheval au point de lui rendre visite spécialement à l'automne 2021 au Haras des Granges. Le top entraineur a acheté le 1er produit de Taareef proposé sur un ring, à Osarus La Teste, une fille de Carnet de Bal pour 18.000 €, une belle somme compte-tenu de la timidité du marché ce jour-là. La 2e vie de Taareef, et le vrai démarrage de sa carrière d'étalon dans des conditions optimum de santé et de contexte, devrait donc s'effectuer au printemps 2022.
