Tattersalls Yearling Book 1, jour 1 : des top-price tournés vers l'élevage

05/10/2021 - Ventes & Shows
Le premier jour de la vente de yearlings la plus prestigieuse outre-Manche, aura été marquée par le duo Coolmore-Godolphin, mais également par deux top-price que l’on peut qualifier « d’achat d’éleveurs ».

 Top-price du jour, cette fille de No Nay Never à été adjugée 825 000 guinées ©Tattersalls

  En 2020 la vente avait démarré sur les chapeaux de roue, avec lors du premier jour, 3 lots adjugés pour plus de 2 000 000 de Gns. Cette année, le démarrage aura été plus calme, les enchères ayant « plafonnée » à 825 000 Gns. On s’attendait à un duel au sommet entre les deux superpuissances que sont Godolphin et Coolmore. Mais si ce duel a bel et bien eu lieu, les deux géants se portant acquéreur de 7 des 10 lots les plus chers, dont une majorité de mâles, ces derniers ne se sont pas adjugés les deux top-price du jour. Si on imagine bien des futurs duels au sommet entre les représentants de la casaque bleue toque bleue et les élève d'Aidan O'Brien, c’est bien le côté élevage qui à dominé cette vente. En effet les deux top-price du jour sont deux pouliches, acquises par deux grands haras, que sont Cheveley Park Stud et Juddmonte Farms.

 

 

 MV Magnier et Coolmore ont acquis 3 des 5 produits de Galileo pour une moyenne de 600 000 gns
 
 
  Le top-price de ce premier jour est à mettre à l’actif du mythique haras Cheveley Park Stud. Le marteau est tombé à 825 000 Gns pour une pouliche issue de l’étalon d’origine américaine No Nay Never (Scat Daddy), et d’une mère elle aussi  américaine, Lady Ederle (English Channel). Cette pouliche baie figurait sur une short-list de 4 pouliches, constituée par Cheveley Park Stud. « C’est une très belle pouliche, ni trop grande ni trop petite, issue d’une très belle famille. Nous avons dépensé plus que prévu pour l’avoir, mais cela valait le coup.» déclarait Patricia Thompson, copropriétaire du célèbre haras anglais.  Cette pouliche de grande famille, est une propre sœur du très bon Arizona qui pour Aidan O’Bien s’était imposé dans les Coventry Stakes (Gr.2) à Ascot à l’age de 2 ans. Une propre sœur également de Nay Lady Nay, gagnante de Gr. 2, les Mrs Revere Stakes, sur l’hippodrome de Churchill Dows.  On retrouve également dans le pédigrée un certain Dabirsm, étalon au Haras du Grandcamp, et la regrettée Sea of Class (Sea The Stars), multiple lauréate de Gr. 1, et dauphine d’Enable (Nathaniel) dans le Prix de l’Arc de Triomphe 2018.   
 
Patricia Thompson, une future propriétaire et éleveuse ravie
 
  Juddmonte Farm, autre monument de l’élevage s’est offert pour 800 000 Gns le lot 127, une pouliche alezane par le top étalon Dubawi, et Laurina (Monsun). Issue d’une lignée maternelle allemande de très grande qualité, Laurina, gagnante outre-Rhin du Diana Trial (Gr.2), est elle-même une fille de Love Academy (Medicean), élue pouliche de 2 ans de l’année en Allemagne en 2007, après s’être adjugée le Preis der Winterköningin à Cologne (Gr.3). On retrouve également dans cette formidable famille, plusieurs vainqueurs de Gr. 1, comme Lando (Acatenango) quadruple vainqueur au plus haut niveau en Allemagne, et surtout gagnant de la Japan Cup (Gr.1), ainsi que Laroche (Nebos), qui s’était adjugé le Deutsches Derby (Gr.1). Un intérêt pour les souches allemandes, sans doute renforcé par la victoire de Torquator Tasso (Adlerflug) dans l’Arc de Triomphe.  
 
Cette jolie alezane défendra la casaque de feu Khalid Abdullah

 

  L’achat de ces deux pouliches par ces deux grands haras n’a rien d’anodin. Cela démontre une volonté claire de diversifier les lignées d’élevage. Du sang américain pour la fille de No Nay Never, et du sang allemand pour la fille de Dubawi. À noter, que c’était déjà Juddmonte qui bataillait pour obtenir le lot 110, futur top-price, avant de s’avouer vaincu face à Cheveley Park Stud. 

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