Les grandes heures de Thierry Jarnet, quadruple Cravache d'Or, Thierry Jarnet

 

Né le 24 mars 1967 à Versailles, d’un père menuisier et d’une mère secrétaire, Thierry aime les chevaux sur lesquels il apprendra à monter dans un club hippique de Saint-Germain en Laye. Bientôt son père, qui dans sa jeunesse a rêvé d’être jockey, lui offre un poney et encourage la vocation de son fils.

Des débuts à Saint-Germain en Laye et Maisons-Laffitte.

A 14 ans, il rentre à l’AFASEC dans le Parc de Maisons-Laffitte, avec comme maître d’apprentissage, l’entraineur Jacques Beaumé qui disparait en 1983, avant même les débuts de son élève. Patrick Rago reprend l’apprenti à son compte.
  

Le 4 mars 1984, en selle sur Gwenely, il monte sa première course à Rouen pour Prosper Elmoznino. Il ne figure pas à l’arrivée du Prix Sea Bird, une course pour apprentis. Il faudra qu’il attende presqu’un an pour ouvrir son palmarès. Le 17 février 1985, il n’a pas encore 18 ans. Il enlève sa première course en selle sur Danini (pour le propriétaire-éleveur Serge Lederman) dans une course à réclamer à Cagnes le 17 février 1985, le Prix de Barcelonnette.

En 1986, il remporte deux succès pour 66 montes en plat puis 30 victoires l’année suivante pour 315 montes. De 1986 à 1988, il s’essaiera à l’obstacle. Dix-neuf montes mais une seule victoire, le 13 janvier 1987 à Cagnes sur Mer. En selle sur Artino, il enlève la première course du programme, un réclamer, pour Francisco Ros, toujours pour son maître d’apprentissage.

Puis il vogue d’écurie en écurie passant quelques mois dans chaque maison, celle de Carlos Lerner, celle de Yann Porzier (pour il remportera son premier groupe dès sa première monte à ce niveau : le Prix Pénélope en selle sur Madame Est Sortie), celle d’Antonio Spanu (pour qui il monte Zartota, sa première mise en selle dans le Prix de l’Arc de Triomphe) et d’Alain de Royer-Dupré. Dans chacune d’elles, Thierry apprend, de même qu’au cours de plusieurs hivers à Santa-Anita où il se rend de sa propre initiative.

 

 

Alors Thierry accepte toutes les montes, chaque jour plus nombreuses. Parmi elles, celle de Subotica, le 21 novembre 1990 à Evry pour l’entrainement d’André Fabre, une première association fructueuse puisqu’il s’impose dans le Prix Isonomy (Listed).

 

André Fabre vient de séparer de Cash Asmussen pour qui il a monté pendant trois ans. Plutôt que de faire venir des jockeys d’Angleterre tels que Lester Piggott, Steve Cauthen, Pat Eddery ou Michael Kinane, n’est il pas préférable d’avoir ses propres jockeys sur place. C’est ainsi qu’en mai 1991, à 24 ans, Thierry Jarnet est engagé par André Fabre.

 

En cette année 1991, Subotica enlève le Grand Prix de Paris pour Olivier Lecerf, Pigeon Voyageur, le Gran Premio d’Italia (alors Gr.1) pour Paul de Moussac, Tel Quel, les Champion St. pour une première à ce niveau pour le Cheik Mohammed Al Maktoum et Victoire Bleue, le Prix du Cadran pour Daniel Wildenstein. Thierry termine l’année avec 120 victoires en France pour 894 montes devancé par Dominique Bœuf (143 succès pour 1.053 montes).

 

 

Thierry Jarnet remporte son 1e Arc avec Subotica, de haute lutte face à George Duffield en selle sur User Friendly. (PHOTOS APRH)

 

 

Subotica s’adjugera, l’année suivante, le Prix Ganay puis le Prix de l’Arc de Triomphe. Thierry enlèvera également le Grand Prix de Paris (Homme de Loi) et le Preis von Europa (Apple Tree). Il devra se contenter de la 3e place dans Guinées irlandaises pour John Oxx et la casaque verte, épaulettes rouges, celle de S.A. Aga Khan. L’équipe Fabre-Jarnet fonctionne comme celle formée, en son temps par le tandem Mathet-Saint-Martin. Il terminera l’année avec 123 succès en France. Il décroche sa première cravache d’or. Elle sera suivie de trois autres consécutivement : 157 victoires en 1993, 158 en 1994, 154 en 1995.

 

 

Après celui de Subotica, il triomphe dans l’Arc 1994 avec Carnegie, suivi, 19 ans plus tard, de ceux de Trêve (le premier en remplacement de Lanfranco Dettori). Cette élève de Mme Christiane Head lui apporte son premier Prix de Diane en 2013. Entre temps, il avait été appelé par Freddy Head pour monter une autre pouliche, Moonlight Cloud, une spécialiste du mile : Prix du Moulin de Longchamp (2 fois), Prix Jacques Le Marois et sur 1.300 mètres, le Prix Maurice de Gheest par trois fois.

 

En 2015, il enlève le Prix Vermeille avec l’inoubliable Trêve, un groupe 1 qui sera le dernier de sa carrière où il ne manque que le Prix du Jockey-Club.

 

 
La dernière victoire de black-type de Thierry Jarnet, avec Blossomtime pour Alex Pantall sous la casaque Godolphin dans le Prix Isola Bella, en octobre 2016 à Saint-Cloud.