Que doit-on savoir du Prix de Diane Longines 2018 ?

14/06/2018 - Actualités
 Comme à son habitude, le Prix de Diane réunira une majorité de pouliches entraînées à domicile. Les neuf cantiliennes devront affronter deux provinciales, deux étrangères et deux entraîneurs inédits.
 
 

 
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Sponsor du Facebook Live du Prix de Diane Longines, le jeune étalon STORM THE STARS, est le cousin d'HAPPILY, une des favorites de la course, lauréate du Prix Jean-Luc Lagardère face aux mâles l'an dernier à Chantilly.

 
 
Yann Durepaire et Jean-Pierre Gauvin seront les deux novices français du classique cantilien réservé aux pouliches. Ils sont tous les deux installés en province. Lady Athena (Redoute’s Choice) et Assonance (Saônois) représenteront la province, le Sud-Ouest et le Centre-Est. La première nommée est entraînée à La Teste par Yann Durepaire lequel selle son premier partant si l’on excepte la candidature de Local Hero, pouliche de train pour Miss France en 2014.
 
 
 
 
Lady Athena est la propriété de son éleveur, John Hutchins, un australien qui n’avait pas voulu la laisser partir à 170.000 € lors des ventes de yearlings du mois d’août à Deauville. Deux ans plus tôt, il avait acheté la mère, Monblue, à la vente d’élevage 2013 à Deauville pour 400.000 €.
 
 
 

Entraîneur de génie installé à Saint-Cyr-les-Vignes sur un site isolé au nord de Saint-Etienne, Jean-Pierre Gauvin a déjà gagné le Prix du Jockey-Club avec Saonois, un gros outsider, et tentera de rééditer cet exploit avec sa fille Assonance dans le Prix de Diane Longines, 2018, toujours associée à Antoine Hamelin. (PHOTO APRH)
 
 
 
Assonance est entraînée par Jean-Pierre Gauvin dans le Centre-Est, une région pour la première fois représentée dans le Prix de Diane comme l’avait été l’édition 2017 pour le Sud-Est (Kevin Borgel). JPG avait été le premier entraîneur basé dans le Centre-Est à déclarer partant dans le Prix du Jockey Club…..on sait ce qu’il est advenu…la victoire de Saônois, le père de Assonance. Comme Saônois, Assonance a couru dans des courses à réclamer, c’est ainsi qu’elle est passée de la famille Devin chez Jean-Pierre Gauvin.
 
 
 
Laurens, fille française de Siyouini, entrainée par Karl Burke, a remporté le Prix de Saint-Alary (Gr.1).
 
 
Une pouliche française pour un entraîneur anglais inédit
 
Comme ses confrères français, Karl-Richard Burke (pour l’anecdote, né à Rugby) sellera une première partante dans le Prix de Diane, une certaine Laurens, non seulement gagnante du Prix Saint-Alary mais aussi seconde des 1000 Guinées anglaises dans lesquelles elle devançait Happily qu’elle retrouve aujourd’hui. La fille de Siyouni est une élève de Melchior-François Mathet (fils du légendaire entraineur) sous l’entité Bloodstock Agency Ltd. Depuis La Sega en 1962, onze gagnantes du Prix Saint-Alary se sont ensuite imposées dans le Prix de Diane.
 
 

West Wind, la 1ère gagnante provinciale du Prix de Diane, sous l'entraînement d'Alex Pantall.
 
 
 
Cinq victoires provinciales, neuf victoires étrangères
 
Depuis 1971, cinquante-cinq pouliches se sont rendues à Chantilly pour y disputer le classique réservée à la gente féminine. La première fut une pensionnaire de Gérard Delmas puis il faudra patienter jusqu’en 1984 pour revoir une pouliche entraînée en dehors des centres d’entrainement parisiens, il s’agissait d’une élève de Nicolas Madamet, récemment installé à Deauville. En 1997, Dominique Sepulchre n’est que le troisième entraîneur installé en région à venir au devant des parisiennes.
 
L’édition 2007 avait vu cinq provinciales au départ, trois formeront le trio gagnant : West Wind, Mrs Lindsay, Diyakalanie.
 
L’an dernier, la province était représentée par six candidates dont Sistercharlie, entraînée par Henri-Alex Pantall lequel figure au palmarès avec West Wind en 2007. Les quatre autres victoires sont à mettre au crédit de Jean-Claude Rouget.
 
Deux pouliches en provenance de l’étranger seront présentes. Jusqu’à l’an dernier, elles étaient 85 à être venues se mesurer aux pouliches entraînées en France pour 9 victoires uniquement britanniques dont une irlandaise en 1970, Sweet Mimosa, la première étrangère. Elles étaient cinq au départ de l’édition 2015 (victoire de John Gosden et de Lanfranco Dettori), quatre en 2016 et en 1990, l’année du jumelé gagnant des pensionnaires de Henry Cecil (Rafha et Moon Cactus).
 
Notes:

Fabrice Vermeulen est l’entraîneur de Barkaa. Considéré comme cantilien, il possède deux antennes d’entraînement, l’une à Chantilly, l’autre à Calas dans le Sud-Est. Alors entraîneur belge, il avait sellé en 2012 Forces of Darkness (4e de Valyra).
 
 

Castellar remporte le Prix Cléopatre devant Luminate. Leurs entraîneurs respectifs, Carlos Laffon-Parias et Freddy Head, auront chacun 2 partantes dans le Prix de Diane;
 
 
Quatre jumelés gagnants d’entraînement
 
Au jumelé gagnant d’Henry Cecil en 1990, il faut ajouter celui du français Geoffrey Watson en 1961 avec Hermières (montée par Jean-Pierre Boullenger, âgé de 18 ans) et Valadon, deux pouliches de la famille Rothschild, Guy et Elie. En 2009, Jean-Claude Rouget plaçait ses deux pensionnaires aux deux premières places : Stacelita et Tamazirte. L’année suivante, c’était au tour d’Alain de Royer-Dupré avec Sarafina et Rosanara.
 
En 1970, les deux premières places sont prises par les étrangères Sweet Mimosa (Seamus McGrath pour l’Irlande) et Highest Hopes (W.R. Hern pour l’Angleterre). Madam Gay (Paul Kelleway) et Val d’Erica (Alduino Botti) forment le jumelé de l’édition 1981.
 
Cette année, Freddy Head et Carlos Laffon-Parias seront les seuls à avoir deux représentantes chacun : d’une part With You (propre sœur de We Are) et Luminate (pour une écurie de groupe anglais) et d’autre part Castellar (pour la famille Hinojosa) et Soustraction (pour la famille Wertheimer laquelle compte deux victoires, Reine de Saba et Egyptband).
 
 
Un jumelé gagnant de propriétaires
 
En 1932, les pouliches du baron Edouard de Rothschild (entraînées par Lucien Robert) Perruche Bleue et Ligne de Fond formaient le jumelé gagnant. En 2010, Sarafina et Rosanara en avaient fait de même pour S.A. Aga Khan, par ailleurs recordman en nombre de victoires (sept). La casaque verte sera représentée cette année par Shahnaza, une proche parente de Shamkala (4e en 2014).
 
 

Amazing Lips, qui vient de passer sous casaque japonaise, tentera d'imiter Caerlina, gagnante du Prix de Diane 1991 sous bannière nippone.
 
 
Un inédit japonais pour une maiden cantilienne Amazing Lips
 
Nouveau propriétaire de la fille de Camelot, Amazing Lips, Susumu Hayashi verra ses couleurs pour la première fois dans une épreuve française. La première partante dans le Prix de Diane appartenant à un propriétaire japonais remonte à 1973 et la seule gagnante remonte à 1991 avec le succès de Caerlina (Caerleon) achetée durant l’hiver précédent par Kaichi Nitta à Richard Strauss. A l’entraînement chez Jean de Roualle, elle avait terminée à 2 ans seconde du Prix Marcel Boussac de Shadayid.
 
Amazing Lips est encore maiden malgré une troisième place (seconde après enquête) dans le Prix Cléopâtre de Castellar. Depuis l’après-guerre, le Prix de Diane a été remporté par deux pouliches dépourvues de victoire : Douve (en 1955) et Madam Gay (en 1981). Pour sa part, Chicquita était restée maiden après sa seconde place en 2013 terminant à distance d’une certaine Trêve. Elle s’était rattrapée ensuite en enlevant les Oaks irlandaises, entraînée encore par Alain de Royer-Dupré.
 
Nicolas Clément a déclaré en 1990 Noble Ballerina, sa première partante. Dimanche, il sellera sa 7ème pouliche dans le Prix de Diane.
 
 

Alain de Royer-Dupré, ici entouré par le Prince Aga Khan et Christophe Soumillon, est l'entraîneur le plus titré dans le Prix de Diane.
 
 
 
Les détenteurs du plus grand nombre de victoires
 
Parmi les entraîneurs encore en activité, Alain de Royer-Dupré est le professionnel le plus titré avec 6 victoires, toutes pour S.A. Aga Khan. Il n’avait pas déclarée de candidates depuis 2014, l’année de Shamkala, quatrième d’Avenir Certain. En 1987, il était présent pour la première fois avec Masmouda (3e) et ce dimanche, il sellera sa 26ème partante.
 
André Fabre (4 victoires) sera présent cette année avec une pouliche de Godolphin, Musis Amica. Il a sellé sa première partante en 1983, une élève de Mme Denis G. Jacob, Don’t Mary montée par Pat Eddery. Lors de la même édition, les couleurs de Cheik Mohammed Al Maktoum  apparaissaient pour la première fois dans ce classique. Elles étaient portées par Air Distingue (qui effectuait sa rentrée), entraînée par Dick Hern ; elle finira troisième de Escaline. L’entité Godolphin est apparue pour la première fois dans le Prix de Diane en 1994 avec la 4ème place de Belle Argentine montée par Frankie Dettori.
 
 

Homérique entourée de Francis-Henri Graffard (à gauche), son jockey Cristian Demuro, et son propriétaire Steeve Burgraaf avec le courtier Laurent Benoit.
 
 
Deux partantes pour François-Henri Graffard, deux supplémentées
 
L’engagement d’Homérique (Exchange Rate, fils de Danzig) a été supplémenté suite à sa seconde place dans le Prix Pénélope de Luminate. Elle n’avait débuté que le 3 avril à Chantilly mais avec quelle domination (8 longueurs). L’entraîneur cantilien avait également sellé l’infortuné Volta en 2016. Elle avait fini 3ème de La Cressonnière après avoir été supplémentée également. Seules trois supplémentées l’ont emporté : Indian Skimmer (première victoire de Cheik «Moh»), West Wind et Valyra
 
 
 
Happily domine les mâles dans le Prix Jean-Luc Lagardère (Gr.1) en 2017, dans cet ordre Olmédo et Masar, qui ont gagné ce printemps la Poule d'Essai des Poulains et le Derby d'Epsom !
 
 
Aidan O’Brien : toujours bredouille
 
Aucune pouliche entraînée par Vincent O’Brien n’est venue disputée le Prix de Diane. Son homonyme, Aidan, n’y a sellé que sept partantes avec comme meilleur résultat une troisième place avec Queen Cleopatra (Kingmambo) en 2006. Cette année est peut-être la bonne avec la présence de Happily, propre sœur par Galileo de Gleneagles (2000 Guinées anglaises et irlandaises) et Coolmore (5e à Chantilly en 2016).
 
Doublé Diane-Jockey Club :
 
Trois des candidates ont pour père un gagnant du Prix du Jockey Club : Assonance (Saonois), Luminate (Lawman), Soustraction (Lope de Vega).
 
Les trois pouliches tenteront d’imiter leurs consoeurs telles que Hermières et Belle Sicambre, gagnantes du Prix de Diane 1961 et 1964. Leur père, Sicambre, était lauréat du Prix du Jockey Club en 1951.
 
Dushka (Diane 1958) a pour père Scratch, vainqueur du Prix du Jockey Club 1950.
Dunette (Diane 1979) a pour père Hard To Beat (Jockey Club 1972)
Caerlina (Diane 1991) a pour père Caerleon (Jockey Club 1983)
Avenir Certain et La Cressonnière (Diane 2014 et 2016) ont pour père Le Havre (Jockey Club 2009).
 
 

Siyouni au Haras de Bonneval.
 
 
Un jumelé d’étalons
 
Seul le français Siyouni sera représenté par deux de ses filles, Laurens et Barkaa. L’élève de Jean-Pierre Colombu portera les couleurs de Joseph Allen (associé à son cousin, Peter Brant) dont c’est la troisième participation après celle de Danzon notamment.
 
En 2011, deux filles de Galileo, Golden Lilac et Galikova, formaient le jumelé gagnant. Puis il faut remonter à 1990 avec le jumelé de deux filles de Kris, Rafha et Moon Cactus (entrainées toutes les deux par Henry Cecil). En 1957, Tourment était le père des deux premières, Cerisoles (Rothschild) et Kalitka (Volterra).

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