Luca Cumani, la fin d'une carrière anglaise pour un rital

06/11/2018 - Grand Destin
Le 1er décembre, Luca Cumani devra conjuguer l’entrainement au passé puisque le milanais a annoncé la fin de sa carrière sur les pistes de Newmarket. A cette date, c’est l’éleveur qui prendra la relève. Par Xavier Bougon.
Luca Cumani avec God Given. La fille de Nathaniel lui a offert dimanche 4 novembre son dernier Gr.1 d'entraineur dans le Premio Lydia Tesio à Rome
 
 
Un premier et un dernier succès à Rome
Né en avril 1949 tout près de Milan, le fils de Sergio (entraineur) et d’Elena (cavalière), Luca Cumani monte à l’entrainement et par voie de conséquence prendra une licence de gentleman-rider. Il est titulaire de 85 succès dont le Prix Paul-Noel Delahoutre (épreuve de la Fegentri) couru à Maisons-Laffitte en septembre 1972 pour François Boutin et les couleurs de Rodolf Schafer. Il devançait Patrick-Louis Biancone et Tony Clout. En Italie en 1972, il est tête de liste des amateurs.
 
Il débutera en 1976 à Newmarket à Bedford House Stables après avoir été l’assistant de son père, Sergio et de Henry Cecil. Au mois d’avril, il selle son premier partant d’une course principale, Konafa puis Three Legs (Petingo), qui termine au pied du podium des Palace House St. (Gr.3). Ce dernier enlève, le 13 mai, les Duke of York St. monté par un certain Gianfranco Dettori pour un propriétaire italien et Konafa termine seconde des 1000 Guinées de la française Flying Water. Konafa, à l’entrainement à 2 ans chez Henry Cecil, marquera l’élevage pour la famille Niarchos notamment.
 
Que d’émotions pour Luca Cumani ce dimanche 4 novembre quand on sait que son premier Gr.1 a été remporté à Rome dans le Derby (Old Country) et que le dernier s’est déroulé à Rome également avec le succès de God Given (Nathaniel, le père d’une certaine Enable).
 
 
A 69 ans, Luca Cumani est monté sur son dernier podium en tant qu'entraineur
 
 
God Given, qui va rejoindre le haras, n’est autre que la demi-sœur d’un certain Postponed (Dubawi). La pouliche avait été gardée par son éleveur, St Albans Bloodstock Ltd (Andrew Stone) tandis que le grand frère né en 2011 avait été vendu yearling à Newmarket pour 360.000 Guinées à John Warren et Charles Gordon-Watson.
 
 
 
 
Notes
La mère de God Given et Postponed, Ever Rigg, a été rachetée pleine de Dubawi lors des ventes d’élevage 2015 pour 1.500.000 Guinées, présentée par Highclere Stud. Le poulain sera également racheté yearling l’an dernier pour 525.000 Guinées.
 
- Lanfranco Dettori serait parti pour l’Angleterre car son père, Gianfranco (13 fois tête de liste en Italie), « prenait trop de place ». C’est exactement ce qui s’est passé également pour les Cumani. Frankie a été, comme Jimmy Fortune et Jason Weaver, l’apprenti de Luca qui également le premier employeur de la star montante, l’apprenti Jason Watson, le vainqueur à Rome.
Lanfranco a gagné sa première course en juin 1987 à Goodwood pour Luca Cumani.
 
- Marié le 21 septembre 1979 à Sara, lui donnera deux enfants, Matt (diminutif de Matteo ou Matthew en anglais) et la ravissante Francesca. Matt est entraineur en Australie après avoir fait ses classes chez son père et s’est marié à une australienne.
 
- Luca et Sara achètent un haras en 1984, Fittocks Stud à Newmarket qui élèvera un certain Milan vendu yearling 650.000 Guinées. L’entité a également élevée Platonic, une poulinière que les Monceaux ont acheté 100.000 Guinées en décembre 2004 pleine de Dansili, d’où Prudenzia (future mère de Chicquita et Magic Wand).
Luca Cumani serait le troisième entraineur de Newmarket à avoir exercé le plus longtemps après Sir Mark Prescott et Sir Michael Stoute.
 
- Luca est le premier entraineur européen à inscrire son nom au palmarès de l’Arlington Million grâce à Tolomeo qui devance un certain John Henry.
 
On ne peut pas lui souhaiter bonne retraite puisqu’il sera encore actif au sein de son haras
 
 
La délicieuse journaliste Francesca Cumani interview son propre père Luca. Ce dernier a également un fils Matt, entraineur en Australie

 
PALMARES DE LUCA CUMANI
 

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