Wesley Ward, l'Américain de Chantilly

11/06/2011 - Actualités
Ces chevaux sont incontournables au rond de présentation, tous parés d’un « superbe » bonnet coloré. Il signe son nom d’un W qui veut dire Ward. Mais aussi Wesley.



L’entraîneur américain défraye la chronique avec un coefficient de réussite presque parfait sur notre sol et des ambitions élevées en vue de Royal Ascot la semaine prochaine. Rencontre.

Comment vous êtes-vous intéressé aux courses ?

Mon père a été entraîneur aux Etats-Unis, donc j’ai grandi avec les chevaux de courses. J’ai commencé à monter à cheval très jeune. Ensuite, je suis devenu jockey, et j’ai gagné environ 335 courses (N.D.L.R. Il a gagné l’Eclipse Award pour le meilleur Apprenti).

 

 


Quelles sont vos meilleurs souvenirs de ce temps-la ?

Pendant ma carrière comme jockey, j’ai travaillé quelques mois à Rome (Capannelle) pour Antonio Balzarini (l’entraîneur de Atoll, lauréate des Oaks d’Italia (1990) et le propriétaire de Carroll House, gagnant du Prix de l’Arc de Triomphe en 1989). J’ai gagné plusieurs courses en Italie, et ça m’a permis aussi de voyager partout en Europe.

Quand avez-vous commencé votre carrière d’entraîneur ?

J’ai eu un problème de poids, donc j’ai décidé de suivre les traces de mon père et devenir entraîneur en 1990. En ce moment, j’ai une cinquantaine de chevaux installés en Floride pendant l’hiver, et puis nous voyageons entre Kentucky et Saratoga durant l’été.

Pourquoi avez-vous décidé de cibler Royal Ascot pour la première fois en 2009 ?

J’avais cette idée en tête depuis longtemps parce que mes 2 ans sont très précoces et dotés de beaucoup de vitesse ; ils sont prêts à courir très tôt. J’ai regardé le programme des courses pendant la réunion, et j’ai vu qu’il y avait quelques épreuves sur 1000 m qui pourrait convenir. Je pense qu’ils ont un grand avantage de maturité par rapport aux chevaux européens à cette période de l’année, étant donné ma technique d’entraînement.

 

Judy the Beauty vainqueur du prix de la Caravelle à Chantilly

 


Deux gagnants pour votre première tentative – vous y avez pris goût ?

J’ai été époustouflé, l’expérience a été incroyable, et ça m’a donné envie de revenir avec encore plus de chevaux dans l’avenir.

Cette année, pourquoi avez-vous décidé de vous installer en France ?

Le climat est meilleur qu’en Angleterre, et j’ai pensé que c’est une bonne idée de les habituer en Europe avant de courir à Ascot. J’en ai emmené trois au début (en avril), et tous les trois ont gagné donc j’ai décidé d’en faire voyager encore six à Chantilly. Les chevaux sont chez Xavier Nakkachdji (sur le conseil d’Hubert Guy), qui est un homme formidable qui nous a beaucoup aidés.

Vous avez pris la France d’assaut avec vos quatre gagnants sur cinq partants !

Tout s’est bien passé, et je suis très satisfait de leurs courses préparatrices. Je savais que j’avais des bons chevaux, et ces victoires en France m’ont donné confiance pour notre but à Royal Ascot. L’idée a été de les faire courir avant d’arriver en France, et puis un mois plus tard en France, et encore un mois avant Ascot.

 

 


Que pensez-vous de vos chances pour Royal Ascot ?


Je suis confiant, et je pense les chevaux vont très bien courir. J’ai fait de mon mieux, et j’espère ils vont montrer de quoi ils sont capables. Quant à l’opposition, je ne sais pas s’ils vont plus vite que nous, mais je suis très satisfait avec les miens. Il me semble que ma meilleure chance est Judy The Beauty (Albany Stakes).

Comment avez-vous décidé quant au choix de vos jockeys ?

Mike Smith m’a appelé parce qu’il voulait monter à Royal Ascot. Comme il est très doué (N.D.L.R. : il est le jockey de Zenyatta), je lui ai dit qu’il pourrait monter Gentleman’s Code dans le Windsor Castle Stakes. Il l’a monté aussi à Folkestone (ils ont gagné) parce que j’ai eu deux partants ce jour la, et Jeffrey Sanchez (son jockey habituel) a monté l’autre (le Porto-Ricain a monté tous ses chevaux aux courses en France).
 
Comptez-vous revenir en France l’année prochaine ?


Je ne peux pas lire l’avenir, mais avec le succès que j’ai eu, bien sûr, j’envisage de  revenir avec peut-être plus de chevaux plus tard.

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