Galerie photos de la matinée au haras dans la Nièvre

15/09/2017 - Actualités
Deux mois et demi après le Haras des Faunes d'Alain Chopard à Bordeaux, la Fédération des Eleveurs a organisé une nouvelle matinée au haras dans la Nièvre le vendredi 15 septembre. Puisque le but de l'opération est de faire découvrir le monde de l'élevage de galop aux responsables politiques, deux députés fraichement élus, Perrine Goulet et Patrice Perrot, ont bénéficié d'une visite guidée avec de nombreux acteurs chez Thierry Cyprès pour au Haras de Cercy. 

Avec les foals chez Thierry Cyprès.
 
 
 

Bernie et Thierry Cyprès.
 

Les députés Patrice Perrot et Perrine Goulet.
 

L'arrivée au Haras de Cercy


 
Gris de Gris


Vision d'Etat


Jacques Cyprès, le président de la SCAECC qui dirige le Haras de Cercy.

 
 
COMMUNIQUE DE LA FEDERATION DES ELEVEURS
 
 
Matinée au Haras – 15 septembre 2017 - Nièvre
 
 
La Fédération des éleveurs du Galop a organisé une nouvelle « Matinée au haras » le 15 septembre dans la Nièvre.
Cet événement vise à regrouper des acteurs du monde du cheval, éleveurs de chevaux, entraineurs et représentants de l’ensemble de la filière dans le but de sensibiliser les élus et décideurs locaux sur les atouts et les difficultés du secteur.
Cette matinée a débuté à Montigny sur Canne au Haras de Thierry Cyprès. Un élevage familial de chevaux de course, géré par les époux Cyprès et 4 salariés, qui élève 40 poulinières sur 180 hectares de prairies. La visite a permis de mettre en lumière le savoir-faire français de l’élevage de chevaux de race d’AQPS également dits « demi-sang » du centre, qui s’est illustré en courses avec de beaux résultats en France comme à l’étranger. Les invités ont pu constater que l’élevage de chevaux se mariait très bien avec l’élevage de vaches charolaises sur de grandes surfaces dans un respect parfait de l’environnement. Le travail de cet éleveur est très complet, il fait naitre des poulains de son élevage ou de clients lui confiant leurs poulinières, il sèvre les poulains grâce à une installation très sophistiquée, prépare les poulains pour les ventes et assure également le « débourrage » qui est une première préparation à être monté avant les courses.
 
La matinée s’est poursuivie avec la visite du Haras de Cercy La Tour, qui est un bel exemple de reconversion d’un site public des Haras nationaux, où 76 éleveurs ont cru en un projet de reprise de l’activité par le biais d’une coopérative. La Coop Haras de Cercy, présidée par Jacques Cyprès, emploie 7 salariés et est devenu le premier haras français avec 720 juments saillies par an et 9 étalons stationnés au haras. La coop regroupe maintenant près de 400 membres et vient d’acquérir ce matin les locaux du Haras.
 
Loïc Malivet, président de la Fédération des éleveurs a alerté les décideurs politiques sur la grande difficulté financière des sociétés-mères des courses, avec un déficit récurent de 30 millions d’euros, dû notamment à la baisse des enjeux, depuis 2011 et l’ouverture des jeux en ligne, puis, en 2013, une baisse générale de l’activité des courses consécutive au passage d’un taux de TVA de 5,5% à 20% que les propriétaires, entraineurs et éleveurs n’ont pu absorber sans licencier, réduire voire cesser l’activité.
 
Il a réclamé un contrat gagnant-gagnant avec l’Etat, un retour à un taux réduit de TVA pour les activités hippiques, mais également une révision de la fiscalité du PMU afin de le rendre compétitif avec la Française des jeux ».
Cette réunion était également l’occasion de souligner l’action du RESPE qui est un réseau de surveillance des maladies équines, mis en place par la filière cheval, avec un réseau de vétérinaires sentinelles dans toute la France. Ce réseau a été créé car les instituts de l’élevage ou autres organisations agricoles ne prenaient pas en charge l’espèce cheval et il n’est pas financé par l’Etat. Grace au soutien du département du Calvados, lieu de son siège social, et à des ressources de la filière équine, le RESPE officie avec peu de moyens à la détection et limitation de la propagation d’épidémie, mais son action est nationale et il devrait être soutenu par tous les départements et régions de France, alors même que les étrangers envient ce système efficace.
 
Parmi les décideurs politiques présents à cette matinée au haras deux députés, En Marche, Perrine Goulet, dont l’oncle et le frère sont éleveurs de chevaux trotteurs dans la région Bourgogne a rappelé son attachement aux activités du cheval et en tant que membre de la commission des finances de l’Assemblée nationale s’est dit plutôt confiante sur le dossier TVA dans la mesure où un rapport de l’eurodéputée Girling, adopté par la Commission européenne avait validé le principe d’une TVA à taux réduit pour la filière.
 
Patrice Perrot, député de la circonscription, également très imprégné de la filière cheval a renouvelé son envie de participer à un groupe cheval à l’Assemblée nationale et son intention de défendre le monde du cheval au niveau national.
Les élus locaux, et notamment le maire de Cercy ont rappelé la belle renommée de l’élevage d’AQPS et du haras de Cercy à l’étranger et s’est engagé à le défendre.
La matinée ensoleillée s’est terminée sur une touche d’optimisme et un déjeuner convivial.
 
 
 
 
 
Contexte :
 
La Fédération des éleveurs du Galop représente 2 200 éleveurs mais souhaite avant tout fédérer les acteurs des courses et du monde du cheval.
 
Des chiffres:
La filière cheval met en valeur en Bourgogne 23 700 hectares de prairies, sans pesticides, en élevage extensif dans le respect de l’environnement et 47% des éleveurs de chevaux élèvent également des bovins. Les 2500 élevages équins bourguignons emploient 2000 personnes[1].
Au niveau national, la filière cheval forme et emploie une main d’œuvre peu qualifiée, de 180 000 personnes, avec beaucoup de jeunes, par exemple, pour les courses de galop,  35% des salariés ont moins de 25 ans, et 33% des salariés sont des femmes[2].
 


[1] Données Conseil des équidés de Bourgogne
[2] Données source AFASEC –observatoire social 2017

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