Nidor : 2e souffle pour le Mohican AQPS

08/01/2014 - Zoom Etalon
C'est un cas à part sur le parc étalon français. Nidor, qui quitte le Grand Chesnaie pour s'installer à Congrier en Mayenne, est le seul étalon en mesure de faire eu croisement "à l'envers" en AQPS, c'est à dire de produire ce qu'on appelait avant les "demi-sang" avec des juments PS, puisque lui-même est AQPS. Mais surtout, des restrictions administratives viennent d'être levées.

Nidor, un AQPS puissant

 

Certes, il reste encore le vieux Chef de Clan, le père d'Iclan de Molières, qui puisse produire ainsi, mais ce dernier est un anglo de complément âgé de 24 ans désormais installé à Pompadour et qui n'a pas laissé que des bons souvenirs en Anjou où il a longtemps fait la monte, au Haras National du Lion d'Angers. Donc, Nidor est aujourd'hui la seule véritable opportunité "jeune" de faire ce type de croisement à l'envers, qui avait si bien fonctionné à l'époque avec Italic (père d'Al Capone II et The Fellow) et plus récemment avec Useful, devenu un excellent père de mère. Les cas d'étalons AQPS sont extrêmement rares, et ne fonctionnent pas à tous les coups. Les Quitte et Passe, Cupidon et autres Esteem Ball (pourtant neveu de Useful) sont par exemple...des contre-exemples.

Mais Nidor semble être du bois des bons chevaux. Il a marqué les mémoires sur les pistes, alors qu'il a stoppé sa carrière en fin d'année de 5 ans, Sain et net, déjà titulaire de 8 victoires, aussi à l'aise en plat qu'en haies et même en steeple, puisqu'il a gagné sur les gros obstacles d'Auteuil alors que sa selle avait tourné au gros open-ditch, il avait les moyens d'attaquer les plus hautes sphères mais son entraineur et propriétaire Eric Leray voulait en faire un étalon et l'avait gardé entier dans cet objectif.

Un Joyeux a remporté la 6e victoire de sa carrière (en 13 sorties) le 1e janvier à Cagnes/Mer sous 73 kilos. Entrainé par Laurent Viel, le fils de Nidor appartient à Arnaud Leduc (à droite), entraineur de trotteurs.


Cheval puissant et très souple en même temps, Nidor a subi au début des restrictions qui limitait sa capacité à donner le label "AQPS" à sa production, puisqu'il fallait pour cela que les poulinières qu'ils saillissaient aient des niveaux de performances ou de productions sur les obstacles. De fait, le fils de French Glory n'a guère sailli en nombre et pas plus d'une 15aine de produits ont été déclarés dans chacune de ses 3 premières générations en âge de courir, nées en 2008, 2009 et 2010. Cela ne l'a pas empêché de sortir des sujets de valeur, à commencer par son porte drapeau Un Joyeux, entrainé par Laurent Viel, qui lui a offert sa 1e victoire au Lion d'Angers en 2011 et compte déjà 6 victoires en 13 sorties, la dernière le 1e janvier sur les haies de Cagnes et sous 73 kilos. Cet élève d'Alexandre Deschère, né de la souche de Mon Môme, a la particularité d'avoir également une mère AQPS. Nidor a aussi donné Ukriskil d'Hommée chez Adrien Lacombe, Ugo Clémentais et Vladiriver chez Serge Foucher, Ua Huka chez Ferdick Guimard, mais aussi chez Eric Leray Vlalchef et Valtor. Ce dernier, 2e à Auteuil à l'automne 2013, est d'ailleurs tenu en bonne estime par son mentor.

Installé pendant ses 1e années au Haras du Grand Chesnaie, Nidor revient en 2014 à l'Elevage de Haute Chaussée, dans les installations d'élevage de son propriétaire Eric Leray, à Congrier en Mayenne à quelques kilomètres de Senonnes, et fera la monte à 1200 €.

 

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