1ère victoire d'entraîneur, ou quand on confond Arnaud Leduc avec Arnaud Leduc

 

 

 

Nos chers parents n’ont eu de cesse de nous le répéter étant enfants: « il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ». Ce proverbe, recensé dans le dictionnaire de l’Académie de 1835, insiste sur le fait qu’il faut bien prendre le temps de réfléchir avant de parler, afin de ne pas risquer de regretter ce qu’on dit ensuite. Voilà pourquoi il convient de distinguer Arnaud Leduc… d'Arnaud Leduc ! En effet, le premier nommé est très connu dans le monde du trot puisque totalisant déjà 338 victoires, dont un Gr.3. Et lorsqu’un certain Arnaud Leduc a reçu l’autorisation d’entraîner des galopeurs au début de l’année, on ne peut que penser qu’il s’agit de ce même Arnaud Leduc qui avait débourré au sulky ( !) une certaine Fée Mano, pensionnaire de Laurent Viel qui a remporté le Prix de Craon -l’Arc de Triomphe des AQPS- sur l’hippodrome de Paris-Longchamp en 2019… Grossière erreur !

 

 

 

(Source: APRH)

 

 

En effet, Arnaud Leduc, celui qui vient de signer sa première victoire en tant qu’entraîneur de galopeurs avec Senator Frost ce samedi sur l’hippodrome de Bordeaux-Le-Bouscat, n’a qu’une autre chose en commun, en plus de son patronyme, avec son homologue au trot : la passion des chevaux. Une passion qui, comme beaucoup, s’est déclenchée dès l’enfance pour ce jeune ligérien de 23 ans, dont les parents tiennent une ferme agricole sur la commune de Teillé, bourgade de 1.800 âmes accueillant chaque année au mois de juillet une réunion de courses de pays sur l’hippodrome dit du Tertre. En effet, c’est par l’intermédiaire de l’un de ses oncles qu’Arnaud fait la rencontre de René Lecomte, un professionnel doué ayant appris les rudiments du métier à Maryline Éon, l’une de nos plus fines cravaches féminines, et qui va le mettre en selle pour la première fois sur un pur-sang à seulement 9 ans. Piqué par le virus du cheval et des courses, le nouvel entraîneur privé de l’Écurie Senator va alors enrichir son CV de diverses expériences chez des professionnels de renom tels Xavier-Louis Le Stang, chez la famille Lenouvel, qui s’occupe du pré-entraînement, du repos et de la convalescence de tous les protégés de la casaque Papot, ou encore chez Christian Bauer. S’ensuit alors une pause dans les chevaux pour retourner travailler dans la ferme familiale avant de se remettre en selle et de prendre de la bouteille chez Alain Couétil, Pierre Fertillet, Ludovic Gadbin et Benjamin Legros notamment.

 

 

 

 

 

Engagé comme premier garçon chez ce dernier, Arnaud Leduc va y faire la rencontre d’Anthony Couane, l’homme à la tête de l’Écurie Senator et propriétaire de Salt Lake City, vainqueur à 5 reprises et aujourd’hui étalon à l’Élevage de La Haute Chaussée chez Éric Leray. Les deux hommes ne vont plus se quitter, puisqu’une fois sa licence d’entraîneur en poche, obtenue avec brio début 2020, le jeune professionnel devient dès lors l’entraîneur privé des six chevaux de l’Écurie Senator, et dispose déjà d’une structure comptant 14 boxes, à deux pas des pistes du CERGO de Senonnes, et bénéficie au quotidien de l’expérience et du savoir-faire d’un jockey bien connu dans le Grand Ouest, Yoann Rousset, là pour monter les lots du matin et l’accompagner dans le lancement de son entreprise.

 

 

 

(Source: APRH)