E. de Rohan Chabot (ZETURF) : " possible transfert du pari sportif vers l'hippique

20/03/2020 - Actualités
Patron fondateur du grand site de paris en ligne ZETURF-ZEBET, Emmanuel de Rohan Chabot explique comment il trouve actuellement des courses à proposer aux parieurs, et comme il tente d'amener ses parieurs sportifs vers l'hippique.


Emmanuel de Rohan-Chabot, fondateur de ZETURF.

 

" Dans notre industrie, notre terreur est celle de l'écran noir " A la tête du 2e site de pari  en ligne hippique en France, ZETURF, Emmanuel de Rohan Chabot cherche à proposer, compte tenu des courses annulées en France, des nouveaux supports avec des réunions  en Amérique Latine, en Suède, aux Emirats Arabes Unis ou encore à Singapour. " On essaie d'avoir une offre plus large que celle du PMU, même si on travaille main dans la main avec le PMU, car ce n'est pas le moment de se livrer bataille. Sauf que nous avons une structure plus souple que le PMU qui est plus gros et donc plus rigide. D'autant plus qu'il souffre cruellement de la fermeture des points de vente en dur."

Il faut aussi compenser l'écran cette fois complètement noir des paris sportifs, donc de ZEBET. Vu qu'il n'y a plus d'événements sportifs sur lesquels organiser des paris, des joueurs peuvent se laisser tenter par l'hippique qu'il ne connaissaient pas jusque là. Emmanuel de Rohan Chabot parle ainsi en tant que président de l’AFJEL, association française des opérateurs de jeux en ligne.

 


 

" Nous disons à nos parieurs sportifs que les courses, c'est bien et c'est d'autant mieux qu'il en reste, y compris en Europe avec un programme aussi sérieux qu'en Irlande ou en Suède, qui a pris une position différente de non confinement. Non seulement on essaie de maintenir nos parieurs hippiques en activité, mais on voudrait convertir des sportifs vers les courses. On verra bien ce que ça donnera et qui sait, si on s'y prend bien, on les gardera. Le sportif a cet avantage ce capter une clientèle plus nombreuse sur internet car plus jeune. On leur dit ainsi que, puisqu'ils sont enfermés chez eux, ils peuvent venir découvrir les courses hippiques. Croisons les doigts pour qu'il reste des courses dans le monde."

Ayant bien involontairement suscité l'intérêt des parieurs sportifs, il faut que les courses soient présentées d'une façon accessibles pour un potentiel nouvel public. " Pour ces gens là, l'hippique est un pari crypté. Pour un garçon de moins de 25 ans, c'est beaucoup plus simple de savoir s'il préfère l'OM ou le PSG et de connaître par coeur les joueurs de son équipe. Les courses sont au contraire opaques. Alors nous faisons des tutoriels et de la pédagogie, on offre des bonus et des capacités de parier gratuitement pour aider les gens à se lancer. On fait tout ce qui est notre pouvoir pour les faire passer vers ce qui est pour eux le côté obscur ! Vu que tout le monde est enfermé, on fait de l'apostolat..."

L'intérêt direct pour la filière, à très court terme et donc avant même les fruits de la prospection, est que ces courses supports de paris rapportent de l'argent tout les jours directement. Ce sont actuellement les dernières sources de revenu pour les acteurs. " Même à notre modeste niveau, nous apportons notre contribution. Quand on propose des paris sur une course, y compris à l'étranger, nous passons par les Sociétés Mères et s'appuie sur leur programme. Légitimement, France Galop et Le Trot prennent une marge. En l'occurrence nous versons 7 % de tous nos enjeux. Cela représentait tout de même 12 M€ pour 2019."

 

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