L'âge d'or du Haras d'Arthel: merci Olga !

03/07/2020 - Focus Elevage
Eleveur depuis de nombreuses années au Haras d'Arthel, le comte Guillaume de Brondeau connaît depuis 1 ans une période faste, et ce grâce à la seule production d'une formidable poulinière, Olga d'Arthel. Cette petite jument est à l'origine du bon Enjeu d'Arthel, et de sa petite soeur Gala d'Arthel, qui a récemment offert une 1ère victoire aux couleurs de son éleveur. 

Guillaume de Brondeau avec le dernier produit de sa mine d'or Olga d'Arthel, une femelle de Cokoriko

 

Les retours aux sources il y en a beaucoup, mais il y en a moins qui se passent de cette manière ! Le Comte Guillaume de Brondeau le sait bien, car son élevage connaît une forme olympique. A la fin de sa carrière d'avocat à Paris, il est revenu au château familial à Arthel, dans l'ouest de la Nièvre, où il exploite un petit effectif de juments, avec succès. L'activité a été reprise à son père, et même relancée au début des années 2000, et a depuis régulièrement sorti de très bons chevaux, dont la petite Olga d'Arthel. La fille de Brier Creek fait aujourd'hui des merveilles au Haras, et permet à Guillaume de Brondeau de vivre un âge d'or. Olga était déjà bonne en course, puisqu'elle a gagné 8 courses, avec sa tactique favorite: devant et méchant ! Au haras, elle est devenue une mine d'or. 

 

La petite Olga d'Arthel avec son éleveur

 

Cela paraît simple, et c'est pourtant une belle prouesse. Les 6 premiers produits d'Olga d'Arthel ont vu un champ de course, et 5 ont passé le poteau en tête au moins une fois ! Qui plus est, pour le plus grand bonheur de son éleveur, Olga donne aussi des femelles, de quoi garder la souche à la maison. Il y a d'abord eu Aurelle d'Arthel, gagnante à Enghien, puis Chimene d'Arthel, qui a gagné 3 courses avant de revenir poulinière, et Dahlia d'Arthel, exploitée à l'élevage par Guy Cherel désormais. Le 4e produit d'Olga fut un mâle, qui malgré la petite taille de sa mère, est devenu un géant, non dénué de qualité. Il s'agit d'Enjeu d'Arthel, acheté par l'écurie Cyprès. Ce sculptural fils de Saddler Maker est rentré 11 fois dans l'argent en 13 courses, et a grimpé les paliers vitesse grand V. 

En 2019, le beau Enjeu s'est véritablement déclenché chez Emmanuel Clayeux, pour qui il a gagné le prix Fondeur. Aujourd'hui, il s'essaye contre l'élite du steeple, et a montré qu'il avait le niveau, en se classant à l'arrivée du prix Robert de Clermont Tonnerre, mais aussi du Léon Rambaud en haies. Actuellement en vacances, il pourra viser le Grand Steeple ou la Haye Jousselin, cette année ou plus tard. Il est si estimé qu'il avait été un temps envisagé pour courir le King George Chase cet hiver à Kempton en Angleterre, un défi que peu de français tentent. Son petit frère par Cokoriko, Jardin d'Arthel, a été acheté 28 000 € par les Cyprès à OSARUS en 2019. Encore mieux, sa petite soeur par Rail Link, Gala d'Arthel, s'est promenée à Lignières dimanche dernier, et est très estimée par Emmanuel Clayeux. 

 

Enjeu d'Arthel est à ce jour le meilleur produit de Olga d'Arthel (APRH)

 

La grande Gala d'Arthel a poursuivi la forme de l'élevage, et même offert un moment particulier à Guillaume de Brondeau. Elle porte en effet sa casaque, qui a été reprise à son père Jean. Ces couleurs ont gagné pour la 1ère fois sous le nom de Guillaume. Elles avaient été portées à l'époque par Christophe Pieux à Auteuil, en selle sur Sédition, l'arrière-grand mère de Gala ! La boucle est bouclée, et le Haras d'Arthel n'a jamais connu un tel succès. Olga d'Arthel est toujours prolifique, puisqu'elle a donné cette année une femelle de Cokoriko, et en est pleine à nouveau.

 

La grande Gala d'Arthel, sur les traces de son frère ! (©DeadHeat)

 

La famille s'agrandit encore avec son neveu par Cokoriko, premier produit de la bonne Chimene d'Arthel, une soeur d'Enjeu et Gala. 

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