Oaks / Derby : les O'Brien raflent tout outre-manche

02/06/2012 - Actualités
Aidan, l’homonyme de Vincent O’Brien le co-créateur de Ballydoyle et de Coolmore, vient de passer le cap des 200 victoires de groupes 1 à travers la planète. Il s’est permis d’associer à ses dernières performances, le nom d’un adolescent mais déjà mature, celui de son fils, Joseph, fruit des amours avec Marie (Anne-Marie Crowley).

De Was à Camelot


 Avant le Prix du Jockey-Club, le grand week d'Epsom restera comme ceui du jubilée de la Reine d'Angleterre, enfin réconciliée avec son peuple depuis qu'elle a marié son petit-fils, et le triomphe des O'Brien. Clin d'oeil du destin : c'est de l'irlandais pur bière. Aujourd'hui, on applaudit l'irlandais à Epsom devant la Reine. Dans un autre temps, cela aurait provoqué une énième guerre...

 

 

Dès le vendredi de ce grand week-end du 3 juin, Aidan O'Brien a inscrit à son formidable palmarès son 4e classique de l’année en remportant les Oaks avec Was, une nièce de New Approach, payé 1,2 millions de guinées (c'est une somme  !). Dans une course un peu chaotique, elle n’était pas montée par son fils (qui avait préféré Maybe, cela se comprend au vu de ses performances antérieures) mais par le fidèle jockey « Seamus » Heffernan. Agé de 40 ans (à peine plus jeune qu’Aidan) celui qui a toujours été associé aux seconds « couteaux » de l’écurie, monte pour la première fois sur la plus haute marche des Oaks.

 

 

Dès le lendemain, O'Brien savourait un triomphe total avec son champion Camelot qui s'est envolé dans le Derby d'Epsom, et cette fois associé à son fils aîné Joseph, âgé de 19 ans.

Notes : Camelot, Homecoming Queen et Power lui ont offert ses 3 premiers classiques de l’année.

 

Was remporte les Oaks d'Epsom sous la selle du méritant Seamus Heffernan.

 


Dans le rétro


Ce n’est pas en plat qu’Aidan a inscrit son premier Gr.1, mais en obstacle en 1995 et 1996 (avec notamment Istabraq). Le compteur démarre en plat le 21 septembre 1996 avec le premier de ses huit National St. remporté par un fils de Danehill (déjà !), Desert King, monté par Walter Swinburn (cela ne date pas d’hier !). Il n’a pas tardé à traverser la Manche puisque le 6 octobre suivant la fille de Sadler’s Wells, Family Tradition, monte sur la 3e marche du podium du Prix Marcel Boussac, remportée par Ryafan (K. Abdullah).

 

Aidan et son fils Joseph

 


Voilà pour ses débuts mais, depuis, le compteur s’est ensuite affolé à tel point qu’une comptabilité au jour le jour est nécessaire puisque mes statistiques personnelles affichent 201 victoires au 1e juin 2012, et donc 203 au soir du 2 juin puisque le samedi il a non seulement gagné le Derby d'Epsom avec Camelot mais aussi la Coronation Cup avec St Nicholas Abbey, également monté par son fils Joseph. Bref, le cap des 200 est donc bien passé (je peux me tromper bien évidemment).

Les 200 premières victoires de Gr.1 se décomposent ainsi :
-Irlande : 69
-Angleterre : 81
-Etats-Unis-Canada : 16 dont 7 en 2011 (et y compris 5 Breeders’Cup)
-France : 32
-Italie : 3

63 victoires pour les 2 ans et 46 classiques (ceux remportés par des 3 ans, je fais allusion au St-Leger irlandais et le Prix Royal-Oak) qui font de lui le meilleur réalisateur de tous les temps devançant son homonyme, Vincent et le légendaire allemand Heinz Jentzsch (cf article du 9 mai) (mais à quel prix, me direz-vous !).

Son prestigieux palmarès (débuté en plat en 1996 pour Coolmore, donc à peine 16 ans) a été évoqué à maintes reprises mais il fallait en passer par celui-ci pour les chiffres ; j’avoue que c’est plutôt rébarbatif !

Voir aussi...