Prix du Président : le Sarthois Jean-Marc Baudrelle réélu

17/04/2016 - Actualités
Après avoir enlevé le plus gros handicap de l’année à Auteuil en 1989, l’entraineur public a de nouveau été réélu. 27 ans après Rambranlt, c'est Kelthomas qui lui offre un deuxième mandat en réussissant, lui aussi, à confirmer son succès dans la préparatoire.
 

Toute l'équipe "présidentielle", autour de Kelthomas et Jean-Marc Bauderelle.©APRH
 
 
 
 
Rambranlt, Kelthomas, deux mêmes mandats
 
Jean-Marc Baudrelle entraine à Maisons-Laffitte en tant qu’amateur avec un permis d’entrainer. Il demande sa licence d’entraineur public et passe avec succès l’examen. C’est en tant que professionnel, toujours installé dans le Parc de Maisons-Laffitte, qu’il présente son pensionnaire Rambranlt au départ de la primaire, le Prix Lutteur III 1989. Cet anglo de complément, ancien élève de Gérard Raveneau, devance son dauphin d’une rue (10 longueurs). Avec trois kilos ½ de pénalités, il est élu, quinze jours plus tard, Président sous la monte de Jean-Pierre Godet qui signe donc un doublé.
 
Vingt-sept ans plus tard, Kelthomas, ancien élève de Jacques Ortet, remet le couvert pour le même entourage. Un seul point commun réunit ses deux pensionnaires : 10 longueurs, l’écart à l’arrivée des deux éditions du Prix Lutteur III, la préparatoire officielle. Mais Kelthomas, lui, prendra six kilos de pénalité, avant de triompher, tout de même, cet après-midi sous la monte d’Alain de Chitray, le Mayennais, associé également lors de la préparatoire. Est-ce la classe de l’opposition qui lui a fait prendre autant de poids, certainement dirons-nous !
 
Jean-Marc Baudrelle est entraineur dans la Sarthe depuis 1992 avec des «intermèdes» parisiens plus ou moins longs. Il vient récemment de s’installer au Haras de Mortrie, près de Savigné l’Evêque pas très loin de Maulepaire.
 
Notes
 
Rambranlt et non Rembrandt était le dernier lauréat en date du jumelé Lutteur-Président. Il était un fils du pensionnaire de Bernard Sécly, Reasonable Choice, vainqueur lui aussi du Président neuf ans plus tôt.
 
 
 

Toujours en position d'attente avec sa casaque bleue à étoiles blanches, Kelthomas a su être impeccable dans ses sauts pour déborder ses adversaires dès la sortie du tournant final.©APRH
 
 
 
On réclame un Président
 
Le fils de l’atypique Keltos résidait en région paloise quand il perd son statut de maiden sur le steeple le 1er avril 2013 à Angoulème. Moins d’un an plus tard, toujours chez Jacques Ortet, il termine au pied du podium d’une épreuve à réclamer sur les haies paloises. Son entourage en veut 10.000 €. C’est ce que notifiait le seul bulletin déposé la boîte prévue à cet effet, un bulletin signé Jean-Marc Baudrelle. Kelthomas repart dans la Sarthe et fait ensuite sa rentrée sur l’hippodrome de la Butte Mortemart. Il termine au pied du podium d’un steeple enlevé par Verdure des Obeaux (le gagnant du Prix Jean Granel cet après-midi).
Treize mois plus tard, après trois succès dans les deux disciplines (haies et steeple-chase) à Auteuil et Compiègne, Jean-Marc Baudrelle le présente encore à Auteuil dans une épreuve à réclamer sur les haies. Mis à réclamer pour 11.000 €, il est défendu à hauteur de 12.600 € battant le bulletin du "Petit Suisse", Andy Wyss, de 100 €. A quoi cela tient, deux repas au panoramique, peut-être !. Avec les gains du Lutteur et du Président, il aurait pu acheter le restaurant ! La Segnora, Norville du Bois, Louping d’Ainay, Jingle Rose et Dacquois étaient, depuis 1989, les derniers vainqueurs du «Président» issus des réclamers.
 
 
 

Keltos, fils de grande famille, ayant eu une carrière exemplaire sur les pistes mais chaotique au haras. 
 
 
 
Keltos, un aller-retour au haras
 
Keltos (Kendor), l’ange blanc, a eu un parcours un peu atypique. Il a été le chouchou du public lorsqu'il se produisait sur les pistes. Déjà tout blanc très jeune, Keltos s’était illustré en enlevant le Prix Perth (Gr.3) à 3 ans, puis s’était couvert de gloire à 4 ans lorsqu'il bat les Anglais chez eux dans les Lockinge Stakes (Gr.1). Il est le fils de la formidable poulinière Loxandra, qui a également donné Iridanos, Loxias, Krataios et Kavafi, tous entraînés par Carlos Laffon-Parias.
Ce succès lui a ouvert grand les portes du haras en Irlande (Airlie Stud), mais il prend un coup de pied et ne remplit que très peu de juments. Keltos revient alors sur la piste à 6 ans. Alors qu’il est en piste à Deauville, un de ses yearlings passe sur le ring de l’autre côté de la rue. Il accumule les podiums dans les groupes et termine sa carrière par un succès dans le Prix Tantième (Listed).
A 8 ans, Keltos reprend place dans la cour des étalons au Haras des Granges où il brille de mille feux. Il repart outre-manche chez les frères Hinojosa dans leur haras de Newmarket (Chevington Stud). Keltos ne s’y plait pas ou plutôt sa libido est en berne face à des juments bristish. Le haras anglais est vendu en novembre 2012 et le fils de Kendor repart dans le Gers où tout se passe normalement. Aux dernières nouvelles, pas très récentes, il était en Espagne dans les locaux Dehesa de Milagro (revoir le reportage France-Sire) où il ne figure plus, en 2016, sur le site.

Kelthomas est son premier black-type en obstacles en France. En plat, Kelty In Love (Prix des Rêves d’Or) et Evening Time (en Irlande) sortent du lot. 

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