Etat des lieux des primes aux "Fr" : l'étude confidentielle révélée

15/03/2012 - Actualités
Quelle est la performance du dispositif des primes versées aux éleveurs et aux propriétaires de chevaux « nés et élevés en France », ou assimilés à ceux-ci, à l’occasion des courses de Galop en France ? Comment optimiser ce dispositif dans le contexte européen actuel ? Voici les deux grandes thématiques soulevées par le mémoire de fin d'étude réalisé par Fanny Cyprès, resté confidentiel jusqu'alors par la volonté de France Galop, et ici livré pour la 1e fois in extenso.

" Dans l’ensemble, la qualité des chevaux « nés et élevés en France » est inférieure à celle des « assimilés ». Ces disparités se dévoilent lors des ventes, où les « assimilés » se vendent plus cher que les « FR ». Les écarts se creusent aussi au stade de la compétition où les gains générés par les chevaux « FR », primes comprises, sont largement inférieurs à ceux des « assimilés » et des autres chevaux étrangers d’ailleurs."

Ce n'est pas la seule vérité qui ne plait pas à tout le monde révélée par l'étude menée par Fanny Cyprès sur le dispositif des primes dans le cadre d'un mémoire de fin d'étude et livrée ici in extenso. C'est pourquoi ce mémoire est resté confidentiel jusqu'alors, pour éviter qu'il ne sorte pendant la campagne présidentielle (de France Galop...). Il est disponible à la consultation depuis ce jeudi 15 mars sur le site de France Galop (http://www.france-galop.com/uploads/tx_smiledocutheque/Etat_des_lieux_primes.pdf)

Pour éviter les raccourcis et les fausses interprétations, France Sire se gardera de se lancer tout de suite dans des commentaires, avant d'avoir longuement et profondément étudier ce mémoire. Mais afin que chacun puisse se faire son avis et atteignent ses propres conclusions, le voici en version téléchargeable (cliquez ici). (attendre quelques instants pour le lancement du téléchargement car le document est assez conséquent...)

A voir, en page 172 du PDF téléchargeable, une version résumée des principaux résultats de l'étude avec en plus certains points approfondis (ex : analyse comparative conçus / non-conçus)

 

 

La tribune est ouverte

 

Les poursuites ou les changements de mode de distribution des primes sera LE débat de l'année 2012 en France. Voilà donc la meilleure façon de la commencer, non pas avec des vérités "à deux balles" ou des déclarations purement politiciennes, à deux balles aussi, mais avec des faits et des chiffres. Chacun a ses idées sur la question, des façons différentes de voir le concept d'une subvention et son application. Des grandes écoles de pensées se confrontent.

En tout cas, cet état des lieux sera le catalyseur d'un grand débat. France Sire, qui ne cachera pas son idée sur la question après une mûre réflexion, ouvre vastement sa tribune aux réflexions construites que les gens des courses ne manqueront pas de les livrer. Merci donc de fournir vos textes construits et argumentés à : apoirier@france-sire.com, car France Sire n'ayant pas peur de la contradiction, luttant tant qu'il peut contre "la voix de son maître" se fera un honneur de publier les tribunes, pourvu qu'elles soient construites et argumentées.

 

RESUME DE PRESENTATION

Cette étude a été réalisée dans le cadre d’un mémoire de fin d’étude d’ingénieur agronome (AGROSUP DIJON) par Fanny Cyprès, fille de l'éleveur d'AQPS Jacques Cyprès, , issue donc du sérail, mais extérieure aux différentes institutions ou entreprises influentes, ce qui est essentiel pour l’objectivité de l’étude. Ce mémoire a été encadrée conjointement par le Dr Paul-Marie Gadot (chef du Département Licences Livrets Contrôle à France Galop) et Elodie Rouvière (Maitre de conférence en Economie à l’ENSAM (Ecole Nationale Supérieure d’Agronomie de Montpellier). Présidé par Véronique Julliand,le jury avait pour expert Tim Richardson (Manager Haras de Fresnay-le-Buffard).

L'étude menée en 2011 pendant 9 mois environ, et classée volontairement confidentielle à cause des élections qui avaient lieu en fin d’année. 

1 - CONTEXTE DE L’ETUDE : UN DISPOSITIF UNIQUE EN EUROPE


Le niveau de distribution des encouragements français, qui désigne l’ensemble des prix et des primes, versés à l’occasion des courses de galop en France, est unique en Europe. La France se distingue notamment des autres pays européens grâce à un important dispositif de primes destinées aux éleveurs et aux propriétaires de chevaux « nés et élevés en France » (au sens de l’article 86 du Code des Courses). Ce dispositif, qui a pour but le soutien et le développement de l’élevage français, prévoit néanmoins la possibilité d’assimiler des chevaux nés à l’étranger et leur confèrent ainsi, comme les « nés et élevés en France », l’éligibilité aux primes. Cependant, devant la faillite de leur système d’encouragement, les voisins européens sont de plus en plus nombreux à venir courir en France et l’on note ces dernières années un intérêt particulier pour le dispositif d’assimilation. Cette hausse de la concurrence étrangère n’est pas sans conséquences sur la répartition de l’enveloppe des encouragements.

2 -  OBJECTIF : ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE POUR OPTIMISER LE DISPOSITIF A L'AVENIR


L’objectif de cette étude est d’évaluer la performance du dispositif des primes, actuellement en vigueur, afin d’être en mesure d’optimiser son fonctionnement dans les années à venir. Un état des lieux du fonctionnement (Règlementation et sa mise en application) et de la performance du dispositif des primes aux stades de l’élevage, des ventes et de la compétition, a permis d’identifier les dysfonctionnements et les faiblesses actuelles.

 

3 - METHODOLOGIE : LE DISPOSITIF ATTEINT-IL SES OBJECTIFS ?

 

 

 

4 - UN RESULTAT PARMI LES AUTRES : LES ASSIMILES SONT MEILLEURS QUE LES NES ET ELEVES.

Dans l’ensemble, la qualité des chevaux « nés et élevés en France » est inférieure à celle des « assimilés ». Ces disparités se dévoilent lors des ventes, où les « assimilés »se vendent plus cher que les « FR ». Les écarts se creusent aussi au stade de la compétition où les gains générés par les chevaux « FR », primes comprises, sont largement inférieurs à ceux des « assimilés » et des autres chevaux étrangers d’ailleurs.

L’optimisation du dispositif actuel des primes, qu’elles soient versées aux propriétaires ou aux éleveurs, repose sur une juste redistribution de l’enveloppe des encouragements afin de parvenir aux objectifs premiers : favoriser l’amélioration génétique de l’ensemble des chevaux « nés et élevés en France », sans en restreindre le bénéfice aux chevaux « assimilés » uniquement. Etant donné son niveau de distribution actuel, le dispositif français peut être utilisé comme levier économique afin de redresser et d’enrichir l’élevage français (qualité génétique des reproducteurs et futurs reproducteurs, et parc d’étalons faisant la monte en France).

Ceci est un résultat quantifié objectivement parmi de nombreux autres, qui sont révélés à la lecture de l'étude (ex : état du parc étalon français, juments qui saillissent à l'étranger, temps de séjours des mères de produits assimilés, résultats aux ventes des chevaux " à primes", etc...)

 

 

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