A nous les petites anglaises !

30/09/2013 - Actualités
Les Anglais préfèrent parler du succès brillant de Sky Lantern dans les Sun Chariot mais à y regarder de très près, l’événement du week-end est bien la domination des 2 ans françaises sur leurs voisines british ! N’est-ce-pas Vorda et Miss France ?
Bravo Vorda !
 
Comme cela vous a déjà été relaté ici, Vorda a donc rempli sa mission en décrochant samedi les Cheveley Park Stakes. Comme nous l’avait confié Philippe Sogorb durant les ventes de Deauville (revoir son interview), la fille d’Orpen a conquis l’Europe avant de décoller pour les States où elle tentera de marcher sur les traces de Flotilla dans la Breeders’ Cup Juvenile Fillies Turf à Santa Anita début novembre. Parfaite, encore meilleure que sur la côte normande, la néo-protégée Al Thani a donné raison à son enthousiaste entraîneur, faisant même dire à Marcus Armytage dans les pages Sport du Sunday Telegraph : " S’il y a quelque chose à retenir de ce week-end, c’est que les pouliches françaises sont supérieures aux Britanniques ", sans oublier d’ajouter en perfide Albion, " … pour le moment ". En effet, pour le moment, car le Prix Marcel Boussac sera, dimanche prochain, un nouveau baromètre important.
 
 
 Revoir la victoire de Vorda dans les Cheveley Park Stakes, samedi 28 septembre sur le dur tracé rectiligne de Newmarket
 
 
Quelle mouche a piqué André Fabre ?
 
En 2013, André Fabre a déjà eu quatre partants en Grande Bretagne. C’est à dire plus qu’en 2012 et 2011 (saisons complètes), deux fois plus qu’en 2010 et quatre fois plus qu’en 2009. Mais surtout, il a pour la première fois depuis longtemps, très longtemps, présenté un 2 ans outre-Manche. Une 2 ans en l’occurrence puisque le numéro 1 français a envoyé Miss France participer vendredi au Gr. 3 Oh So Sharp Stakes à Newmarket. Même s’il a fallu s’employer pour vaincre, la représentante Wildenstein a elle aussi rempli sa mission en l’emportant.
 
 
Miss France (à droite) était montée par Mickaël Barzalona
 
 
Officiellement, l’équipe de Miss France (dans laquelle on ne trouve pas bizarrement Geneviève de Fontenay) est venue chercher du rythme et du bon terrain à Newmarket. Dont acte. Mais n’oublions pas qu’Intello est aussi venu en mission britannique en avril, également à Newmarket, en guise de préparatoire à la Poule d’Essai des Poulains, dans une course de Classe 1, à peu près l’équivalent d’une course A chez nous. Alors pourquoi cette subite attirance pour la « mint sauce » ? Mystère et boules de gomme.
 
 

 
 
 
Miss France et plus si affinités
 
Quoi qu’il en soit, Miss France a ici décroché sa première écharpe après avoir déjà été élue au niveau local, à Chantilly, dans une course à conditions. Fille de l’éternel faiseur de bons chevaux Dansili, Miss France est issue de la super compétitrice Miss Tahiti, lauréate à 2 ans du Prix Marcel Boussac, puis 3ème de la Poule, 2ème du Saint-Alary et du Diane, avant de conclure 3ème du Vermeille 1996. La fille de Tirol conclut sa carrière à…Newmarket par un échec. Sa qualité de poulinière ne fut pas à la hauteur de son palmarès de coursière et Miss France est le 10ème produit répertorié. Ses éleveurs-propriétaires n’ont pas manqué de courage en la nommant ainsi, les précédentes « Miss » de la famille n’ayant pas vu l’ombre d’un podium (Miss Hawai et Miss Russia). Mer de Corail, née en 1999, fut en fait la meilleure de la famille, prenant des places pour les couleurs Wildenstein avant d’ouvrir son compte-victoires pour la casaque Magnier.
 
A Miss France de reprendre donc le flambeau de sa brillante génitrice et de confirmer cette domination tricolore…au moins provisoire. Elle est engagée dans le Prix Marcel Boussac mais son entraîneur ne ferait pas ça, n’est-ce pas ? En même temps, son 3 ans pour l’Arc a bien participé au Messidor, au Jacques Le Marois et au Prince d’Orange…mais là ce serait vraiment too much.

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