Prix de l'Elevage 2013 pour Furie : encore et toujours Ferdelia...et Ferdesia !

09/10/2013 - Anglo Actualités générales
Menée à la victoire par un Jimmy Martin inspiré, Furie (58,07% par Donald Duck et Foly du Pecos par Khanjer Joli) fait briller la casaque de Madame Michel Thomas dans le Prix de l'Elevage à Toulouse. Entraînée comme tout les produits de sa mère par Xavier Thomas Demeaulte, elle est née chez Jean Marc Davezac et Daniel Lacassagne et descend de la grande matrone Ferdesia.

Furie, sous la selle de Jimmy Martin, enlève le Prix de l'Elevage 2013 à Toulouse (PHOTOS JEAN-PIERRE RIVIERE)

 

Partie sereinement la jument patiente dans le sillage des animateurs. Judicieusement placée pleine piste alors que beaucoup se décalent à l’extérieur, elle progresse tout au long de la ligne droite finale au point de prendre un avantage qu’elle conservera jusqu’au bout. Peu sortie à 3 ans mais tout de même gagnante du Prix d’Essai, Furie réalise cette année une saison d’une grande régularité. Quatrième en débutant elle ne quittera pas le podium au cours des 5 sorties suivantes où elle ne sera devancée que par des chevaux de la trempe de Candy Boy, Frisson du Pecos ou Woodhasa de Bordes. Le 19 juillet elle s’impose dans le Critérium des Landes de 3 longueurs avant de confirmer 2 mois plus tard à Toulouse. 

Furie est le 4e produit de sa mère Foly du Pecos à dépasser la barre des 90.000 euros de gains (sur 7 poulains en course) et ce n’est sans doute pas fini! Fait sans doute unique, sa soeur utérine s’est adjugée le Grand Prix des Anglo-Arabes. Foly est une fille de Ferdesia, mère de Frisson du Pecos.
 
 
 
Une archive aussi précieuse qu'authentique ! Ferdesia lors d'une de ses 7 victoires au milieu des années 70. Après sa grande carrrière, Ferdesia deviendra une grande poulinière.

 

Frisson du Pecos confirme
 
Reconnu par tous comme un champion, la saison 2013 de Frisson du Pecos (57.03% né au Haras du Pécos chez Patrick Davezac par Hasa et Ferdelia par Perdalian) ne fut pas plus facile à négocier. Fin avril à Bordeaux où il débute en s’imposant d’une encolure alors qu’il accusait une surcharge de 10 kilos sur le second sa nièce Furie ! Un mois plus tard Frisson du Pecos s’incline d’une encolure face à l’intouchable Woodhasa de Bordes. Un accessit qui n’a pas un goût de défaite tant l’exceptionnelle pouliche fait figure de “maître étalon” dans les courses pour Anglo-Arabes. En juin il rajoute un “Omnium” à son palmarès au dépend de Candy Boy et Furie avant de terminer second à ¼ de longueur  de cette dernière dans la course Toulousaine où il portait 5,5 kilos de plus que la gagnante. Celui qui court pour le compte de Philippe Viallard et Thierry de Lauriere approche à présent les 230.000 euros de gains en 13 sorties 9 victoires et 4 places.
 
Dans l’édition 2013 du Prix de l'Elevage, Jean-Bernard Eyquem et Frisson du Pecos font la course aux avant postes. A la sortie de l’ultime virage, Frisson et la plupart des concurrents se déportent jusqu’à la lice extérieure. Malgré une remontée “au courage” dans les derniers mètres, l’alezan échoue à ¼ de longueurs de la gagnante qui portait 5,5 kg de moins que lui.
 
Candy Boy, la solidité en héritage

 
L’inusable Candy Boy (57% né au Haras de Candale chez Yan de Kersabiec par Blue Boy et Laghouat du Barp par Faalem) n’a pas fini plus loin que quatrième sur ses 14 dernières sorties tout étant l’un des seuls chevaux ayant battu Frisson du Pecos (à 3 ans). Une solidité familiale si l’on se réfère au palmarès de sa mère Laghouat du Barp qui avait couru 48 fois pour 8 victoires (deux fois le Grand National) et 31 places! Cette saison Candy Boy s’est classé 5 fois en 5 sorties, dans la foulée des Frisson, Furie et autre Woodhasa de Bordes. Bien parti, Candy Boy et François-Xavier Bertras feront leur course au coté de Frisson du Pecos. Déporté à l’extérieur à l’entrée de la ligne droite finale, Candy Boy vient “chercher” sa troisième place à la lutte. Candy Boy appartient à Martine Lapoujade qui l’a confié à Thierry de Lauriere.

 

Candy Boy, un robuste compétiteur.


Hasawood de Bordes, seul 3 ans de l’épreuve

 

Royalement né puisque propre frère de Woodhasa de Bordes, Hasawood de Bordes (41% né chez sa propriétaire Mylène Bordes par Hasa et Perliwood du Lac par Satin Wood) était le seul 3 ans de l’épreuve. On notera que tout les produits de sa mère ont gagné en course. Victorieux pour ses débuts à Tarbes fin Mars sous l'entraînement de Xavier Thomas-Demeaulte, il poursuivra par une 3e place à Dax puis une victoire avec la manière dans le Grand Critérium. Dans les 4 sorties avant la confrontation avec ses aînés à Toulouse, Hasawood s’est montré comme l’un des bons sujets de sa génération souvent à la lutte avec Fidelio du Pecos et Flinguee. Des éléments à suivre pour les autres bonnes courses de l’automne. Affronter ses aînés n’est jamais une chose facile pour un trois ans et Hasawood de Bordes mérite sans aucun doute d’être revu.


Calanie de Cajus le métronome

 

A la 5e place on retrouve la très régulière Calanie de Cajus (50% né chez Patrice Lozano par Dan Music et Manon de Cajus par Djoura Tu) qui vient récompenser le travail de Stéphanie Genet, permis d'entraîner. 14 fois dans l’argent sur 15 sorties, Calanie de Cajus a décroché sa première victoire à Dax cette année. Après une bonne saison à trois ans dont elle l’une des principales animatrices du début de saison, elle a confirmé cette année sa fiabilité et approche les 60.000 euros de gains. On remarquera l’originalité du pedigree de Calanie de Cajus qui est issue de grands parents Arabes et Anglais. La généalogie de cette jument est donc indemne des omniprésents Fayriland II, Khanjer Joli et autres Thalian, ce qui est très rare de nos jours.

Présentée par son éleveur, Santiague (41% par L’Estraton et El Santiago par Dearling Joli) s’était imposée mi-août dans la Coupe à Pompadour. Une épreuve et une piste où Jean-Luc Gaillard connaît toujours beaucoup de succès. Ce n’est pas le premier fait d’arme de Santiague qui avait terminé seconde l’an dernier du Ministère. La jument n’aura pas eu l’occasion de fournir son effort dans l’édition 2013 du Prix de l'élevage. Santiague provient d’une souche Gaillard qui a donné par le passé Estrablue (Grand Prix des Pouliches), Dearlionne (Grand Prix des Pouliches), Banjer Girl (Grand National) et Lyfkorosa (Grand National, gagnante contre les AQPS en plat).

Très proche génétiquement de Woodhasa de Bordes (Hasa sur la famille de Perle de Pressac), L’Occitan (56% né chez Mr et Mme Bousteleix) fut un très bon 3 ans. A l’arrivée des bonnes courses il s’était notamment adjugé le Critérium des Poulains. 2013 aura été une année “sans” pour le protégé de Thierry de Laurière et Martine Lapoujade. 

Le Grand Prix des Anglo-Arabes et le Prix de l'Elevage passés, les regards sont à présent tournés la réunion Tarbaise d’octobre. On suivra avec attention les protagonistes de cet automne et plus particulièrement les descendants de Ferdesia qui ont dominé jusqu’alors. Enfin félicitons nous des bonnes performances de futurs reproducteurs à 50% (voire plus) car ils sont la base à partir de laquelle se déclinent tout les croisements qui constituent les catégories de l’Anglo-Arabe à vocation Course.


Adrien CUGNASSE

 

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