Mur de la Honte : les antis-GDE ne lâcheront rien !!

10/10/2014 - Actualités
Quatre jours après avoir délogé le camp des citoyens-résistants, c'est un bal d'un tout autre genre qui se tient à l'entrée du site de GDE de Nonant-le-Pin. Fini les petites jardinières fleuries et autres délicatesses des lanceurs d'alerte, aujourd'hui, en lieu est place du camp, se dresse un mur de béton, monté à la hâte entre lundi et mardi. Un mur de la honte qui nous rappelle combien la situation est critique. Par Lise Hallopé.

Pas une seconde à perdre pour la nébuleuse GDE. Depuis l'expulsion du camp des opposants, la valse des 35T ont fait leur retour sur le site de Nonant-le-Pin.

 

Ca donne froid dans le dos
Bienvenue à Nonant-le-Pin, première ville new-soviétique de France ! Dur d'en rire mais les opposants à GDE ont appris en un an de siège à se relever toujours plus fort des attaques de GDE. Alors, après le démantèlement du camp qui s'est fait en "douceur", entendre par-là, sans violence commise sur les opposants, le  F.R.O se ré-organise. Mieux encore, cette expulsion les a re-mobilisés !
Ils étaient plus de 200 mercredi soir à s'être déplacé à Macé, pour continuer malgré tout, les fameux "mercredi du Front", une soirée ouverte à tous, pour faire le point et tenir compte des avancées juridiques, se serrer toujours les coudes, autour d'un verre de cidre.

 

L'opiniâtreté comme meilleure des remparts ! La surveillance citoyenne continue malgré tout

 

 

Mais que fait la police?
Retranché derrière une muraille de béton,  GDE a transformé son site en une véritable forteresse et une valse de camions a refait surface à Nonant. Les plus cyniques relèveront qu'il ne s'agit pas encore (!) de déchets de rébus automobiles. Pour le moment, des tonnes de graviers sont importés sur le site afin de faire des réparation de "maintenance" ; le tout sous l'oeil complice de la gendarmerie mobile ( pas moins de deux estafettes tout de même ), qui précise à qui veut l'entendre, qu'ils ne "font que leur travail"… Il est d'ailleurs intéressant de se rappeler que les premiers convois de déchets en octobre 2013 sur le site de Nonant  avaient déjà encadrés par les forces de l'ordre!

 

Est-il besoin de rajouter quelques légendes à ce photo-montage si parlant?

 

Téléphone sous surveillance
Dans ce contexte si particulier, à quelques jours de l'anniversaire des un an du F.R.O, les opposants continuent de ne rien lâcher. Malgré les pressions judiciaires (notons que Noëlle Sandoz est attaquée par GDE en tant que représentante morale de l'association Sauvegardes des Terres d'élevage ainsi que d'autres représentants d'associations ), la riposte s'organise. Des postes de surveillance ont été mis en place à différents endroits autour du site de GDE pour photographier, noter les horaires et la contenance des camions qui entrent afin de s'assurer qu'aucun déchets ultimes n'entrent dans la décharge.
En revanche, impossible d'en savoir plus sur les prochaines actions qui seront menées par le F.R.O. Mis sur écoutes, les opposants connaissent mieux que personne les méthodes douteuses de l'entreprise, appuyées en haut lieux par des politiciens mafieux. Alors, dans ce climat de guerre froide, le silence est d'or.

 

De retour à un camp de fortune, les anti persévèrent et signe, malgré le froid qui arrive.

 

Mobiliser, toujours plus loin, toujours plus fort.
Karima Delhi, l'euro-députée des verts, est actuellement sur le site. Depuis plusieurs mois déjà, elle essaye de faire se rencontrer à Bruxelles, une délégation des anti  à une des commission du parlement, pour sensibiliser l'Europe aux enjeux qui se trament aux coeur des vertes prairies d'élevage de l'Orne.
Mais bien avant l'Europe, c'est déjà toute la filière équine qui devrait se mobiliser davantage et faire pression auprès de nos institutions pour rappeler haut et fort, qu'un tel saccage n'est pas envisageable. D'autant que la prochaine audience en appel sur la fermeture définitive du site ordonné par le tribunal d'Argentan, se tiendra le 3 novembre prochain, soit demain.

 


 Courage et détermination : deux mots qui vont si bien à N'Orny, une FROtiste qui dort sur place depuis mardi, afin de surveiller le va et vient des camions et de la marechaussée

 

 

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