Dubaï World Cup 2012 : Barzalona, Cirrus des Aigles et les 9 mercenaires

02/04/2012 - Découvertes
Cheikh Mohammed voulait être au centre du monde en créant de toutes pièces un Dubaï ultra funky et par ailleurs la course la plus riche de la planète. Il a réussi en 2012, avec un jockey français et un cheval entrainé dans son désert, né en Angeleterre mais issu d'une famille entièrement australienne. De son côté, Olivier Peslier arrache le Sheema Classic avec Cirrus des Aigles.

Neuf mercenaires français à Dubaï : voir le reportage vidéo de FRANCE SIRE TV lors de la réunion de la Dubaï World Cup.

 

Ca fait plaisir à voir. Adorable avec son visage de poupon et son sourire d'ange, pleurant à son retour vainqueur, Mickaël Barzalona n'en est pas moins un pilote de course d'une efficacité diabolique. A 21 ans seulement, tout modeste sinon timide, humble, il a déjà décroché deux grosses timbales qui comptent dans la vie : l'inaccessible Derby d'Epsom 2011 avec Pour Moi et maintenant la Dubaï World Cup, certes pas la meilleure course du monde mais la plus riche ; et c'est déjà beaucoup.

 

Mickaël Barzalona peut se permettre de lever le bras au ciel en selle du Monterosso dans le Dubaï World Cup. Ses adversaires sont dans le lointain.

 

Montéresso est-il un grand champion ? Au risque de cracher dans la soupe, la réponse est : sans doute pas. Préparé à 3 ans pour le circuit des handicaps en Angleterre par le très habile Mark Johnston, puis gagnant des King Edward Stakes (Gr.2), le Derby d'Ascot en juin, il a ensuite échoué pour ses 3 sorties dans des grands prix : 4e de l'Irish Derby de Cape Blanco, 7e du Derby Allemand de Buzzword, 5e des Great Voltigeur de Rewilding à York. Parti à Dubaï sans avoir été acheté, puisqu'il a été élevé par Cheikh Mohammed, il y a vraiment décollé. Excellent 3e de la World Cup 2011, finissant comme une flèche à la corde, il a cette fois pulvérisé l'opposition.

 

 

 

Mickaël Barzalona a eu le droit de lever la coupe du propriétaire Cheikh Mohammed Al Maktoum, qui est aussi l'organisateur de la course et le patron de Dubaï.

 

Les immigrés aiment Dubaï et le font savoir


Mais bon, il n'a couru que 4 fois depuis mars 2011, sans quitter Meydan. Donc pas de quoi faire soulever la foule. A part à Meydan. Si l'ambiance est mortelle au rond de présentation, où Cheikh Mohammed est bien le seul à mettre un peu de feu au milieu d'une armée de djellabahs raides comme les chemises amidonnées de papy Fernand, les milliers d'immigrants égyptiens, indiens, philippins et tout ce qu'on veut, manifestent bruyamment leur fierté de voir un cheval du "big boss" gagner, la casaque du pays qu'ils aiment tout simplement car il leur a permis de la condition de vie misérable financièrement auquel les condamnaient les contrées de leur naissance.

 

 

La petite fille espiègle tenue dans les bras par son père, le Cheikh Mohammed Al Maktoum, ne se rend pas encore compte de tout !

 

Le destin de Dubaï Millennium se poursuit



Monterosso est un fils de Dubawi, et cela veut dire beaucoup de choses à Dubaï. En effet, Dubawi, gagnant du Prix Jacques le Marois et déjà père de Makfi, installé à Dalham Hall en Angleterre pour la somme considérable de £ 75.000, est depuis la mort d'Echo of Light le seul et unique continuateur de son père Dubaï Millennium. Or, ce Dubaï Millennium a offert la plus grande joie à Cheikh Mohammed lorsqu'il a remporté comme un phénomène une Dubaï World Cup 2000 pour laquelle il avait été renommé deux ans plus tôt. Mais il a aussi été la perte la plus cruelle de son propriétaire lorsqu'il est mort à la fin de sa seule et unique saison de monte, en août 2002.

 

L' inoubliable Dubaï Millennium a gagné la Dubaï World Cup en 2000, 12 ans avant son petit-fils Monterosso.

 

Des putes, des bagnards, des chevaux de courses.


Né du croisement de Dubawi avec une mère par Barathea, Monterosso est né chez la Reine d'Angleterre, mais en fait Monterosso est aussi british que mon papy Fernand. En effet, sa mère et toute famille maternelle est austalienne depuis l'importation depuis le Royaume-Uni de sa 10e mère Runnymade, née en 1899. A l'époque, pour peupler ce gigantesque territoire de l'empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais, la couronne chargeait ses bateaux de putes, de bagnards...et de 3e couteaux équins. Tout ce dont il fallait se débarrasser. Mais la plèbe s'est émancipée. Les australiens ont construit un grand pays développé. Et leurs chevaux gagnent de plus en plus de grandes épreuves internationales. Après avoir fait une spéctaculaire percée sur le sprint, voilà les "aussies" qui attaquent les distances les plus nobles. Le néo-zélandais So You Think ne parvenant pas à passer le cap de la victoire dans les plus grands prix, Monterosso est le 1e pur-sang d'essence océanienne à faire tilt au top niveau mondial sur 2000 m et plus. Intéressant...

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