Breeders'Cup pour Flotilla et Zagora : à nous les p'tites françaises !

03/11/2012 - Découvertes
Depuis Jeanne d'Arc et Marianne (la belle poitrine, pas le magazine), le France doit compter sur son côté féminin pour remporter les grands combats. A défaut de Ridasiyna, très malheureuse, Flotilla et Zagora ont fait briller les p'tites françaises.

En 1991, Arazi avait crée un choc énorme lorsqu'il avait battu les américains à 2 ans dans le Juvenile, alors que les yankees se pensaient imbattables dans l'exercice de la préocité. Depuis, cet exploit a été rarement répété par un européen. C'est dire le niveau de la performance de Flotilla, qui a pulvérisé toute opposition dans le Juvenile Fillies Turf, épreuve crée récemment.

 

 Voir le grand reportage de France Sire sur la Breeders'Cup.

 

C'est un nouveau trophée international dans l'escarcelle de Mikel Delzangles, l'homme dont tout le monde parle. " Et pourtant, je dois bien avouer que je ne serai pas venu sans l'insistance des propriétaires !" dit-il alors qu'il est en compagnie de Thierry Delègue. Ancien directeur de France Galop devenu courtier et conseiller, celui-ci a décroché un beau client en la personne du Cheikh Mohammed Al Thani.

 

Flotilla abordant le 1e tournant avec Christophe Lemaire très concentré qui découvrait la pouliche montée lors de ses 4 sorties précédentes à Gregory Benoist.

 

Frère de l'Emir du Qatar et du Cheikh Abdullah (Umm Qarn Farm), oncle du Cheikh Fahad (Pearl Bloodstock, donc Dunaden) et de Cheikh Joaan qui investit massivement aujourd'hui, Cheikh Mohammed a beaucoup de pur-sang arabes dans son pays, sous la nom de Al Shahania Stables dont les produits sont confiés à Julian Smart, mais est resté pour l'instant très discret chez les Pur-Sang. Il vient de démarrer...en fanfare. " Il n'a que 8 pur-sang à l'entrainement en France ! " explique Thierry Delègue. Et nous avons aussi What A Name, qui a été 2e du Prix Jean-Luc Lagardère. Nous cherchions un cheval au pédigrée américain pour espérer disputer la Breeders'Cup. Et finalement, nous sommes tombés sur Flotilla qui n'avait pas ce profil a priori. Nous l'avons acheté 4 jours avant le Prix Marcel Boussac (4e malheureuse), le mercredi, ayant juste eu le temps de faire le changement de propriétaire. Ce n'était pas une évidence. Elle n'avait gagné qu'une course à Clairefontaine, avant raté ses débuts et restait sur une 5e place sans envergure dans le Prix d'Aumale. Mais elle était très nerveuse les 2 fois à Chantilly et surtout, elle travaillait tellement bien le matin."

 

Flotilla au retour vainqueur. Christohe Lemaire reste concentré !


Flotilla a alors été vendu par 2 propriétaires, dont un hong kongais, qui avait acheté la pouliche yearling pour 120.000 € aux ventes d'août Arqana, avec le courtier Hubie de Burgh. Cette fille de Mizzen Mast et Louvain, pouliche très bonne et précoce, cousine par ailleurs de la petite bombe Family One, a été élevé par un duo de longue date composé par Eric Puerari et Michel Zérolo, les associés du Haras des Capucines.

 

Zagora fait comme Flotilla : élevée par Eric Puerari et Michel Zérolo, puis vendue yearling à Arqana.



Les deux hommes ont passé une journée de rêve. Ainsi, si Christophe Lemaire et Mikel Delzangles n'ont pas pu réussir leur doublé espéré dans la Breeders'Cup Filly & Mare Turf avec Ridasiyna, très malheureuse 4e en ayant refait le champ de course, c'est une autre fille de Normandie, Zagora, qui a décroché la palme dans cette épreuve. Issue du très regretté Green Tune, dont les derniers yearlings, très injustement, n'ont eu que peu de succès aux ventes d'octobre, et taillé typiquement dans le modèle de son père, Zagora avait déjà gagné Gr.1 aux Etats-Unis.

 

Zagora, déjà classique à 3 ans en France, encore meilleure que jamais à 5 ans.

 

Comme Flotilla, elle avait été achetée 95.000 € aux ventes d'aôut de Deauville organisées par Arqana, qui a aussi passé une bonne journée. C'est Patricia Boutin (Suprina), qui avait signé pour Lady O'Reilly. Dauphine de Liliside dans le Prix La Camargo (Listed), la pensionnaire d'Yves de Nicolay est acquise par le propriétaire américain Martin Schwartz, très amateur du circuit des femelles françaises, et client de Michel Zérolo, le coéleveur de la pouliche. Passée chez Jean-Claude Rouget, Zagora devient une des meilleures 3 ans en 2010, 5e du Prix de Diane, gagnante des Prix Vanteaux (Gr.3) et Psyché (Gr.3). Elle traverse l'Altantique et fait désormais fortune aux Etats-Unis, confiée à Chad Brown, qui n'est autre qu'un disciple de Bobby Frankel, l'entraineur américain légendaire qui a donné son nom au crack (voir toute l'histoire), célèbre pour avoir été un pionner dans l'exploitation de chevaux français et de femelles en particulier...

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