Pornichet lance une saison d'été 2021 réduite mais animée : pourquoi un tel paradoxe ?

05/07/2021 - Actualités
10 ans après sa reconstruction, l'hippodrome de Pornichet se retrouve dans une situation très paradoxale. Il profite d'une equipe très dynamique qui se coupe en 2 pour ramener le public sur son site qui bénéficie d'un emplacement exceptionnnel, accessible à pied de la plage de la Baule. Et pourtant son meeting d'été se réduit bien malgré lui. Présents (vraiment) sur place pour la présentation du meeting qui commence vendredi 9 juillet, nous avons tenté de décrypter cet état de fait.

 

A l'entrée de la presqu'ile de Guérande, Pornichet partage avec La Baule la plus grande plage d'Europe. Son hippodrome, refait à neuf en 2011, en plein coeur d'une station balnéaire dont la fréquentation monte à un million de personnes en été, profte donc d'un emplacement de rêve pour faire découvrir les courses à d'innombrables néophytes. L'équipe en place, présidée depuis 2019 par Michel Bouvier avec son chargé de communication et marketing Tanguy Letort, a parfaitement compris ce rôle.

 


De gauche à droite autour de la nouvelle affiche spéciale de l'été 2021, le Président Michel Bouvier, Nathalie Renaud, membre du comité, Tanguy Letort, responsable de la communication, et Christophe Daguzé, élu de la ville au tourisme et au développement économique.

 

" Notre objectif est de vendre notre hippodrome mais surtout de vendre les courses en général. Pöur cela nous faisons beaucoup d'efforts sur l'accueil et la pédagogie. Nous avons un bon accompagnement du PMU sur place. On explique comment lire un programme. Lors de réunions de trot, on installe un podium sur la piste de galop où on fait venir des acteurs des courses qui donnent des explications sur de multiples aspects des courses de chevaux auxquels le grand public n'a jamais accès d'habitude." Par ailleurs, l'hippodrome monte un stand sur le grand marché 2 fois par semaine, et soigne tout particulièrement ses relations avec les 4 associations d'artisans et commerçants locaux, tout comme avec la commune. 

 


L'hippodrome de Pornichet, à 2 pas de la Baie de la Baule.

 

" La politique de la ville a pour but de créer des synergies entre tous les acteurs qui participent au rayonnement de la ville. Pour nous, les courses font partie intégrante de l'offre de loisirs de notre station balnéaire, au même titre que le beach volley par exemple", explique Christophe Daguzé, élu au tourisme et au développement économique. " De nombreux résidents et vacanciers de la presqu'ile de Guérande ont redécouvert l'existence des courses depuis quelques années. Beaucoup d'entre eux sont venus pour la 1ère fois aux courses récemment, y compris parmi les gens qui habitent ici toute l'année depuis longtemps. Enfin, la ville apprécie beaucoup les nocturnes ou les semi-nocturnes. Comme ça, il y a offre de loisirs au sortir de la plage, et cela incite les gens à dîner sur place avant ou après les courses selon les cas."

 

 

La Société des Courses va chercher le public avec les dents, fait des animations à toutes ses réunions estivales, organise des parades équestres dans la ville ou des courses de dromadaires, fait venir des DJ pour mixer, met en place beaucoup de guichets de jeux pour éviter que les néophytes (qui forcément ont besoin de plus de temps pour jouer)) ne fassent la queue. Ces guichets provoquent une perte d'environ 2 500 € par réunion à la Société.

 

 

Mais effectivement, l'été, les tribunes sont pleines . Alors évidemment, l'équipe grince des dents quand il voit son programme de juillet et août amputé d'un tiers, passant de 15 à 10 réunions, dont seulement 2 réunions de galop. Il n'y a que 4 réunions en juillet, dont celle au trot du 13 juillet dont la fréquentation est condamnée d'avance par son horaire à 11H30. " Au trot, les professionels ont souhaité courir en septembre, à une période plus creuse qu'en juillet, qui est déjà bien remplie notamment à Paris. Quant au galop, l'hiver est préféré à l'été car il y a plus de partants donc plus d'enjeux. En effet, on va compter sans problème 120 partants par réunion en hiver, contre 70 en été. Nous y avons perdu deux réunions, dont une qui a été reportée en hiver et l'autre qui a disparu dans la nature. D'un autre côté, ces changements passent mal chez beaucoup de socioprofessionnels qui préfèrent courir devant du public plutôt que face à des tribunes vides ", ajoute le Président Michel Bouvier.

 

Réactive, l'équipe a récupéré un dimanche en décembre, pendant la période des fêtes, comme l'explique Tanguy Letort, le responsable de la communication. " Il y a beaucoup de résidences secondaires dans la Presqu'il de Guérande qui se remplit donc pendant les vacances de fin d'année. On peut mettre à profit une réunion le dimanche, jour de marché, pour faire venir des gens aux courses. C'est ce que nous avions fait en 2019, en faisant venir le Père Noël. L'hippodrome était plein à craquer. Et nous comptons bien recommencer."

 

 

Toutes les réunions estivales auront un thème d'animation. Ainsi : le 23 juillet, la soirée du bien-être équin, une notion essentielle pour la survie des courses à moyen terme, le vendredi 13 août, la soirée de la chance au galop avec les courses de poneys, le 17 août un spectacle équestre précédé d'un défilé dans les rues de la ville, le 8 septembre la 10e étape du Grand National du Trot avec Miss France et enfin, à la clôture du 24 septembre au galop, la 3e édition du Vélo Racing avec des courses cyclistes sur la pistes de trot !

 

 

 

 

 

 

 

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