Chasse à courre, concours, horse-ball: un hiver studieux pour les poneys de courses et leurs cavalier(e)s

10/03/2022 - Actualités
Outre les divers stages "courses" organisés par l'association Poneys au Galop aux quatre coins de la France cet hiver, poneys et cavalier(e)s ont également pu peaufiner leurs conditions en vue de cette nouvelle saison de compétition grâce à d'autres activités comme le horse-ball, le concours hippique et la chasse à courre, très utiles pour développer des qualités qui leur seront d'un atout précieux une fois lachés en piste.

Mais qu'ont bien pu faire les cavalier(e)s et poneys cet hiver pour préparer cette nouvelle saison de courses de l'association Poneys au Galop ?

 

"Aucune heure de la vie n'est gaspillée lorsqu'elle est passée en selle". Beaucoup d'entre eux ne le connaissent sans doute pas, eu égard à leur (très) jeune âge. Mais les cavalières et cavaliers de l'association Poneys au Galop ont fait plus qu'honorer cette maxime de l'ancien Premier ministre britannique, Winston Churchill, tout au long de l'hiver. En effet, malgré le fait qu'il n'y ait pas de courses de poneys à cette période de l'année (de novembre à février), toutes et tous ont néanmoins profité de ce laps de temps pour continuer à s'exercer avec leurs montures. Que ce soit lors des divers stages de découverte/préparation qui ont eu lieu aux quatre coins de la France, organisés par Cécile Madamet et sa dévouée équipe de l'association Poneys au Galop. Ou bien en pratiquant diverses activités, comme le concours hippique, le horse-ball ou la chasse à courre.

 

 

 

 Pour préparer la saison de courses, rien de tel qu'une petite partie de chasse à courre...

 

Vestes de vènerie ajustées, les enfants Allard (Pierre & Violette), Ferland (Arthur & Victor), Rossignol-Lefeuvre (Brune, Joséphine & Camille), Madamet (Philippine & Alfred) et Moisson (Margaux & Calix) ont effectivement écumé la campagne sarthoise, vendéenne, isarienne et/ou angevine à plusieurs reprises cet hiver. Ayant quant à eux privilégié la "balle sanglée" à la trompe de chasse, LouiseLilou & Mathéo Dehez, ainsi que leurs poneys, ont effectivement peaufiné leur condition physique et mentale en vue de cette saison de courses Poneys au Galop grâce au horse-ball, à travers plusieurs matchs qui ont été organisés au cours de l'hiver chez eux, en région parisienne.

 

...ou alors de horse-ball, au choix !

 

De par ces parties de chasse et/ou de horse-ball endiablées, sans oublier certaines sorties en concours hippique (auxquelles se sont adonnés certains poneys de courses d'Yvette Koenig et Céline Desrat notamment, ndlr), cavalier(e)s et montures ont ainsi pu travailler, développer voire sublimer certaines qualités, tant physiques que mentales, qui leur seront très utiles en course cette saison. Car si ces disciplines semblent diamétralement opposées à celle des courses hippiques au premier abord, elles sont en réalité beaucoup plus complémentaires qu'il n'y paraît. 

 

 Ne sont-ils pas beaux nos jeunes jockeys / veneurs ?

 

Si l'on prend le cas de la chasse à courre par exemple, elle entre parfaitement dans l'esprit du Point-to-Point, et même des courses d'obstacle de manière générale, qu'elles soient de chevaux ou de poneys. En effet, dans chacune de ces activités, il faut des équidés calmes, maniables, courageux et durs à l'effort, mais aussi des cavalier(e)s avec un sens du terrain, de l'observation et de l'orientation des plus aiguisés, capables de régler l'allure de leur monture, l'équilibrer aux abords de quelque obstacle que ce soit et de la faire respirer au bon moment.

 

 Piran Rose Marie et Mathéo Dehez-Devaux, aussi à l'aise sur un hippodrome que sur un terrain de horse-ball

 

À titre d'exemple, des jockeys d'obstacle anglo-irlandais comme Sam Twiston-Davies et Aidan Coleman, ou encore de plat comme Oisin Murphy, aujourd'hui tous multiples lauréats de Gr.1 dans leurs disciplines respectives, n'hésitent pas lors de leur temps libre à participer à une chasse à courre. Non seulement pour parfaire leurs qualités de cavalier mais aussi pour "changer d'air". En France, des chevaux comme Medinacelli et autre Quart de Roi ont retrouvé une bonne condition morale et physique après avoir "changé d'air" grâce à la vénerie, le premier cité étant parvenu à remporter un handicap en plat, à Saint-Cloud, en 2016, tandis que le second a réussi à épingler à son palmarès l'édition 2019 du Grand Cross de Ploërmel.

 

 Quart de Roi, un gagnant du Grand Cross de Ploërmel à qui la vénerie a fait énromément de bien, tant sur le plan physique que mental

 

Pour la petite anecdote, il faut également savoir qu'en Angleterre, les enfants désirant participer à une course de poneys doivent avoir participé à au moins une chasse à courre pour se qualifier. Beaucoup de ces cavalières et cavaliers sont donc membres d'un équipage, bien souvent avec leurs parents ou d'autres membres de leur famille qui ont également suivi ce même itinéraire avant eux.

 

 Suivons ce sentier: l'hippodrome n'est plus très loin !

 

Inciter poneys et cavalier(e)s à s'adonner de temps en temps à une autre discipline que les courses a également pour but d'éviter que ces derniers ne glissent vers une forme de monotonie, si ce n'est de laxisme, pouvant altérer leur forme physique et morale. Et donc leurs résultats en course. Ainsi donc, partir à la chasse, sortir en concours, ou disputer un match de horse-ball, permet aussi bien aux "chevauchant(e)s" qu'aux "chevauchés" de rompre avec la routine "entraînement-courses-dodo", de rester constamment en éveil, et d'ainsi se transmettre réciproquement des ondes positives. Car, croyez-le ou non, mais changer de temps à autre de discipline : ils adorent ça. Et il n'y a rien de plus dangereux - dans le bon sens du terme, cela va de soi - qu'un enfant et un poney arrivent avec un moral gonflé à bloc. Surtout à l'orée d'une saison de courses Poneys au Galop ! 

 

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