Aintree 2022 : pour sa dernière monte, le gentleman Sam Waley-Cohen remporte le Grand National avec Noble Yeats

09/04/2022 - Actualités
L’un des évènements les plus attendus de l’année se disputait aujourd’hui. Ils étaient 40 lancés à l’assaut des 6900 mètres du Grand National d’Aintree qui se déroulait face à des tribunes pleines à craquer. Pour sa toute dernière monte le gentleman Sam Waley-Cohen crée l’exploit en s’imposant avec le 7 ans Noble Yeats. Une victoire familiale parce qu’il a été acheté par son père Robert en vue de cette course.


 Le gentleman Sam Waley-Cohen montait sa dernière course ©Sky Sports

 

Le Grand National de Liverpool fait partie des monuments des courses, et même du sport anglais. Chaque année à cette période les anglais attendent avec impatience cette course unique en son genre, disputée sur la très longue distance de 6900 mètres, avec ses obstacles si particuliers qui ne sont empruntés que sur cet hippodrome pour seulement quelques courses. Ils étaient une nouvelle fois 40 gladiateurs partis à la conquête du Graal et des 500 000£ promis au vainqueur. Disputé sur un terrain bon souple, le rythme a été très intense d’entrée de jeu, et comme souvent il a fallu aux jockeys beaucoup d’inspiration, de feeling et de réussite pour pouvoir bénéficier d’un bon parcours. Au fil de la course, les chutes se multipliaient et le peloton s’étirait. Ce qui rend cette course si attendue et unique est son aspect imprévisible. Pour cause, beaucoup de favoris sont allés au tapis ou ont été arrêtés, et dans le dernier tournant bien malin est celui qui allait trouver le vainqueur.  
 
 
 
  40 chevaux lancés de front à l'assaut du sacre ©Racing Post
 
 
Après le saut du dernier obstacle, une lutte intense se dessinait entre le favori Any Second Now paré de la casaque de JP McManus et l’outsider Noble Yeats, monté par le gentleman Sam Waley-Cohen. Finalement le sacre est revenu au novice Noble Yeats qui crée un immense exploit, car cela faisait 82 ans qu’un 7 ans ne s’était plus imposé dans le Grand National. Ce fils de Yeats comptait seulement 12 courses au compteur, mais avait démontré un potentiel évident. En effet il avait notamment conclu bon 2e à Wertherby du Towton Novices’ Chase (Gr.2), derrière l’excellent Ahoy Senor, qui a brillé au niveau Gr.1, ce vendredi sur cette même piste d’Aintree. Cette belle performance a poussé Robert Waley-Cohen à s’en porter acquéreur, avec l’idée ambitieuse de courir le Grand National.
 
 
Noble Yeats devance le favori Any Second Now ©The Guardian
 
 
Robert Waley-Cohen est une des grandes figures de l’obstacle anglais. En effet il a été durant plusieurs années le directeur du mythique hippodrome de Cheltenham. En France, sa casaque marron et orange a brillé avec le crack Long Run, qui pour l’entraînement de Guillaume Macaire avait notamment remporté le Prix Maurice Gillois (Gr.1) associé à David Cottin. A 5 ans Long Run avait rejoint les boxes de Nicky Henderson et avait remporté la fameuse Gold Cup de Cheltenham, avec en selle Sam Waley-Cohen, le fils du propriétaire. En s’imposant avec Noble Yeats, Sam Waley-Cohen devient l’un des rares amateurs à avoir remporté le Grand National, le dernier était Marcus Armitage en 1990. L’histoire est d’autant plus belle qu’il s’impose pour son père, en pleurs après la course), et surtout qu’il montait à l’âge de 40 ans la dernière course de sa carrière.
 
 
 
Robert Waley-Cohen tenant la main de son fils ©Great British Racing
 
 
Ce succès de Noble Yeats met une nouvelle fois en avant dans la colonne des entraîneurs le nom Mullins. Seulement le prénom est cette fois diffèrent puisque il s’agit d’Emmet et non de Willie. Installé en Irlande, Emmet est le neveu du maître entraîneur et est à la tête d’un effectif beaucoup moins important que son oncle. Ancien gentleman rider de talent, Emmet est installé entraîneur depuis seulement 7 saisons. Malgré un effectif réduit en quantité, Mullins possède d’excellentes statistiques et sait viser les courses. Cette victoire dans le Grand National est la plus belle victoire de sa carrière, même s’il avait déjà triomphé au niveau lors du Festival de Cheltenham l’an dernier avec The Shunter. On l’avait vu en France remporter une Listed avec la jument japonaise Fujimoto Flyer
 
 
Emmet Mullins commence à se faire un prénom ! ©Racing Post

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