Golden Lilac et les mâles : la grand messe de Pâques a bien eu à Longchamp

Prix Noailles : le coup de Sirocco

Le jour de Pâques a été celui de la résurrection de Grand Vent au Bois de Boulogne par un temps magnifique dans la Poule (de produits), préparatoire au 1er dimanche de juin à Chantilly. Le fils de Shirocco, étalon auquel il a offert son 1e Gr.3 en tant que reprodyucteur, a renoué avec le succès en s’imposant dans le Prix Noailles, succédant à Planteur. Son mentor, André Fabre (qui inscrit son nom pour la 9e fois au palmarès), était également celui de Housa Dancer, sa mère, pour les couleurs de Jean-Luc Lagardère, lauréate du Prix Finlande, puis 3e des Prix Chloé et d’Astarté (alors Gr.2). A 2 ans, Grand Vent s’était classé 3e (sur 5) du Prix Thomas Bryon (Gr.3) de Maxios et Private Jet. Pour sa rentrée à St-Cloud, il s’est fait décoiffer par Vadamar, le fils de Dalakhani et Vadawina dans le Prix François Mathet terminant également 3e sur 5 partants. Fabre a pourtant insisté au meilleur niveau. Il a vu juste.

Grand Vent au canter avant le Prix Noailles. Il a du style.

Prix de la Grotte: le Lilas a refleuri onze ans après la première bouture

Telle mère, telle fille. La meilleure note de la journée revient sans conteste à la fille de Grey Lilas, impressionnante dans la phase finale du Prix de la Grotte comme l’avait été sa mère dans cette même épreuve. La Gestut Ammerland a transformé le Grey Lilas en Golden Lilac. Elle est issue de Galileo et d’une mère par Danehill, le même croisement qu’un certain Frankel (archi-favori de la Poule anglaise, version poulain) et de Roderic O’Connor (Critérium International et second des Dewhurst St. derrière Frankel).

Grande et élégante pouliche que cette Golden Lilac, qui a causé une très belle impression dans le Prix de la Grotte

La protégée d’André pourrait faire mieux que sa mère, qui avait échoué, au printemps, dans la Poule à une longueur de la paloise Torrestrella et qui avait ensuite pris la 3e place du Diane de Latice et Millionaia. A l’automne, Grey Lilas s’était imposée dans le Moulin de Longchamp devant Diamond Green, décrochant alors son Gr.1 si mérité, avant de terminer à une longueur d’Alexander Goldrun dans le Prix de l’Opéra.

C'est une jument racée qui est accueilli par son entourage, dont le jockey Maxime Guyon tout sourire et Cripsin de Moubray, manager de Gestut Ammerland (Dietrich Von Boettischer), qui est éleveur et propriétaire de la pouliche.

Prix de Fontainebleau : l’imposant Glaswegian n’a pas été avare de ses efforts

Le protégé de la casaque princière a remporté le Prix de Fontainebleau au prix d’une longue mais efficace accélération, comment pouvait-il en être autrement (il dément le cliché de l’écossais avare de ses efforts). Les couleurs du prince Khalid Abdullah avaient triomphé avec American Post en 2004 dans cette préparatoire à la Poule d’Essai qu’il avait également emporté devant Diamond Green.

Glaswegian a gagné le Prix de Fontainebeleau qui a été très mouvementé. Il n'en reste pas moins un bel alezan puissant.

Fils de Selkirk, Glaswegian a pour mère une 4e du Prix Marcel Boussac, Starfan (Lear Fan), une élève de John Gosden. Elle est, ni plus ni moins, la soeur de Etoile Montante (gagnante du Prix de la Forêt, 2e Prix Marcel Boussac pour l’entraînement de Mme Ch. Head) qui est elle-même la soeur de Viviana (Prix Mélisande, des Tuileries, 2e Prix de Psyché pour l’entraînement de A. Fabre). Viviana est aussi la grand-mère de Special Duty (1000 Guinées, Poule d’Essai, Cheveley Park St. chez Mme Ch. Head). Tout ce beau monde défend bien sûr les couleurs vertes et rose.