Prix Morny 2021 : 15 dragsters européens en ordre de marche ce dimanche 22 août à Deauville

20/08/2021 - Evénements
Se disputant cette année pour la 151e fois de son existence dans son écrin habituel de Deauville, le Prix Morny réunit ce dimanche 21 août pas moins de 15 pouliches et poulains de 2 ans au moteur des plus rutilants, entraînés des deux côtés de la Manche mais aussi en Italie, que nous vous invitons à découvrir ci-dessous en attendant de les retrouver en Facebook Live ce week-end, sur les bords de la Touques. En partenariat avec France Galop.

Qui pour succéder à Campanelle cette année dans le Prix Morny (Gr.1), à Deauville ? Réponse ce dimanche 21 août, à partir de 15h30 grâce au Facebook Live de nos jeunes et sémillants correspondants sur place (© APRH) 

 

Grand financier et homme politique français du XIXème siècle, Charles Auguste Louis Joseph Demorny, plus connu sous l'appellation de Duc de Morny, est sans conteste le grand artisan du Deauville que nous connaissons tous aujourd'hui. À savoir un véritable "royaume de l'élégance" comme ce dernier aimait à la définir. Car ce n'est autre que ce demi-frère de Louis-Napoléon Bonaparte qui, aux côtés d'amis de confiance, tels le Dr. Jospeh Francis Oliffe et le banquier Armand Donon, a souhaité faire de ce rivage de la Côte Fleurie une vértiable station balnéaire, dont l'ampleur et la renommée ont de nos jours plus que dépassé les frontières du "Tout-Paris". Grâce notamment à sa plage, ses restaurants, ses hôtels, son casino. Et surtout son champ de courses. Un hippodrome initié et inauguré par ce même Duc de Morny en 1864, qui n'eut d'ailleurs guère le temps de savourer son oeuvre puisqu'ayant passé l'arme à gauche l'année suivante. Ainsi, pour rendre hommage à sa mémoire, germa la bonne idée de créer une course en son honneur cette même année de 1865 : le Prix de Morny.

 

Le Duc de Morny, à l'origine de l'hippodrome de Deauville (© mairie-deauville.fr)

 

Une épreuve longue de 1.200 mètres depuis 1887, rebaptisée Prix Morny depuis 1911 et réservée exclusivement à des chevaux âgés de 2 ans, constituant un véritable pan des courses hippiques françaises, qu'ont réussi à épingler à leur palmarès d'authentiques champions tels Nonoalco (1973), Blushing Groom (1976), Irish River (1976), Hector Protector (1990), Arazi (1991), Divine Proportions (2004), Dabirsim (2009) ou plus récemment Earthlight (2019) pour ne citer qu'eux. Autant de grands noms du plat que chacun des 15 compétitrices et compétiteurs de cette année, venus de divers horizons français, bien évidemment, mais aussi anglais, irlandais et même italiens, vont tenter eux aussi d'accrocher à leur tableau de chasse ce dimanche 21 août. Cependant: qui de la France ou du "reste du monde" parviendra à l'emporter ?

 

Earthlight, dernier français à avoir remporté le Prix Morny (Gr.1), en 2019 (© APRH)

 

Car depuis Hoh Magic en 1994, qui était alors la troisième "visiteuse" de l'Histoire à s'être imposée dans le premier Gr.1 de la saison réservé aux 2 ans en France, il faut bien avouer que le Prix Morny a plus que bien réussi aux concurrents venus de l'étranger ces dernières années, d'Irlande, de Grande-Bretagne, et même des États-Unis. En effet, sur les 27 dernières éditions de cette prestigieuse épreuve, seules 5 ont été remportées par des chevaux entraînés en France : Chargé d'Affaires en 1996, Whipper en 2003, Divine Proportions en 2004, Dabirsim en 2011 et Earthlight en 2019. Et malgré la pénibilité du contexte sanitaire actuel, qu'importe le côté de la Manche, couplé à celle des mesures attenantes au Brexit, les candidats venant de la Perfide Albion et de la Verte Erin seront cette année encore nombreux à faire le déplacement jusque sur les bords de la Touques ce dimanche.

 

Divine Proportions, l'un des grands noms du galop mondial à avoir remporté le Prix Morny (Gr.1), en 2004 (© APRH)

 

À commencer par la coalition britannique, emmenée par cinq mâles, notamment Perfect Power (Christophe Soumillon), dernier lauréat en date des Norfolk Stakes (Gr.2) à Royal Ascot. Ce représentant de Richard Fahey, entraîneur anglais à qui la côte normande a déjà bien réussi, notamment avec Ribchester (Prix Jacques Le Marois, Gr.1) et Garswood (Prix Maurice de Gheest, Gr.1), reste sur une cinquième place dans les Richmond de Stakes (Gr.2) de Goodwood. Une épreuve remportée par Assymetric (Martin Harley), un fils de Showcasing n'ayant jamais terminé plus loin que deuxième en quatre sorties publiques à ce jour, toutes sur 1.200 mètres au demeurant, et à l'issue de laquelle Khunan (Hollie Doyle) et Gubbass (Sean Levey), tous gagnants et également alignés au départ du Prix Morny ce dimanche, se sont respectivement classés deuxième et troisième. Vainqueur quant à lui des Molecomb Stakes (Gr.3) de Goodwood, à la toute fin du mois de juillet, Armor effectuera lui aussi le déplacement en Normandie avec des ambitions ce dimanche, d'autant que son entraîneur, Richard Hannon, ainsi que son jockey, Patrick Dobbs, attendent eux aussi un premier succès dans cette épreuve.

 

 

Perfect Power, lors de sa victoire dans les Norfolk Stakes (Gr.2) du dernier meeting de Royal Ascot (© Mark Cranham)

 

N'ayant plus été mis à l'honneur dans cette course depuis le succès de Bushranger en 2008, l'Irlande pourra compter en 2021 sur la présence de deux demoiselles au rutilant moteur. Sur la bien nommée Quick Suzy (Gary Francis Caroll) tout d'abord, protégée de l'éclectique et sympthique Gavin Gromwell, plus revue depuis sa brillante victoire à Royal Ascot dans les Queen Mary Stakes (Gr.2), ainsi que sur l'invaincue Velocidad ("vitesse" en espagnol, ndlr), magnifique lauréate fin juin des Airlie Stud Stakes (Gr.2) du Curragh, pour l'entraînement de Jospeh O'Brien. Cette dernière sera associée à l'excellent Ryan Moore, vainqueur ce jeudi des Yorkshire Oaks (Gr.1) avec l'exceptionnelle Snowfall. Lauréat à deux reprises à Milan, en plus d'une deuxième place dans un Gr.3 ainsi qu'une autre dans le Prix Robert Papin (Gr.3) mi-juillet, Baghed tentera quant à lui d'apporter un premier '"Morny" à l'Italie, ce fils de Twilight Son défendant la casaque de Manila Illuminati et l'entraînement de Vincenzo Fazio.

 

Quick Suzy, dernière lauréate en date des Queen Mary Stakes (Gr.2) de Royal Ascot (© Edward Whitaker)

 

Mais nos "Frenchies" ne sont certainement pas là pour faire de la figuration et comptent bien donner du fil à retordre à tous ces "envahisseurs" venus de l'autre côté de la Manche et des Alpes. À commencer par Have A Good Day (Maxime Guyon), déjà vainqueur à trois repries, notamment du Prix de Cabourg (Gr.3), ici-même, à Deauville, et qui restera quoiqu'il arrive comme la toute première partante dans un Gr.1 de son jeune entraîneur, Florian Guyader. Respectivement troisième et cinquième de ce même Prix de Cabourg, Trident (Mickaël Barzalona) et Toimy Son (Grégory Benoist) ont eux aussi de solides arguments à faire valoir, tout comme Solotov (Shane Foley), qui va tenter d'effacer son échec dans le Prix du Bois (Gr.3), alors qu'il s'était imposé dès ses débuts sur ce même hippodrome de Chantilly, dans le Prix Orgemeont, au tout début du mois de juin. Enfin, Christophe Plisson, installé sur le CERGO (Centre d'Entraînement Régional au Galop de l'Ouest) de Senonnes-Pouancé, pourra compter non pas sur un mais bien deux premiers partants dans un Gr.1, en l'espèce de January Moon (Ludovic Boisseau), encore "maiden" à ce jour malgré plusieurs bons accessits, ainsi que de Josejosephine, invaincue en deux tentatives à ce jour, et qui retrouvera sur son dos son fidèle Yoann Rousset avec qui elle a obtenu ses deux premières victoires.

 

Rencontre avec Toimy Son et son entourage, à une semaine de leur participation au Prix Morny (Gr.1)

 

Une épreuve qui promet d'être un grand et beau moment de sport, à suivre en direct ce dimanche 21 août à partir de 15h30 sur notre compte Facebook. Stay tuned !

 

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