Show AQPS du Lion d'Angers 2009: tous les détails et les images

C'est d'ailleurs à quelques encablures du bourg du Lion, chez Alexandre Deschère qu'a été élevé Mon Môme, héros du Grand National de Liverpool, le 1e français vainqueur de cette course depuis 100 ans, qui faisait la couverture du catalogue. Encore plus du centre ville est né chez Henri Aubert Kauto Star, le crack de la Gold Cup, mais oups (!), mais si on pourrait bien confondre en le disant vite, celui-ci est bel et bien un pur-sang.
Il y a 2 différences très notables entre Decize dans la Nièvre et Le Lion d'Angers. D'une part les élevages sont beaucoup plus disparates en forme et en distance dans l'ouest, où il y a une foule insondable de moyens, petits voire tous petits éleveurs jusqu'au fin fond de la Bretagne, quand dans le centre, la jumenterie est nettement plus concentrée chez de grands éleveurs, surtout dans le périmètre autour de Cercy-la-Tour.

Les 2 ans femelles (à gauche) et mâles (à droite)

La différence fondamentale entre Decize et Le Lion d’Angers

D'autre part, fondamentalement, les 2 manifestations sont différentes. En effet, à Cercy, elle accepte tous les chevaux, déjà vendus ou non, alors qu'au Lion d'Angers, il ne met sur scène que des chevaux qui sont réputés sur le marché car appartenant toujours à leur éleveur. A Décize, on préfère montrer l'élite de la production (logique puisque c'est un concours), qu'elle ait été déjà vendue ou pas. Tout d'abord cela permet d'amener les véritables "1e couteaux". Ensuite le client ayant acheté un foal et qui gagne ensuite le concours des 2 ans, comme Jacques Détré avec Thierry Cyprès à Decize grâce à un fils de Ballingarry, est fier comme Artaban et déjà heureux d'avoir gagné quelque chose avant même d'avoir disputé une course. Enfin, on ne connaît guère de poulains qui ne soient pas à vendre ou en l'occurrence à revendre, tout est toujours une question de prix. Tel est l'argumentaire du centre.
Dans l'ouest, le Président Nicolas Devilder argue qu'il ne souhaite pas que les clients potentiels qui se sont déplacés puissent se casser les dents sur des chevaux qui ne sont pas sur le marché, comme cela a pu arriver au début du concours organisé alors à Châteaubriant, il y a 10 ans. D'ailleurs, la manifestation du Lion d'Angers ne s'appelle pas concours (même si cela en est un), mais Show AQPS. Sur ce sujet global, les débats sont animés...

De gauche à droite: Nicolas Landon (vice-président de France Galop)
Nicolas Devilder (Pdt de l'Asso. des AQPS de l'Ouest), Alain Peltier (Pdt de la Société des Courses du Lion d'Angers)
et François Goriou (le monsieur courses des Haras Nationaux)

Les résultats du concours

Aux chevaux, on ne leur demande pas de réfléchir à ce sujet, mais d'être beau et d'avoir de l'allure. Voici donc les résultats intégraux du concours. Dans un souci d'équité pour les foals, ceux-ci sont séparés non seulement par sexe mais aussi par âge.


LES FOALS

Jeunes foals femelles

1e: Vazabelle du Lion (n°4 - Network et Azabelle du Lion)

Né à quelques pas de l'hippodrome chez Bernard et Anna Foucher, c'est une fille de la futur-ex vedette de Haras National local, Network. En effet, après 2 saisons où il a connu un grand succès dans ses listes de juments, il va retourner pour la saison 2010 dans le Centre, où il a conçut ses 1e produits comme brillent tant sur les pistes actuellement. Il va en l'occurrence à Tréban dans l'Allier. La mère, Azabelle du Lion, si elle n'a pas encore produit à son image, était une jument de course de tout premier plan surtout sur le cross. Elle a en effet gagné 10 courses dont 2 fois les Grands Cross de Corlay et du Pin.

2e: V. (n°9 - Network et Crisse), à Guillaume Thomas et Didier Lebel
3e: V. (n°12 - Dano Mast et Où Es Tu), à Roger-Yves Simon


Jeunes foals mâles

1e: V (n°7 - Network et Duchesse du Cochet), à Régis Réveillère

Encore Network au 1e plan. C'est cette fois un fils de Duchesse du Cochet, qui a déjà produit 3 vainqueurs dont Question de Temps, qui s'est placé dans de bons steeple à Auteuil. Duchesse du Cochet est une cousine de l'excellent Leader du Cochet, malheureusement mort dans le Grand Steeple-Chase de Craon 2008. Son éleveur, Régis Réveillère, est maréchal ferrand à Méral en Mayenne juste à côté du Haras de Clairefontaine, après avoir longtemps travaillé en région parisienne.

2e: V (n°22 - Early March et Hasta Manana), à Roger-Yves Simon
3e: Valdore (n°23 - Brier Creek et C'Hoariell), à Jean-Paul Lalinec

Le fils de Network, meilleur foal du Lion d'Angers 2009, présenté par Régis Réveillère

Foals femelles âgées

1e: Voltige de l'Ecu (n°40 - Bonbon Rose et Danine de l'Ecu), à Eugène Luce

Imposante pouliche alezane, c'est une fille du jeune étalon Bonbon Rose ave une mère par le recherchée Le Nain Jaune, élevée dans l'Orne par Eugène Luce. Titulaire de 5 victoires, Danine de l'Ecu est soeur de la mère de Perle de l'Ecu, gagnante du Prix d'Estruval.

2e: Vidamie des Obeaux (n°29 - Saddler Maker et O Dame de Géné), à Nicolas Devilder
3e: V (n°26 - Denham Red et Mirta), au Haras de la Rousselière


Foals mâles âgés

1e : V. (n°45 - Day Flight et Kama du Thil), à Joël Lepenant

Voici le cas intéressant d'un tout jeune étalon, Day Flight, issu de l'élevage Abdullah, qui gagne d'emblée un concours de foal avec sa 1e génération. Sa 1e foal avait déjà été montré au début de l'été sur France Sire chez Gilles Chaignon. A son image, ce cheval bai donne des chevaux certes avec un peu de blanc mais beaucoup d'espèce, c'est à dire qu'ils allient la masse et l'élégance. Day Flight quitte la Manche, où le foal a été élevé, pour s'installer au Haras National du Lion d'Angers en 2010, où il sera sûrement bien accueilli. La mère est une soeur de Cupidon, qui fut un des très rares étalons AQPS après avoir gagné le Prix Jacques de Vienne, mais qui n'a pas marqué au haras.

2e: V. (n°41 - Poliglote et Neiland), à Alain Couétil
3e: V. (n°36 - Day Flight et Mystique), à René Majorcrik


VAINQUEUR DU PRIX DU MEILLEUR FOAL 2009: n°7 (voir ci-dessus)
France Sire a offert un abonnement gratuit d'un an à son éleveur Régis Réveillère pour le développement d'une page personnalisée.

LES 2 ANS

2 ans femelles

1e: Turgit d'Acadou (n°57B - Turgeon et Digit II), à Lucien Fahler

Il n'est pas si fréquent de voir des AQPS issu de Turgeon, la vieille vedette du Haras du Mesnil qui faisait la monte il y a 3 ans au tarif de 5000 € payables au 1/10 non remboursable. Cette pouliche issue de Digit II, gagnante en plat bien que par Hard Leaf, possède une solide souche maternelle typiquement bretonne, puisque Lucien Fahler vient de Rostrenen dans les Côtes d'Armor. On y distingue notamment Frou Frou de Retz, vainqueur de 7 courses en obstacle.

2e: Tild'Or du Granit (n°48 - Polish Summer et Ile d'Or) à Pierre-Olivier Robert
3e: Tu Gloria (n°57 - Dano Mast et Hasta Manana), à Roger-Yves Simon

La meilleure femelle de 2 ans, une fille de Turgeon

2 ans mâles

1e: Topaze d'Oudairies (n°68 - Sleeping Car et Nouba d'Oudairies), à l'Elevage d'Oudairies

Vainqueur quelques jours plus tôt à Auteuil sous ses couleurs avec Quezy de Chadzeau, la soeur de Rubi Ball, le Comte Michel de Gigou , président de l'Association Nationale des AQPS, a remporté cette fois un titre d'un autre genre avec ce fils de Sleeping Car et Nouba d'Oudairies, elle issu de l'oublié Mannimanix. C'est un cousin de Relève d'Oudairies, qui a été l'une des meilleurs 3 ans de sa génération en plat en 2008.

2e: Terminal (n°61 - Passing Sale et Durendal), à Guy Vimont
3e: Tosmir du Cosquet (n°70 - April Night et Lisa du Cosquet), à Jeannine Judic

Michel de Gigou au côté du meilleur 2 ans du Lion d'Angers 2009

VAINQUEUR DU MEILLEUR 2 ANS 2009: n°68 (voir ci-dessus)