Willywell, étalon de cœur

26/01/2013 - Zoom Etalon
Ayant couru jusqu’à l’âge de 10 ans sans aucune interruption, Willywell est le cheval que chaque propriétaire rêverait de posséder. Toujours présent au combat, c’est un guerrier téméraire qui ne rechigne devant rien. 
Une carrière durable
 
La carrière de Willywell s’inscrit dans le temps. En effet, bien au contraire des chevaux qui font mouche pendant quelques courses et dont la flamme s’éteint au premier coup de vent, Willywell a su résister, c’est un dur à cuir. Après avoir débuté dans l’anonymat en novembre de ses 2 ans, il commence à trouver le chemin du succès à 3 ans dans le centre-est (2 victoires et plus du double de places). C’est à 4 ans qu’il passe un autre cap, celui des gros handicaps aux Listed. Fin d’année, il gagne à la lutte le Prix du Ranelagh (qui peut préparer au Prix Perth Gr. 3) sur les 1600m ligne droite de Maisons-Laffitte.
 
Willywell après son dernier succès à Deauville avec Pierre-Charles Boudot
(Photos APRH)
 
En 2007, quand le cheval prend 5 ans donc, Jean-Pierre Gauvin n’hésite pas à le présenter face à l’élite des pur-sang dans le Prix d’Ispahan. Pourquoi l’élite ? En voici la réponse : 1e Manduro, 2e Turtle Bowl et 3e Stormy River. Willywell se classait 4e puis 2e quelques semaines plus tard, également à Longchamp, dans la Coupe Gr. 3, cette fameuse Coupe de Longchamp où l’adorable Musical Way était tombée (sans gravité heureusement).
 
C’est ainsi que Willywell a continué d’évoluer dans la catégorie Listed avec à la clé de nombreuses places et deux nouveaux succès : Le Prix Lyphard sur la PSF de Deauville en 2007 puis le Vase d’Argent à Toulouse en 2009. Alors qu’il a encore gagné un gros handicap quinté en fin d’année 2012 sur le sable deauvillais (sa piste de prédilection), il s’installe comme étalon au Haras des Chataigniers, chez Xavier Breleaud en Saône-et-Loire, une structure créée il y a quelques années seulement.  
 
Willywell à la lutte
 
 
Des origines pour sauter
 
Son père Jimble, lui aussi coursier invétéré, a gagné à 24 de ses 104 combats, un chiffre peu commun dans les pur-sang. Mais c’est surtout le propre frère de l’inoubliable globe-trotter Jim and Tonic qui, pour François Doumen, a parcouru des milliers de kilomètres pour décrocher la Hong Kong Cup 1999 et de multiples places au même niveau à Singapour, Woodbine, Newbury, …
 
Jim and Tonic
 
Côté maternel, Basilissa, mère de Willywell, a été la toute première jument achetée par Henri Gauvin, le père de Jean-Pierre Gauvin. Gagnante de 7 courses, elle a donné naissance à 5 poulains dont 3 sont gagnants. Neveu de Fayolia de par sa 2e mère, Willywell est aussi neveu de Lucia Santa. La première nommée a gagné le Prix de Longchamp et le Pépinvast en 1997 (Listed à l’époque) et a prise des places dans les Prix Général de Saint-Didier, de Chambly, et Sagan (Listed). Fayolia a donné naissance à un placé de Gr. 3 sur le steeple en Irlande. Quand à Lucia Santa, elle avait prise le 2e place du Prix André Michel en 2003 (encore Listed).
 
Enfin, sous la 4e mère Tropic Star lauréate des Pretty Polly Stakes Gr. 2, on retrouve d’autres chevaux black type en plat comme Tropical Cream (Prix Cléopâtre et d’Aumale), The Scout (Prix la Force), mais surtout des lauréats ou placés de Gr. 1 comme Tropicaro (Prix Marcel Boussac, 2e Prix Saint-Alary), Lucayan Prince (2e July Cup), Johnny D (Washington DC International Stakes, 3e Man O’War Stakes), ou encore Urgent Request (Santa Anita Handicap).
 
Willywell fera sa première année de monte en 2013 au tarif de 1500 € HT Poulain Vivant. 

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