American Pharoah : le crack soulève les Etats-Unis dans la Breeders'Cup Classic

01/11/2015 - Evénements
La crack American Pharoah, vainqueur de la Triple Couronne US au printemps, a offert des adieux extraordinaires à ses 45.000 fans hystériques sur l'hippodrome de Keeneland dans le Kentucky, lorsqu'il s'est envolé de bout en bout dans la Breeders'Cup Classic.

 

C'est là où on en prend plein la tête, plein les yeux et plein de corps en entier. Un ferveur fantastique accompagnait la participation dans la Breeders'Cup Classic d'American Pharoah, le cheval qui avait libéré son pays, en réussissant à aligner la Triple Couronne au printemps. Les Etats-Unis aime les héros et les champions qui gagnent à la fin. Ce pays préfère les Anquetil aux Poulidor et donc ce crack est rentré profondément dans les coeurs et les âmes des Yankees, lorsqu'il a enfin décroché cette Triple Couronne américaine qui restait inviolable depuis 37 ans.


Quand le cheval entre au rond de présentation, c'est du délire...


Les cris et les applaudissements submergent l'hippodrome avant même la course, quand la star American Pharoah quitte le rond de présentation.

De plus, la Breeders'Cup s'est disputé cette année pour la 1ère fois sur l'hippodrome de Keeneland à Lexington, dans la plus grande région d'élevage de pur-sang au monde, dans une ville entièrement dédiée au Pur-Sang et un Etat du Kentucky complètement perdu dans l'Amérique Profonde et dont le cheval est la fierté, notamment à travers son Kentucky Derby, qui se déroule à Churchill Downs, à 2 h de route. Sans oublier qu'American Pharoah est né à 2 pas de Lexington et que les gens du Kentucky préfèrent forcément un tel animal qu'un California Chrome, la star de 2014, né en Californie.

 


Un fan d'American Pharoah


Deux fans d'American Pharoah


Un fan très américain d'American Pharoah.

 

Si son jockey Victor Espinoza est déjà populaire, son entraineur Bob Baffert s'impose depuis une 10aine d'années, non seulement comme le meilleur entraineur du pays mais aussi comme le plus emblèmatique. Ce self made man sorti de nulle part, qui a commencé sa carrière dans les courses de quarter horse, arbore une splendide chevelure blanche reconnaissable à des kilomètres. Il adore les médias, fait le show, montre ses chevaux à qui veut bien les voir. Bref, Bob Baffert est l'Amérique incarnée avec toutes les valeurs qui nourrissent encore son rêve de gloire, de réussite et de dollars. En l'occurrence, il décroche un pactole de 2,5 millions de dollars qui permet au cheval de dépasser les 8 millons d'euros de gains.

 

American Pharoah réunit toutes les qualités. Malgré les hourras et la pression terrible ressentie dans les tribunes, le champion conserve un calme imperturbable au défilé.


L'US Army avait été appelée en renfort pour assurer la sécurité dans la Breeders'Cup Classic.

 

Enfin, et ce n'est pas le moindre des éléments, American Pharoah faisait à Keeneland ses adieux, juste avant son entrée programmée de longue date au haras, à Ashford Stud, l'antenne américaine de Coolmore, à 20 minutes du champ de courses, entre Versailles et Frankfort ! Un tel départ ne pouvait être manqué par les "ricains", si frustrés d'avoir vu échouer dans une telle situation, leur héroïne Zenyatta, dans la Classic 2010.


Dès le départ, American Pharoah s'élance en tête.


45.000 personnes se sont massées dans les tribunes. La tension est incroyable...


American Pharoah s'envole pendant que Gleneagles rend l'âme en dernière position.


C'est une véritable machine à galoper qui va s'imposer en battant le record de la piste : 2 min 00 sec 07" sur 2000 m, soit un rythme de 60 km/h !

 

La foule en a eu pour son argent, en assisant à la plus formidable démonstration de toute la carrière d'American Pharoah, qui n'a pas seulement gagné mais a pulvérisé l'opposition qui ne lui a vu que la queue, et de loin. Le crack est parti d'emblée en tête et n'a cessé d'accélérer pour faire rendre l'âme à un peloton déjà en pleine déliquescence dans le dernier tournant. Il s'impose de 7 longueurs devant Effinex, lui-même 5 longueurs devant Honor Code, pourtant annoncé comme un rival féroce. Le pauvre Irlandais Gleneagles, pourtant gagnant des 2000 Guinées d'Angleterre et d'Irlande et aussi des St James's Palace Stakes, termine dernier décollé, archi battu 100 m après le départ...

American Pharoah a triomphé. Un grand moment de l'histoire s'est déroulé ce samedi 31 octobre 2015 sur l'hippodrome de Keeneland.

 

 

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