Grand Prix de Nantes ou d'Angers: Alain Couétil comme dans son jardin

11/11/2014 - Grand Destin
Les pensionnaires d’Alain Couétil se sont imposés dans le Grand Prix de Nantes et d’Angers avec respectivement Meleagros et Authoselk, sous la même casaque de l'Ecurie Cerdeval. Installé à Senonnes, Alain Couétil porte fièrement un patronyme célèbre en France. Par Xavier Bougon.  

Fils d'Authorized, Authoselk, élevé par le Haras du Mezeray, remporte le Grand Prix d'Angers 2014 (devant la pouliche Noble Raven, élevée au Haras de Maulepaire) sous la selle d'Adrien Fouassier....

...un an jour pour jour après avoir fait sien le Prix Kerautem pour la casaque de l'Ecurie Cerdeval et l'entrainement d'Alain Couétil.

Méléagros (King’s Best) avait fait sien le Grand Prix de Nantes le 25 octobre dernier. Ce 10 novembre, son 3 ans, Authoselk (Authorized) s’est imposé de bout en bout sur les 3.000 mètres de l’hippodrome de la Baronnerie aux portes d’Angers.

Depuis 1989, année de Dominique Sepulchre, aucun doublé d’entrainement n’avait été réussi. C’était l’année de Myth To Reality (future sacrée poulinière pour la famille Niarchos puisque mère de Whipper et Divine Proportions) à Nantes et de Lepricorn (Edouard Pouret) à Angers.

En outre, ce lundi avait lieu le Critérium de Saint-Cloud de l’Ouest, le Prix Kerautem (2.000 m.), gagné pour la 13e fois par l’écurie d’Henri-Alex Pantall avec Khareef (Monsun).
 
Khareef, un fils de Monsun (à gauche) monté Fabrice Veron a devancé un fils de Silver Frost, Royal Dolois (à droite)
 
En s’imposant l’an passé dans le Prix Kerautem (à 2 ans) et cette année dans le Grand Prix d’Angers (une épreuve de stayers pour 3 ans) (un remake du Prix de Lutèce), Authoselk a rejoint Altima, une pouliche de Jean-Paul Challet, entraînée par Guy Henrot, qui avait réalisé le doublé en 1986 et 1987, et Arvico, qui a fait de même en 2000 et 2001 pour Cyriaque Diard.  Altima avait dû se contenter de la 4e place du Derby de l’Ouest de Pierron (H.A. Pantall). Authoselk en a fait de même, un Derby remporté par Rio Tigre (Godolphin-Fabre) devant Danza Cavallo (Boisnard). La ligne était bonne puisque ces deux ont réédités par la suite dans des courses de groupe.
 
 
 
 
Les Couétil, une famille nombreuse.
 
Alain était titulaire d’une licence de gentleman puis d’une licence d’entraineur de 1981 à 1984. Ce n’est pas Byzance, seulement dix victoires en 4 ans, Alain raccroche. L’année suivante, il rentre aux services d’André Fabre comme cavalier d’entrainement puis y décroche une place d’assistant pendant 7 ans. En 2005, plus de 20 ans après sa 1e expérience, il s’installe à Senonnes où tout redémarre et où tout va pour le mieux. Il compte à ce jour 445 victoires (plat et obstacles confondus).
 
Les Couétil sont tellement nombreux dans le monde des chevaux que l’on s’y perd. Un peu de généalogie ne fait pas de mal. Alain n’est autre que le frère cadet de Jean-Luc, éleveur d'AQPS au Haras du Brem dans la Manche, à Plomb (près d’Avranches), le village qui a vu naître la plupart de ses ascendants depuis le 19e, y compris leur père, Marcel, décédé en 2008. Leur grand-père, Paul-Louis (1870-1944) était le benjamin d’une fratrie de 12 enfants nés d’un père, Victor-Pierre, décédé en 1884. Il avait élu domicile dans l’ancien presbytère de la commune.
 
Le frère de leur grand-père, Jean-Victor (1857-1938) avait donné naissance à Gustave (1887-1962) qui épousera Germaine Faucon. Ils seront les parents d’une famille nombreuse, eux aussi. Parmi les enfants, Antoinette, l’ainée, Jean, Gustave (Jr), Rose, René. Les trois frères ont été gentleman-rider. Nous ne citerons plus bas que quelques exemples de "Couétil" qui se sont illustrés dans le monde des courses, alors que bien d'autres qui élevés des champions de sports équestres, comme la star du Saut d'Obstacles des années, Flambeau C.
 
 
René Couétil, une cavalier vedette, avec son frère, entraineur tête de liste à Pau.
 
Jean Couétil avec son autre frère, Gustave.
 
 
NOTES :
 
  • Jean était entraineur installé dans l’Orne puis à Pau où son nom est resté gravé dans les mémoires. Il a en effet remporté le Grand Prix trois années consécutives avec Mississipi. Son fils, Jean-Pierre, en a fait de même (de 1976 à 1978) avec Petit Louis (x2) et Mirassou. Il est aussi vainqueur, trois années plus tôt (1973) avec Corbon. Jean a formé un certain Jacques Ortet, recordman des victoires du Grand Prix de Pau avec 14 victoires, mais également Jean-Pierre Totain, qu'on ne présente pas. 
  • Rose avait épousé Michel Cacquevel. Ils donneront naissance en 1947 au regretté Luc, lui aussi entraineur reconnu dans le Centre-Est, du côté de Decize, très lié à la famille Cyprès, qui avait épousé Hélène Cacquevel, très actuve aux sein des associations de race.
     
  • René était un cavalier hors pair avec huit titres de champion des Gentlemen-riders (entre 1954 et 1966 et 256 victoires) avant une chute fatale le 20 août 1967 au Pertre. Il avait été également éleveur et même entraineur. Avec son épouse, Lucie, ils donneront naissance à Laurent et à Andrée. Laurent est parti aux Etats-Unis où il Docteur de médecine vétérinaire dans une grande université de Boston. Andrée épousera Jacques Cyprès, alors jeune éleveur débutant, fils de Bernard et petit-fils de Pierre. Les deux beaux-frères seront d'emblée éleveurs d’une certaine fratrie comprenant Al Capone et The Fellow, deux frères propres issus d'Italic, un étalon AQPS entrainé par Luc Cacquevel, et L'Oranaise, une pur-sang provenant de l'effectif du défunt René Couétil, déclarée née en 1974 dans l'Hérault car à l'éqoque, Lucie, née à Oran en Algérie, habitait à Sète.

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