Prix Luthier pour Majestic Mount : le frère d'Overdose en caractères gras

17/12/2014 - Grand Destin
Majestic Mount, le vainqueur du Prix Luthier, ultime listed de l'année pour les mâles, n’est autre le frère cadet du sprinter hongrois Overdose, un crack à la carrière atypique et à l'entourage fantasque. Et pourtant, tout cela vient d'une grande souche de stayers qui comprend Royal Gait. Par Xavier Bougon.
 
Majestic Mount, le frère cadet d'Overdose par Exceed and Excel, a remporté le Prix Luthier (Listed) à Deauville, sous la selle e Stéphane Pasquier. (PHOTOS APRH)
 
Majestic Mount a ouvert son palmarès au niveau supérieur dans le Prix Luthier, ce samedi à Deauville, la dernière Listed de l’année ouverte aux mâles. Il avait débuté sa carrière chez Rupert Pritchard-Gordon puis, suite à l’arrêt de ce dernier en fin d’année 2013, avait trouvé place dans les boxes de Rodolphe Collet. Il conclut donc sa saison sur une 14e allocation pour autant de sorties de 2 à 4 ans.
 
Son propriétaire, qui est aussi son éleveur, Graham-Sydney Robinson, avait acheté la mère, Our Poppet (Warning), yearling, à son éleveur Peter-Dane Player, 16.000 Guinées en 1998. Placée à l’entrainement chez Rae Guest, Our Poppet ne courra qu’une seule fois à 2 ans à Lingfield. Des soucis de santé l’ont contraint à intégrer le haras dès l’année suivante.
 
Ses trois premiers produits ont tous gagné sous les couleurs de son éleveur (rose, diabolo bleu, manches roses....) : Noble Mount (placé chez Andrew Haynes, vainqueur à Beverley et Newcastle), Poppet’s Bounty (une Bahamian Bounty placée en France chez Rupert Pritchard-Gordon qui lui a fait gagné son maiden à Clairefontaine puis avait tenté de la vendre à Tattersalls sans résultat) et Poppets Sweetlove (une Foxhound, placée chez Andrew Haynes qui lui fait gagné trois de ses sorties à Warwick, Bath et Yarmouth).
 
 
Graham Robinson (à gauche), s'était débarrassé d'Overdose pour 2000 guinées. Il a gardé son frère cadet Majestic Mount.
 
 
Graham Robinson se débarrasse d’Overdose, yearling pour 2.000 Gns.
 
Les trois premiers produits ont donc gagné mais pas de quoi non plus «s’extasier». Puis arrive la naissance d’un poulain né en 2005 par Starborough (décédé l’année suivant la naissance de son rejeton). Non nommé, il va quitter, en novembre 2006, le ring de vente de Newmarket pour seulement 2.000 Guinées, un bon signé par le hongrois Zoltan Mikoczy. Il va s’appeler Overdose, élu champion sprinter européen à 3 ans après ses succès en Autriche, Allemagne (Golden Peitsche Gr.2 et Hamburg Trophy Gr.3), Hongrie, Italie (l’ex Premio Umbria Gr.3 par deux fois dont l’édition 2008 par 10 longueurs) et Slovaquie. Il viendra nous rendre visite en octobre 2008 pour un Prix de l’Abbaye de Longchamp épique. Il va rejoindre le poteau d’arrivée sans opposition mais que son pilote Andreas Suborics (comme de nombreux autres...) ne se soit aperçu d’un faux départ. La course sera recourue en fin de réunion avec la victoire de Marchand d’Or dans un temps « canon » mais sans la candidature de notre hongrois. Le comble est qu'Overdose avait fait affiche à centième près un temps exactement identique ! 
 
 
 

 Victorieux à 16 reprises, Overdose, surnommé «Budapest Bullet», avait aligné 14 succès lors de ses 14 premières sorties (une sorte de record, si l’on excepte sa compatriote Kincsem). Il termine victorieusement l’année 2011 à Rome après quelques problèmes tendineux. Puis deux années s’écoulent avant de se résoudre à mettre fin à sa carrière sur la piste et rentre en février 2014 au Babolna National Stud Farm (fondé en 1789) à Budapest où il fait la monte pour 3.500 €. Ses premiers foals devraient naître l’an prochain. Le cheval a changé quelqus fois d'entraineurs dès suite des décisions de son fantasques propriétaires, qui lui a fait quelques tours en prison...

Overdose n'était pas pour autant un ovni dans sa famille

 
Le produit suivant, Poppet’s Lovein (Lomitas), à l’entrainement chez Haynes, va permettre à son propriétaire-éleveur d’enlever trois épreuves (Chepstow, Newcastle et Warwick). Elle va passer ensuite sur le ring de Tattersalls où elle trouve preneur pour 12.000 Guinées. Elle sera saillie par Makfi à deux reprises et donnera naissance à deux poulains nés en 2013 et 2014 pour ses nouveaux propriétaires.
 
Le sixième produit de sa mère, Poppet’s Treasure (f. 2007 Dansili) va permettre à son propriétaire-éleveur de « prendre du demi-gras » en terminant seconde à Deauville du Prix du Cercle (L.) de l’anglaise Swiss Diva. En septembre à Milan, sous la coupe Rupert Pritchard-Gordon, elle termine à la même place dans une Listed sur 1.000 m., le Premio Cancelli (L.). Présentée à Newmarket par Whatton Manor Stud, elle trouvera preneur pour 120.000 Guinées et rejoint l’Australie où elle donnera naissance en 2013 à un mâle de Testa Rossa et en 2014 à une pouliche de More Than Ready.
 
Poppet’s Joy (f. 2008 Bertolini) sera exportée en Italie à 3 ans après une vente à Newmarket pour 11.500 Guinées. Elle rejoindra très vite le haras où elle donne naissance en 2014 à une pouliche de Kyllachy pour la Scuderia Blueberry. Cette année, elle est pleine de Sepoy.
 
Poppet’s Passion (f. 2009 Clodovil) restera maiden sur la piste malgré quelques places sur la région parisienne. Elle a rejoint le haras, Whatton Manor Stud, où elle a donné naissance cette année à un poulain de Dark Angel.
 
Opium Bullet (m. 2011 Royal Applause) a été vendu yearling pour 35.000 Guinées à Con Marnane qui le revendra à 2 ans pour 215.000 Guinées (beau pinhooking). Portant les mêmes couleurs qu’Overdose (normal avec un tel nom), il s’est imposé à 2 et 3 ans en Hongrie et en Slovaquie où il a pris, à 2 ans, la 3ème place de l’important Karpatska Cena (L. à Bratislava).
 
Après Majestic Mount, les époux Robinson (Graham et Di) ont encore l’espoir de prendre du «gras» avec le yearling et le foal qu’ils n’ont pas encore vendu. Deux pouliches, l’une par Paco Boy, l’autre par Bated Breath.

 

Whatton Manor Stud et Peter Player : c'est quoi c'est qui ?


 
Les époux Robinson, qui habitent près de Wolverhampton, ont placé leurs poulinières chez Peter-Dane Player, propriétaire de Whatton Manor Stud (situé dans le Comté de Nottinghamshire) où est née, non seulement Our Poppet (mère d’Overdose et de Majestic Mount) mais aussi Upend, sa mère.
 
Upend (1985 Main Reef), propriété de son éleveur Peter Dane Player, va remporter à 3 ans, sous la coupe d’Henry Cecil, les St Simon St. (Gr.3), les Galtres St. (L.) et se classer seconde des Princess Royal St. (Gr.3). Elle va donner naissance à Musicanna (2001 Cape Cross), placée des Sun Chariot St. (Gr.1) et des Falmouth St. (Gr.1) pour l’entrainement de James Fanshawe et les couleurs de Whatton Manor Stud. Dix ans plus tôt, elle avait mis au monde Shortfall (Last Tycoon) qui, à son tour, est sera mère de Contraband (Arkle Trophy à Cheltenham).
 

 

 
 
 
La famille du grand stayer Royal Gait, injustement disqualifié de la Gold Cup d'Ascot.
 
 
Upend avait « atterri » dans l’escarcelle de Peter Player suite à l’achat de sa mère, Gay Charlotte (1971 Charlottown) qu’il avait acheté 8.000 Guinées en 1978 à son éleveur John McShain. L’année précédente, Gay Charlotte avait donné naissance à son premier produit, une pouliche nommée High Gait (High Top).
 
Elle deviendra elle-même mère du champion stayer, Royal Gait (1983 Gunner B). John McShain va le vendre lors de la Breeze-Up de Doncaster pour 5.500 Guinées. Il va élire domicile en Espagne où il va enlever le Gran Premio de San-Sebastian à 3 ans pour l’entrainement de Mlle Concepcion Minguez-Tudela. Il peut mieux faire encore et c’est ainsi qu’il monte à Paris et enlève le Prix du Cadran (en mai à l’époque) sous la coupe de Gerardo Villarta-Sanchez puis de Miguel Alonso. Il rejoint ensuite les effectifs de John Fellows qui va épingler à son palmarès, le Prix Royal-Oak à l’automne. En 1988, il enlève le Prix de Barbeville, le Vicomtesse Vigier et doit se contenter du premier accessit (après avoir beaucoup tiré) du Prix du Cadran, devancé par Yaka (qu’il l’avait déjà battu dans le Prix Gladiateur). Direction ensuite Ascot où il s’impose dans la Gold Cup (monté par Cash Asmussen) dans un temps record (qui tient encore aujourd’hui). Suite à cette large victoire, le malheureux est distancé soi-disant pour une gêne sur un concurrent au bout du rouleau ayant entrainé la chute du jockey (le débat faisait encore l’actualité 20 ans après). Il va ensuite s’octroyer le Champion Hurdle de Cheltenham pour l’entrainement de James Fanshawe et sous la casaque du Cheik Mohammed Al Maktoum, jamais vu ni avant ni après sur les obstacles.
 
Royal Gait, probablement le meilleur stayer au monde de sa génération, était né à Whatton Manor Stud pour le compte de Robert-Ian Hamilton Wills.

 
Royal Gait s'impose à Cheltenham sous la casaque de Cheikh Mohammed Al Maktoum.

 

Notes :

 
Le Captain Peter-Dane Player (né en 1941) a épousé Catherine Esther O’Grady Ils ont deux enfants dont Edward (né en 1973) associé à ses parents dans Whatton Manor Stud.
 
La famille Wills n’est pas inconnue dans le Turf : Ian Wills est un neveu de Hugh David Hamilton Wills (décédé en 1999), cavalier de point to point et surtout propriétaire depuis 1947 à Newmarket de Hadrian Stud où sont nés Noblesse (Oaks 1963 puis à l’origine de Rainbow Quest, entre autres), Auld Alliance (née en 1948), mère de Tomy Lee (1956 Tudor Minstrel) et Due Respect (1958 Zucchero).
 
Tomy Lee, après avoir été vendu foal au texan Fred Turner Jr, va remporter le Kentucky Derby (depuis 1917, il est le premier poulain né en Angleterre à vaincre dans la première épreuve de la Triple Couronne). Pour l’anecdote, la fille et la petite-fille de Fred Turner, Dorothy et Pamela Scharbauer, auront l’honneur de remporter un autre Derby du Kentucky avec Alysheba, 28 ans plus tard.
 
Due Respect, elle devenir la grand-mère d’un autre vainqueur ou plutôt d’une gagnante du Derby, Genuine Risk en 1980 (la première gagnante depuis Regret en 1915. Seule Winning Colours, en 1988 sera en mesure de les imiter). Elle prendra ensuite les secondes places des Preakness S. et des Belmont S.
Quant à Auld Alliance, elle fera l’objet d’une vente à Newmarket en décembre 1958. Elle est achetée pour 11.000 Guinées par la BBA pour le compte d’Ellsworth H. Augustus (Old Keswick Farm en Virginie depuis 1952 que sa fille, Margaret dit Peggy, reprendra en 1963).
 
David Wills s’était distingué en enlevant les 1000 Guinées 1953 avec Happy Laughter que son entraineur John-Layton Jarvis lui avait acheté pour 3.500 Guinées. A la même époque, il avait acheté le sprinter Right Boy, vainqueur des Nunthorpe St., des King’s Stand St., de la July Cup.... Dix ans plus tard, le courtier Robin Hastings lui déniche Sleat une pouliche demi-sœur d’Athens Wood. Elle va lui gagner les Sun Chariot St. (alors Gr.2) et restera dans le giron Wills malgré des offres alléchantes. Ses filles, Kristina, Just You Wait, Little Loch Broom, Reuval...vont faire la renommée de la famille.
 
Sir David (anobli en 1980) va se laisser tenter par la vente, en 1982, de son haras Hadrian Stud. Il devient la propriété de Cheik Mohammed Al Maktoum. C’est donc à Whatton Manor Stud que ses poulinières vont prendre pension y compris la lignée de deux de ses derniers élèves (de son vivant), les deux frères, Invermark (Machiavellian), vainqueur du Prix du Cadran 1998 et second de la Gold Cup et Craigsteel (Suave Dancer), à l’entrainement chez Sir Henry Cecil puis chez Christophe Clément. Catherine continue l’œuvre de son père sous le nom de St Clare Hall Stud. Les poulinières sont réparties entre plusieurs haras anglais, irlandais, du Kentucky (Darby Dan Farm) mais la majorité sont restées chez Peter-Dane Player.
 
 
 

Ballymoss, gagnant de l'Arc de Triomphe 1958 monté par Arthur Breasley

 
Gay Charlotte, élevée par le propriétaire de Ballymoss
 
L’éleveur de High Gait et desa mère Gay Charlotte, John McShain, est né à Philadephie en 1896 (décédé à Killarney en septembre 1989, inhumé à Delaware en Pennsylvanie), de parents irlandais émigrés aux USA dans les années 1880. Il était un homme d’affaires américain vivant à Philadelphie et à Washington. En 1919, il reprend l’entreprise qu’avait fondée son père. Elle deviendra l’une des plus grandes entreprises de construction d’avant et d’après-guerre aux USA. Sa compagnie a construit plus de 100 bâtiments dans Washington dont le Pentagone. Il construit, entre autres, l’aéroport international de Philadelphie, la bibliothèque Roosevelt dans Hyde Park à New-York. Il a également rénové la Maison Blanche en 1951.
 
Il débute dans le monde des courses en 1952 en achetant dans le New Jersey, Barclay Stable. Son écurie connaît quelques succès sur les pistes de l’Etat de New-York et du New Jersey (Monmouth Park) avec, entre autres, Turbo Jet.
Marié en 1927 à Mary, une irlandaise, il fait connaissance de Vincent O’Brien qui lui achète 5 yearlings aux ventes de Doncaster. Parmi ceux-ci se trouve un fils de Mossborough, Ballymoss, qu’il achète en septembre 1955 à Richard Ball (son éleveur installé à Naul, près de Dublin) 4.500 Guinées (ou Livres).
En 1958, son Ballymoss, âgé de 4 ans, va remporter le Prix de l’Arc de Triomphe, la Coronation Cup, les King George VI and Queen Elizabeth (laissant Doutelle à la 3e place) et finir 3e du Washington D.C. A 3 ans, il avait fait sien le Derby irlandais et le Saint-Leger anglais (premier vainqueur d’un cheval entrainé en Irlande). Entrainé par Vincent O’Brien, il avait également terminé second du Derby anglais devancé par Crepello.
 
 
 
 
Notes :
 
Gay Charlotte, une fois vendue à Peter Player, va donner naissance à Hannah Lightfoot (1979 Royalty), qui, une fois exportée en Espagne, va mettre au monde, Akelarre (Copa de Oro, Derby de Madrid, Gran Premio de Madrid, 2e Premio Villamejor) et deux placées des Oaks espagnoles, Lady Hannah et Molinera ainsi que Glanessa (mère de Cullinan).
Le dernier foal de Gay Charlotte, Rentina (Adonijah), est exportée en Grèce pour la famille Cambanis-Marinopoulos. Ils feront naître Diotima (2e Prix Urban Sea, 3e GP de Nantes et mère de Melisos, 2e Derby de l’Ouest.....).
 
La mère de Mossborough (père de Ballymoss) n’était autre qu’une sœur utérine d’Hyperion.
 
En 1955, John McShain construit en Irlande une antenne de Barclay Stable. En 1956, il acquiert un domaine du nom de Kenmare House (à la famille depuis le 16e siècle) qu’il rebaptisera Killarney House (Comté de Kerry).
 
Un Arc de Triomphe très international puisque Ballymoss est entrainé par un irlandais, propriété d’un américain, piloté par un australien (Arthur « Scobie » Breasley). Il sera syndiqué en 40 parts sur la base de £ 250.000. John McShain, qui avait refusé deux offres dont une de $ 2 Millions en provenance du Texas, garde 10 parts et les 30 autres sont l’apanage d’un groupe d’éleveurs dont Sir Victor Sassoon et William Hill. L’élevage anglais ne remerciera jamais assez John d’avoir laissé Ballymoss en Angleterre. Il débutera à Banstead Manor Stud (à Cheveley, propriété de la famille Morriss de 1925 à 1987) puis à Whitsbury Manor Stud, propriété de William Hill depuis 1948.
 
Richard Ball (membre des instances dirigeantes des courses et de l’élevage irlandais, directeur de l’Irish National Stud de 1956 à 1959, président des éleveurs de 1959 à 1962), avait déjà élevé un vainqueur du Grand National, Reynoldstown (né en 1927). Il fait, en décembre 1939 à Newmarket, l’acquisition d’Indian Call (la mère de Ballymoss) pour 15 Guinées (prix dérisoire en raison du climat de l’époque) provenant de Lord Glanely (propriétaire à Exning Stud et vainqueur du Derby 1919 avec Grand Parade).
 

Et on retrouve Gladness, une des rares femelles gagnantes de la Gold Cup d'Ascot

 
Pas étonnant qu’une fille de Ballymoss, Merry Mate (mère de Gay Charlotte) soit l’élève de John McShain. Elle va s’imposer dans les Irish Oaks 1966 pour ses couleurs et l’entrainement de John Oxx (Senior décédé en 1987, le père de l’actuel).
 
Sa soeur cadette, Glad One (Milesian) avait terminé seconde des Oaks d’Epsom (de la française La Lagune) et des Guinées irlandaises. Troisième des Irish Oaks, elle sera vendue pour l’Australie où elle a tracé par sa fille, Tap Eclipse (d‘où Dane Belltar et sa fille Fawkner, entre autres).
 
Elles sont les filles de Gladness (1953 Sayajirao) que John McShain avait acheté à son éleveur. Entrainée par Vincent O’Brien, elle avait enlevé, à 5 ans, l’Ascot Gold Cup (monté par Lester Piggott) devant Hornbeam et Doutelle (propriété de la Reine, que Ballymoss dominera un mois plus tard dans les King George VI) avant de s’imposer, deux mois plus tard, dans l’Ebor Handicap sous une lourde charge...Toujours à 5 ans, elle avait enlevé la Goodwood Cup et terminé seconde du Prix du Cadran (de Scot, un pensionnaire de Madame Del Duca et de Pierre Pelat). A 6 ans, elle avait aussi été seconde d’Alcide dans les King George VI and Queen Elizabeth. Pour l’anecdote, Gladness est venue disputer le Prix de l’Arc de Triomphe 1957, gagné par Oroso.
 
 
 
Gladness, gagnante de la Gold Cup d'Ascot 1958 (voir la course en vidéo)
 

Notes :

Seules trois femelles ont enlevé la Gold Cup depuis l’après-guerre, la dernière étant Estimate en 2013 portant les couleurs de la Reine.
 
Gladness a été élevée par Sidney McGregor (l’éleveur d’April The Fifth, Derby d’Epsom 1932). Il a été le premier client de Vincent O’Brien lors de ses débuts. Ses deux pensionnaires, Good Days et Drybob (que Vincent lui avait acheté yearling pour 130 Guinées pour sa première visite à Newmarket) vont gagner, en 1944, les importants handicaps l’Irish Cambridgeshire et le Cesarewitch.
 
Bright Lady, mère de Gladness, a terminé seconde de la Gold Cup 1944, une édition remportée par Umiddad (petit-fils d’Uganda) pour les couleurs de S.A. Aga Khan III.

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