Meydan : Maxime Guyon inaugure son contrat magistralement avec Solow

31/03/2015 - Actualités
En selle sur Solow, le pensionnaire de Freddy Head qui s'est envolé dans la Dubaï Turf lors de la grande réunion de Meydan à Dubaï, le jockey mayennais Maxime Guyon inaugure de façon explosive son nouveau contrat avec l'Ecurie Wertheimer et frère. Voilà une association qui démarre de belle manière. Par Xavier Bougon.


Maxime Guyon exulte après sa démonstration dans le Dubaï Turf en selle sur Solow, qui tient sa belle robe grise de son père de mère Highest Honor.

La joie de Maxime Guyon faisait plaisir à voir sitôt le poteau franchit. Il n’a pas fallu longtemps pour que la nouvelle association (pour une durée de 4 ans) Guyon-Wertheimer fasse des étincelles. A ce jour, Maxime Guyon compte 22 succès en France en moins d’un mois et sa première victoire, il l’a doit à un certain Solow, le 3 mars dernier sur la piste fibrée de Chantilly sur 1.600 m. A cette occasion, Solow faisait cavalier seul pour sa rentrée après son succès dans le Prix Daniel Wildenstein (Gr.2), la veille de l’Arc et Guyon se mettait en selle pour la première fois cette année en France.

Maxime succède à Olivier Peslier, en contrat depuis 2003 (qui lui-même avait pris la place d’Olivier Doleuze) qui avait remporté son premier groupe 1 en mai suivant, le Prix Saint-Alary avec une certaine Fidélité. Cette dernière est la future mère d’Extremis, vainqueur samedi dernier à Saint-Cloud d’une «B», monté par.... Olivier Peslier (Maxime étant à Meydan). Encore apprenti, Maxime Guyon avait gagné sa première course pour la casaque bleue, coutures blanches, en mars 2006 avec Only Him (un fils d’Only Seule, d’où Green Sweet, vainqueur de la Listed, l’Omnium II, la semaine dernière).
 
 

Le Saint-Martin des temps modernes
 
Jean-Paul Gallorini, un fin connaisseur, dit de lui (en 2009) qu’il a quelque chose, non pas de Tennessee mais d’Yves Saint-Martin.
 
Que de chemin parcouru depuis l’âge de 10 ans et les courses de poneys, depuis son entrée à 14 ans à l’Afasec (au Moulin à Vent), depuis les courses écoles (7 participations, 4 victoires), depuis sa première monte en région parisienne, le 9 mai 2005. A Longchamp, il est en selle sur un élève de son maître d’apprentissage, André Fabre et perd ses deux étriers lors du sprint final. Son «boss» lui fait comprendre que, dorénavant, il irait faire ses gammes les hippodromes de province. C’est Château-Gontier qui se profile à l’horizon, une ville de Mayenne, comme Laval, sa ville de naissance, le 7 mai 1989. C’est à Chinon, le 15 août 2005, qu’il perd son statut de « maiden » sur un élève de S.A. Aga Khan, entrainé par André Fabre. Le 20 décembre suivant, il remporte sa 1e victoire (dite PMU) à Deauville sur un élève de Philippe Demercastel.
 
Le 16 août de l’année suivante, il monte sa première course de groupe, le Prix Minerve à Deauville. Zillione porte les couleurs de Mme Dominique Doussot, co-éleveur avec Jean-Marc Soumillon, le père de Christophe.
 
 
Maxime Guyon enlève sa 1e course dite PMU à Deauville à l'âge de 16 ans, le 20 décembre 2005, en selle sur Mercury Star pour l'entrainement de Philippe Demercastel. (PHOTOS APRH)
 
 
En janvier 2008, Guyon devient pro

Le 3 janvier 2008 à Deauville, il perd sa décharge, ayant atteint sa 70e victoire, grâce à un élève de Stéphane Wattel, Finikas. Il devient professionnel, il n’a pas encore 19 ans.
 
En octobre suivant, il enlève sa première course, dite principale, le Prix Scaramouche avec Friston Forest à Chantilly suivi en mai 2009 de son premier groupe, le Prix Cléopâtre avec Flying Cloud.

Tout s’accélère et le feu d’artifice a lieu le 14 juillet 2009 lorsqu’il amène à la victoire, Cavalryman dans le Grand Prix de Paris (la joie est indescriptible selon ses dires). Il vient juste d’avoir 20 ans. Par contre, c’est Frankie Dettori qui lui sera associé lors de sa 3e place dans le Prix de l’Arc de Triomphe. Une demi-heure plus tôt, il avait fait sien le Prix de l’Opéra, en selle (et en remplacement de Christophe Lemaire) sur une élève de S.A. Aga Khan à l’entrainement chez Mikel Delzangles, Shalanya (c’était d’ailleurs le week-end où tout réussissait au Prince d’Aiglemont).
 
 
 
Maxime Guyon enlève son 1e Gr.1 avec Cavalryman dans le Grand Prix de Paris le 14 juillet 2009

 
En 2010, il fait le doublé Poule d’Essai-Prix du Jockey Club avec Lope de Vega, suivi, une semaine plus tard de sa première monte à Royal Ascot. A cette occasion, il enlève les Prince of Wales’s St. avec Byword devant un autre Khalid Abdullah, Twice Over.
 
Toujours en 2010, le 7 septembre, il signe une passe de cinq à Nancy qu’il renouvellera à plusieurs reprises (29 avril 2013 à Chantilly, 18 mars 2014 à Chantilly, 16 octobre 2014 à Pornichet).

En 2011, le 12 juin, il enlève les 4 groupes de la réunion de Chantilly : Prix de Diane (Golden Lilac), Paul de Moussac (Mutual Trust), du Lys (Kreem), du Chemin de Fer du Nord (Byword), tous pour André Fabre.

En ce samedi 28 mars 2015, Maxime enlève la Dubai Turf (ex Dubai Duty Free) avec Solow (13 ans après Terre à Terre pour Eric Libaud) et se classe second de la Dubai Sheema Classic avec Flintshire devancé par la française Dolniya.
 

 

 
Notes :
 
  • Flintshire est surnommé le «Poulidor» suite à ses secondes places : Coronation Cup (de Cirrus des Aigles), Prix Foy (de Ruler of the World), Prix de l’Arc de Triomphe (de Trêve), Breeders’Cup Turf (du Niarchos Main Sequence). Rappelons quand même qu’il avait enlevé le Grand Prix de Paris et le Hong-Kong Vase, à chaque fois monté par Maxime Guyon.
     
  • Le compteur de Maxime affiche 1.058 victoires en France en moins de 9 ans (dont 906 en six ans, de 2009 à 2014). De 2010 à 2013, il a monté tous les ans plus de 1.000 courses (avec un top à 1.255 en 2013). En 2014, il lui manque, une monte pour atteindre le cap du millier.
     
  • En 2009, il termine à la troisième place pour l’obtention de la Cravache d’Or. Depuis, il n’a pas quitté le premier accessit. Avec 198 victoires en 2013, il est tout de même devancé par Christophe Soumillon avec 228 succès (un record en France)

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