Prix d'Harcourt : Al Kazeem succède à Vienna, un élève de Sir Winston Churchill

08/04/2015 - Grand Destin
Le protégé de Roger-John Charlton n’est que le second vainqueur en provenance de l’étranger à remporter cette épreuve préparatoire au Prix Ganay. La première remontait à 1962. Par Xavier BOUGON.
Al Kazeem a fait une rentrée magistrale dans le Prix d'Harcourt 2015 ©APRH
 
C’est dans les vieux pots......cassés
Il était venu à Longchamp lors des deux dernières éditions du Prix de l’Arc de Triomphe, il a vu et a vaincu dimanche dernier. Cela tient du miracle ou de la magie mais fort est de constater le retour d’Al Kazeem. C’est Al Kaziment le même que lors de ses joutes d’il y a deux ans. Victime d’une grave blessure au printemps de ses 4 ans (fracture du bassin), il revient en 2013 et enlève trois Gr.1 consécutifs. Le fils de Dubawi fait alors partie, cette année-là, des meilleurs chevaux britanniques après avoir devancé des pointures telles que Camelot, Mukhadram, Declaration of War, tous trois dorénavant étalons.
 
L’entourage d’Al Kazeem va en faire autant et le dirige vers cette nouvelle carrière promise aux chevaux sortants de l’ordinaire et surtout restés entiers. Il est censé être vendu à la Reine d’Angleterre qui l’installe à Sandringham Stud en 2014 au prix de 18.000 Livres (John Deer en garderait quelques parts) mais la déesse de la fécondité (en d’autres termes, son manque de libido) n’a pas voulu de lui.
A 6 ans, il revient à l’entrainement et termine sa saison sur une seconde place dans les Champion St. finissant à une encolure du frère de Frankel, Noble Mission (lui aussi étalon dorénavant).
Cette année, âgé de 7 ans, il refait son apparition directement dans le Prix d’Harcourt, sans passer par la case départ, celle d’une épreuve préparatoire anglaise.
 
Notes
- Le dernier cheval entier âgé de 7 ans à s’être imposé dans le Prix d’Harcourt remonte à 1975 avec l’ancien réclamer, Card King pour Raphaël Hakim, le producteur de Pépé le Moko, entre autres.
L’australien Strawberry Road et le Smaga Marildo (vainqueur du Prix Ganay à 7 ans) étaient âgés de 6 ans.
Al Kazeem est le premier étalon acheté par la Reine d’Angleterre depuis Motivator. Je suppose que les négociations ont pris une autre tournure depuis.
 
Sir Winston Churchill est le premier vainqueur étranger
Al Kazeem est le premier cheval entrainé à l’étranger à l’emporter dans le Prix d’Harcourt, nouvelle version, une version datant quand même de 1970. Car avant cette année-là, le Prix Ganay se courait avant l’Harcourt (qui n’était donc plus une préparatoire). C’est en 1962 que le fils d’Aureole (élevé par le King George VI et propriété de sa fille), Vienna (âgé de 5 ans) termine à la seconde place du Prix Ganay (de Misti) puis est le premier vainqueur anglais du Prix d’Harcourt. C’était la première victoire en France pour son propriétaire, un certain Sir Winston Churchill (en photo ci-contre)Entrainé par Walter Nightingall, il était monté par Duncan Keith.
 
L’ancien premier ministre anglais avait eu un partant à Longchamp l’année précédente dans le Prix de l’Arc de Triomphe dans lequel son pensionnaire, un stayer High Hat (Hyperion), avait, après avoir mené les débats, terminé au pied du podium (à 60/1) occupé par Molvedo, Right Royal et Misti (excusez du peu).
 
Notes
Vienna (père de Vaguely Noble) fait la monte en Angleterre jusqu’en 1967, puis prend la direction de la France (au Haras de Messelan, situé près de Méru, propriété d’Edouard et Pierre Gugenheim en Seine et Oise, devenue Val d’Oise), l’année du triomphe de son fils avant de rejoindre le Japon. Il sera incapable de reproduire ne serait-ce que l’ombre de Vaguely Noble, ce qui fait dire à certains que le champion n’est pas le fils de son père.
 
Remettre un étalon en course.....c’est possible
Al Kazeem est revenu à la compétition après quelques déboires au haras, mais il n’est pas le seul. Evidemment, il est beaucoup plus aisé de se rappeler des chevaux partis à la «nursery» puis revenus en piste avec réussite que ceux tombés ensuite dans les oubliettes. Voici quelques exemples dont deux retours fameux, Motrico et Le Paillon :
 
Motrico
 
- Motrico qui, après sa victoire dans l’Arc de Triomphe 1930, entre au haras de la Motte Sassy (dans l’Orne, propriété de la famille de Rivaud) où il donnera naissance à 17 foals. De retour au printemps 1932, il remporte le Prix des Lions (monté par le député, le comte Jean de Beaumont, neveu du propriétaire) puis, à l’automne, un second Arc. L’année suivante, il reprend son métier de reproducteur au haras de Montfort le Rotrou (dans la Sarthe, propriété de la famille de Nicolay).
 
Le Paillon
 
- Le retour fracassant de Le Paillon est digne d'un George Foreman sur le ring. Ce cheval est «renvoyé» du haras pour cause de jarrets désastreux qui l'empêchaient de se cabrer pour saillir. Il parvient à gagner à 5 ans (1947) la Grande Course de Haies d’Auteuil après une seconde place dans les Champion Hurdle (de Cheltenham). N’ayant plus rien à prouver en obstacles, il remporte ensuite en plat le Grand Prix de Deauville et le Prix de l'Arc de Triomphe, un fait unique, sous l'entraînement de William Head. Ses problèmes sont résolus et en 1948, il retourne chez Mme Jean Blondel au Haras des Chartreux (à Branville) où il était né. C’est dans ces lieux qu’était né, 4 ans plus tôt, un certain Le Pacha (Prix de l’Arc de Triomphe) pour André Schwob.
 
Acamas (en photo à droite avec son jockey Yves Saint-Lartin) donne à Marcel Boussac son dernier et 12ème Prix du Jockey Club en 1978. Acheté par S.A. Aga Khan lors de la liquidation des effectifs à la casaque grise (voir article), il prend la direction du haras juste le temps d’honorer quelques juments dont l’une est mère de Sweet Mas (vainqueur de groupe en Italie) puis a posteriori être le père de mère du futur étalon El Ténor et de Rockeby Basie.
 
Son retour à la compétition après cinq ans d’absence n’est pas des plus glorieux, à l’entrainement chez Guy Bonnaventure.
 
Pantruche avait été acquis par les Haras Nationaux à la suite de sa victoire dans le Prix Edmond Barrachin (Gr.3) à Auteuil en 1997. Etalon en 1998 mais auteur d'un seul et unique produit PS, Pantruche a été loué à son entourage initial, Jacques Detré, le propriétaire, Pierre de Maleissye Melun, son éleveur, et Guillaume Macaire, son entraîneur. Le fils de Pampabird est revenu en piste en 1999 et a aligné 6 victoires, dont une à Enghien et la Grande Course de Haies de Fontainebleau.
 
Vahorimix (Linamix) est le gagnant, sur tapis vert, de la Poule d’Essai des Poulains (après distancement de Noverre) et du Prix Jacques Le Marois (après rétrogradation de Proudwings). Il prendra à 4 ans la direction du haras du Val Henry où il ne fera pas long feu (aucun foal n’est enregistré). De retour dans les effectifs Lagardère, il s’impose pour sa rentrée à Compiègne puis à Longchamp. Il sera castré ensuite
 
 
 
Reefscape (Linamix) est un vainqueur du Prix du Cadran (voir la photo à gauche) mais est aussi un second de la Gold Cup de Yeats. Il prend la direction du haras mais en reviendra assez vite. Il sera même castré en novembre 2008 afin de lui permettre d’intégrer les effectifs d’obstacles de François-Marie Cottin. Parmi son nombre très restreint de foals, il se trouve quand même une gagnante de Gr.1 en obstacles à 4 ans (à Aintree), L’Unique !.
 
Keltos a, quant à lui, fait double carrière en piste et au haras (comme Motrico). Vainqueur de 2 à 4 ans dans les Prix du Muguet, Perth et dans les Lockinge St. pour la casaque Marinopoulos puis Tanaka, le fils de Kendor prend le chemin du haras (Airlie Stud). Il reviendra sur la piste sur laquelle il s’impose de nouveau dans deux Listed et s’octroie des accessits dans des courses de groupes. Il repartira au haras à l’âge de 7 ans (à Chevington Stud près de Newmarket chez la famille Hinojosa, puis en France au Haras des Granges pour finir en Espagne).
 
Guys and Dolls, un anglais vainqueur du Prix de la Rochette (Gr.3) et 3e du Critérium International (Gr.1) derrière Act One et Landseer, a hésité entre le haras et les courses à 4 ans. Auteur d'une seule sortie chez Richard Gibson en septembre 2003 après un an d'absence, il a finalement opté pour une carrière d'étalon. Après un séjour en Italie, Guy and Dolls était revenu en France. 
 
- De l’autre côté la Manche, George Washington, (en photo ci-contre) vainqueur des 2000 Guinées 2006, revient à la compétition en mars de ses 4 ans après avoir été un piètre reproducteur. Il ne donnera naissance qu’à un seul produit, une pouliche (née en 2008 nommée Date With Destiny). De retour à l’entrainement chez Aidan O’Brien, le fils de Danehill va prendre le second accessit des Eclipse St. et du Prix du Moulin de Longchamp (de Darjina). Mais il s’accidentera gravement en 2007 dans le bourbier de Monmouth Park où se déroule la Breeders’Cup Classic.
 
- Le très rapide et très précoce, Kingsgate Native, enlève à 2 ans (face à ses ainés) les Nunthorpe St. (Gr.1) puis se classe second du Prix de l’Abbaye de Longchamp (de Benbaun). A 3 ans, il se joue de ses adversaires dans la Golden Jubilee à Royal Ascot. Il intègre le parc d’étalons de Cheveley Park Stud à 4 ans mais revient très vite à l’entrainement, celui de Sir Michael Stoute. L’an dernier, à 9 ans, il était encore en piste sous la responsabilité de Robert Cowell, cette fois sans ses attributs masculins.
 
- Le frère de Sayyedati, Golden Snake, est vainqueur du Prix Jean Prat 1999 pour la casaque de Mohammed Obaida et l’entrainement de Barry Hills., Acheté par le Haras National anglais pour en faire un étalon, il revient en piste à la fin du printemps suivant. En effet, les éleveurs ne se sont pas intéressés à son cas et les dirigeants du haras réagissent immédiatement et renvoient le fils de Danzig à l’entrainement, celui de John Dunlop, dans l’espoir de convaincre la clientèle. Golden Snake a besoin de 2 courses de rentrée, mais ensuite remporte trois Groupes I en Allemagne (Preis von Europa), en Italie (GP del Jockey Club) et en France pour sa rentrée à 5 ans dans le Prix Ganay (devant Egyptband). Le Haras National anglais a tout gagné dans l'opération, de l'argent bien sûr et aussi de la notoriété pour le cheval dont la carrière d'étalon s’est magnifiquement déroulée dans les deux hémisphères, principalement sur le continent australien.
 
- Vainqueur du Grand Prix de Paris pour S.A. Aga Khan, Montmartre (Montjeu) n'a que 4 ans quand il entre au haras, acheté par l’Etat en partenariat avec des acteurs privés. A la fin mars 2009, il ne montre qu’une libido minimale. Après 3 semaines d'efforts de la part des agents de Haras Nationaux du Pin, Montmartre affiche une lueur d'espoir en montant sur le mannequin et en étant prélevé.
 
Papineau n'est jamais parvenu à assurer son devoir conjugal, aussi passionné par le sexe qu'un philosophe grec pour la rencontre OM-PSG (d’actualité). Il avait gagné, à 4 ans, la Gold Cup 2004 devant Westerner lequel se vengera l’année suivante. Il n’a jamais été revu en compétition et sera même castré.
 
J’en passe et certainement des meilleurs !
 
Bekhampton House Stables, une écurie célèbre
Le mentor d’Al Kazeem, Roger-John Charlton, (en photo) entraîne dans un lieu mythique (Beckhampton House Stables dans le Wiltshire) qui avait été occupé par de célèbres préparateurs depuis plus d’un siècle et demi.
Né en janvier 1950 au Pays de Galles (dans le Comté de Flintshire) d’un père éleveur près de Banbury, Roger Charlton a débuté comme gentleman-rider (3 victoires pour 30 montes) pour essentiellement Colin Davies installé près de l’hippodrome de Chepstow. Après avoir passé quelques temps en Australie et à Hong-Kong, il est de retour et s’installe en 1975 à Windsor House à Lambourn où il met en place une des premières piscines pour chevaux. Il finit par vendre son établissement à Nicky (Nicolas-John) Henderson et déménage pour Beckhampton où il passera 13 ans aux côtés de son «maitre», Jeremy Tree, qui lui avait offert un poste d’assistant («et plus si affinité») en remplacement de Jock Whitney, victime d’une crise cardiaque en 1976. Il obtient sa licence d’entraineur en février 1990. Marié à Clare, il est père de 3 enfants, Laura, Harry et Thomas.
 
Dès la première année, Roger-John Charlton est sur un nuage. Il récupère les élèves du prince saoudien, Khalid Abdullah, que lui avait laissé son ancien maitre et ami, Jeremy Tree, parti à la retraite après quelques ennuis de santé. Ils vont lui donner un jumelé rarissime. A huit jours d’intervalles, Pat Eddery mènent à la victoire Quest For Fame dans le Derby d’Epsom et son camarade d’écurie et de couleurs, Sanglamore, dans le Derby français (Prix du Jockey Club).
 
Outre ses débuts tonitruants, il a été l’entraineur des sprinters Tamarisk (qui a, lui aussi connu des problèmes de fertilité ensuite), Patavellian et son demi-frère Avonbridge (pour John Deer puis étalon à Oakgrove Stud), Tante Rose (Sprint Cup). Il est aussi le mentor d’Inchinor (pour Sir Philip Oppenheimer), de Cityscape (pour Khalid Abdullah), de Thistle Bird (gagnante des Pretty Polly St. l’an passé pour Lady Rothschild),
 
Notes
Marcel Boussac (en 1950), Nelson-Bunker Hunt (en 1976), Robert Sangster (en 1982) avaient réalisé le même exploit, remporter les deux Derbies anglais et français.
 
Roger Charlton était donc de l’aventure avec Jeremy Tree du temps de Scintillate (Oaks 1976), de Known Fact (2000 Guinées 1980, premier classique pour Khalid Abdullah), de Sharpo (Abbaye de Longchamp 1982), de Rainbow Quest (Arc de Triomphe 1985), de Danehill....Pour l’anecdote, rappelons qu’il a eu sous sa responsabilité une certaine Kind, la future mère de Frankel.
 
Beckhampton House Stables avait accueilli des entraineurs de renom dès le milieu du 19ème siècle :
William Treen, entraineur de Deception, gagnante des Oaks 1839. Elle deviendra la propriété du français Auguste Lupin.
Harry Woolcott entraineur de la championne Formosa (1000 et 2000 Guinées 1868, Oaks, St Leger).
Sam (Samuel) (1852-1921) et son fils, Fred (Frederic) Darling (1884-1953) vont remporter, à eux deux, 26 «classics» anglais de 1897 à 1947 (dont 9 Derby d’Epsom).
Sir Noël (Charles-Francis) Murless (décédé en 1987) s’est installé dans ces lieux en 1947 en provenance du nord de l’Angleterre près de Thirsk. Il remporte son premier classique, les 1000 Guinées 1948 avec Queenpot. Il quittera ensuite l’établissement à destination de Newmarket. Pour l’anecdote, Sir Noël Murless avait été le premier beau-père de Sir Henry Cecil par sa fille Julie.
- Arthur-Jeremy Tree (1925-1993) était d’apparence anglaise mais en fait d’origine américaine. Son père Ronald, journaliste anglais, était né aux USA et sa grand-mère, Ethel Field, était de Chicago. Il a débuté en 1947 à Newmarket puis est arrivé à Beckhampton en 1952 dans l’écurie de son oncle décédé, Peter Beatty.
Il remporte son premier classique en 1963 avec Only For Life dans les 2000 Guinées. Il était aussi l’entraineur de deux gagnantes des Oaks, les deux sœurs, Juliette Marny et Scintillate, du premier classique de Khalid Abdullah avec Known Fact (dans les 2000 Guinées suite à la disqualification sévère de Nureyev) et du vainqueur du Prix de l’Arc de Triomphe 1985, Rainbow Quest.
 
Propriété d’un ancien de Rolls Royce
Daniel-John Deer, propriétaire d’Al Kazeem, achète en 2002 un haras près de l’hippodrome de Chepstow, au Pays de Galles, Oakgrove Stud, ancienne propriété de Colin Davies, (entraineur, dans les années 60, du légendaire hurdler anglais, Persian War), après avoir vendu une partie de son entreprise. Il élevait précédemment dans le comté d’Oxforshire à Fawley Stud (où était stationné Faustus, un ancien Niarchos-Henry Cecil).
Né à Pontardawe dans la Vallée de la Swansea au Pays de Galles, John Deer est marié Eileen. Il est ingénieur chez Rolls Royce avant de fonder, en 1973, sa propre entreprise d’équipement électronique, Renishaw (cotée en bourse) avec son associé, Sir David Roberts McMurtry.
 
Vue de l'une des cours d'Oakgrove Stud
 
Conseillé par Jonnie Lewis de la BBA, John Deer achète, à 28 ans, son premier cheval dans le milieu des années 80, une 4 ans nommée Hi Love à l’entrainement chez Barry Hills qui deviendra l’une de ses premières poulinières. Dans le lot de ses premières juments, une maiden sur la piste, Dance Card (1980 Be My Guest) qui donnera naissance à Chief’s Image qui, une fois vendu yearling au Prince Yazid Saud, va débuter victorieusement à 2 ans à Newmarket devançant d’une encolure un certain Danehill. Il obtient la meilleure performance de sa carrière lors de sa seconde sortie en étant 3ème des Phoenix St. 1988 (Gr.1) à Phoenix Park.
John Deer achète en 1990 une jument âgée de 12 ans, Kiss (Habitat). Elle deviendra la mère d’Alessia (1992 Caerleon), la future génitrice de Patavellian (Machiavellian)et Avonbridge (Averti).
 
La mère d’Al Kazeem, Kazeem, grande et forte jument était loin d’être une championne en compétition à cause d’une mauvaise infection virale (3 sorties non placée chez Barry Hills). Elle est, en revanche, la fille de Kanz (The Minstrel), seconde des Yorkshire Oaks 1984 pour l’entrainement de Guy Harwood et la propriété du Cheikh Moh. qui l’avait achetée yearling à son éleveur, Keswick Stables (famille Augustus), $2.100.000. John Deer s’en porte acquéreur en novembre 1994 à Keeneland pour $80.000.
 
Kazeem et son foal mâle par Makfi en 2013
 
Le haras, managé par Tim Lane, accueille maintenant une trentaine de poulinières et leur descendance (sur 230 acres environ 92 ha) dont faisait partie Al Kazeem ainsi que son étalon Avondbridge.
 
Notes
- Pour les connaisseurs de rugby, Pontardawe est la ville du fameux demi de mêlée Gareth Edwards, élu meilleur joueur gallois de tous les temps. La ville de Pontardawe est jumelée avec la française Locminé.
Kanz n’est autre que la sœur de Crown Treasure (élevée par Paul Mellon à Rokeby Stud aux USA), la future mère, par Mill Reef, de Diamond Shoal et Glint of Gold, deux propres frères bien connus en France pour avoir gagné tous les deux le Grand Prix de Saint-Cloud, deux années consécutives (1982 et 1983).

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