La 1e de Jean-Baptiste Breton : des poneys à Enghien

26/11/2015 - Focus Elevage
 Le jeune jockey d'obstacle Jean-Baptiste Breton a gagné à 17 ans sa 1e course lundi 23 novembre à Enghien, pour son père Jean-Raymond Breton, l'éleveur de Grand d'Auteuil. "JB" a fait ses classes dans les courses de poneys, la meilleure des écoles du terrain.


Jean-Baptiste Breton enlève sa 1e course à Enghien, à l'âge de 17 ans, en selle sur Belle et Riche à 60/1, face à à la favorite Cardline, associée à Kilian Dubourg, lui aussi sorti des courses de poneys. 
 

En fin d'après-midi l'un lundi glacial à Enghien, au terme d'une course de haies à réclamer pour pouliches de 4 ans, Jean-Baptiste Breton se retrouve à la lutte avec Kilian Dubourg. On pourrait alors se croire il y a 2 ou 3 ans à Cossé-le-Vivien à l'arrivée d'une course de poneys. En effet, dans cette véritable école de jockeys, qui a sorti Olivier Peslier, Maxime Guyon, Jacques Ricou, David Cottin et tant d'autres, Kilian Dubourg, fils de Christophe Dubourg, dominait largement la situation de 10 à 14 ans, avant de passer "chez les grands". Actuellement chez Guillaume Macaire, il compte 7 victoires pour sa 1e saison en 2014 et 13 en 2015.

 


Jean-Raymond Breton (à gauche) et Nathalie Breton (à droite) encadrent Belle et Riche avec leur fils Jean-Baptiste Breton et le propriétaire-éleveur Robert Matossian.

 

De son côté, Jean-Baptiste Breton, s'il a débuté très jeune dans les poneys dès l'âge de 7 ans, y a gagné beaucoup moins de courses que Kilian Dubourg. Néanmoins, il a décroché un Grand Prix sur l'hippodrome d'Angers pour sa dernière sortie en poneys. A Enghien, le jeune garçon a donc connu un immense bonheur partagé en famille. En effet, il remporte sa 1e victoire, alors outsider à 60/1 en selle sur Belle et Riche (Soldier of Fortune), qui n'avait pas justifié son nom jusqu'alors, en battant à la lutte son ancien compère des poneys Kilian Dubourg. De plus, il s'impose pour son père Jean-Raymond Breton, en présence de sa mère Nathalie qui l'a toujours soutenu dans les moments les plus difficiles, aux poneys bien sûr mais aussi lors de son terrible accident.

 


L'élevage de Nathalie et Jean-Raymond Breton, à Pré-en-Pail.

 

En effet, Jean-Baptiste Breton, entré en apprentissage en 2013, a subi une chute grave à l'entrainement à Maisons-Laffitte. Touché au foie, au poumon et aux reins, il est resté entre la vie et la mort à l'Hôpital Beaujon. S'il a perdu un rein, il s'en est heureusement sorti et s'est mis à vraiment guérir dès qu'il a pu remonter à cheval et a pu retrouver sa licence, alors qu'il craignait de ne pas passer les fourches caudines de la médecine. Il vient de rentrer chez Yannick Fouin le 1e novembre mais gagne donc pour son père Jean-Raymond Breton, qui lui-même avait passé de nombreuses années à Maisons-Laffitte avant de s'installer dans l'élevage avec sa femme Nathalie en Mayenne (Elevage Breton), à la frontière de l'Orne, sur une colline de Pré-en-Pail. D'emblée, les Breton ont fait  naître un gagnant de Gr1 (!), Grand d'Auteuil, lauréat du Prix Renaud du Vivier 2011. En parallèle de l'élevage, dont la jumenterie s'élève aujourd'hui à 9 éléments, Jean-Raymond Breton a repris une activité d'entrainement, de débourrage et de pré-entrainement, dans une partie du Haras à Pré-en-Pail où il a construit une piste de 1200 m avec des obstacles en octobre 2014.

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