Pauline Bottin en Australie : le 1er coup de pouce Asselco témoigne

19/06/2018 - Actualités
 Lauréate du 1er coup de pouce Asselco, créé pour aider les jeunes français à découvrir le monde, Pauline Bottin a décroché un chèque de 1500 € qui lui a aidé à partir en Australie. Elle y livre un témoignage très pertinent des recettes qui font l'extarordinaire succès des courses dans ce pays continent. 

 
 
Encore un grand merci aux membres de l'ASSELCO pour ce chèque destiné aux jeunes voyageurs. Celui-ci m'aura permis d'aller faire un tour dans l'hémisphère sud, plus particulièrement en Australie et en Nouvelle-Zélande en tant que leader pour les ventes de yearling.
 
Que dire... Comme un air de vacances, des paysages somptueux, des villes aux dimensions hors-normes et un choc thermique très déstabilisant mais agréable après une saison de vente à jongler entre Newmarket et Deauville.
 
En Australie, j'ai eu la chance de travailler pour Sledmere Stud, nous avions un lot d'environ 30 poulains.  Malgré mon statut de "free-lance" une super ambiance et un très bon esprit d'équipe régnait. J'ai été agréablement surprise par la proximité entre les patrons et l'équipe. Ce fut une expérience humaine très riche.
 
 
 
 
Concernant les chevaux, changement radical de modèle:  des monstres !! Des poulains durs, avec de l'os et des formes prépondérantes... J'ai adoré l'organisation, deux à trois leaders par show, pas besoin de courir d'un cheval à l'autre, les chevaux s'enchaînaient, le client n'attendait jamais. Il nous fallait 1h30 à deux learders pour un full-show, sachant qu'il pouvait y avoir trois à quatre full shows en même temps. 
 
Du fait d'être attitrés à un client nous pouvions créer "une relation" avec celui-ci, nous pouvions cerner ses attentes et ses préférences de présentation. Leurs remerciements à la fin des shows étaient plus gratifiants qu'en Europe.
 
En Nouvelle-Zelande, j'ai travaillé pour Waikato Stud, pour le book 1 nous avions un draft de 80 yearlings ! L'organisation était digne d'une usine, il y avait environ 8 équipes, chacune était composée d'une personne réservée aux cartes, deux leaders, deux préparateurs. Les personnes aux cartes géraient un client à la fois. Ce qui donnait au client la sensation d'être privilégié. Nous réalisions un full-show en 3h30 d'où la nécessité d'un planning quotidien avec les shows réservés la veille. Les chevaux étaient beaucoup plus nature,  dans tous les sens du terme. Ce qui nous a permis de tester nos qualités de leader.
 
 
Mais ce que je retiens de ces expériences ce n'est pas réellement la présentation des chevaux car le principe est le même partout dans le monde. C'est d'avantage la communication XXL et le marketing fait autour de ces ventes. Par moment on pouvait se croire à Hollywood, les caméras étaient présentes au quotidien. Des petites vidéos réalisées par des professionnels, résumant la journée étaient postées chaque soir sur les réseaux sociaux. Les offices étaient pour la plupart similaires à des bars à cocktails et des restaurants. Une mise en scène hors norme, sans doute conséquente à la taille du pays !
 
 
D'autre part, j'ai pu remarquer que la manière d'investir sur les chevaux était différente, l'achat était plus collectif, il y avait de nombreux syndicats de copropriétaires. Nous pouvions voir dix "touristes", la plupart néophyte au monde du cheval, arriver dans la cour pour prendre une photo avec le yearling qu'ils venaient d'acheter. C'est cela je pense qui permet de créer et surtout de maintenir un engouement de la population pour les courses là-bas. J'ai pu assister à une réunion sur l'hippodrome de la Gold Coast, quel plaisir de voir un hippodrome bondé en pleine semaine, de voir le sport hippique associé à un moment festif de partage et non à un seul monde dit "de riche". Il est très important de préserver cette identité culturelle pendant qu'elle est encore présente...
 
 
 
A bientôt
 
 
 
Pauline Bottin
 

 

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