La (dernière) Tournée du Stagiaire: Jean De La Guillonnière, jeune éleveur rêve de Grand Steeple

08/10/2019 - Découvertes
Pour ce tout dernier épisode de la tournée du Stagiaire, on a décidé de retourner à la base de toute l'histoire racontée par les courses, l'élevage. Jeunesse oblige, et un peu chauvin que nous sommes avec notre Ouest, nous vous emmenons à la découverte de Jean de la Guillonnière, qui a grandi au Haras de la Rousselière, et qui nourrit de grands rêves, des rêves de Grand Steeple...

 

 

Le Haras de la Rousselière est une vraie institution dans les courses de l'Ouest, mais aussi française. Nelly et Pierre de la Guillonnière y ont fait grandir de grands cracks, et y ont stationné de nombreux étalons. Au delà de chevaux, ils ont aussi élevé comme il se doit leur fils, Jean de la Guillonnière. Et, comme tout enfant qui naît dans les courses, il est difficile de ne pas vibrer pour ce métier incroyable. Jean n'échappe pas à la règle, et à 23 ans seulement, il a déjà des objectifs bien précis. Jamais le dernier pour boire un coup, Jean n'est pas non plus en reste quand il s'agit d'évoquer, voir de transmettre sa passion viscérale pour le cheval de course. Ce métier d'éleveur, il le décrit comme un rêve éveillé, et il y a de quoi.

 

Jean De La Guillonnière, un jeune éleveur tourné vers l'avenir

 

Né, élevé au Haras de la Rousselière, à l'image de quelques uns des meilleurs sauteurs de ces dernières années. Ultraji, Bleu Et Rouge, ces noms vous parlent, mais il y en a un par dessus les autres, c'est Un De Sceaux. Si ce cheval, gagnant de 10 Gr.1, a marqué toute l'Irlande et l'Angleterre, son plus grand fan, c'est bien sûr Jean. Il faut dire qu'il a grandi, muri, au rythme des exploits du crack, allant le voir gagner à Cheltenham, criant en agitant son écharpe orange et bleue pour soutenir celui qui représente le rêve de tout éleveur. Les courses ce n'est pas tout, puisque lors de ses expériences à Yorton Farm et Ballylinch Stud, Jean pouvait aller visiter Un De Sceaux chez Willie Mullins.  Alors évidemment, la suite était toute tracée, continuer ce qui a été entrepris par ses parents pour atteindre ce haut niveau, un palier si dur à franchir.

 

Un de Sceaux, le cheval de coeur de Jean, s'envole vers une de ces nombreuse victoires

 

Jean avec son père Pierre, la joie après la victoire

 

En effet, pour Jean, plus que la facilité de reprendre l'entreprise familiale, il y a surtout cette volonté que le nom de la Rousselière perdure comme un symbole. Continuer le travail accompli depuis plus de 30 ans, voilà ce qui l'anime, mais ça ne veut pas dire se reposer sur ses acquis. Le grand rêve de Jean est désormais d'élever un gagnant de Grand Steeple, rien que ça ! Qui pourrait le blamer de voir le futur en grand, car comme on a coutume de dire, chaque foal qui naît fait naître avec lui un rêve, celui qu'il soit un crack. Viser grand, voilà exactement ce qu'il faut s'autoriser à faire pour tenir le cap, car si vous ne vous vous souhaitez pas le meilleur, qui le fera à votre place..? Au delà de tout ça, Jean est également très impliqué dans "Aux courses les jeunes", une belle initiative pour faire découvrir tous les aspects du milieu à des néophytes. Qui de mieux qu'un jeune motivé et rêveur pour transmettre cette si belle passion à des gens qui ne connaissent pas la sensation unique de passer le poteau en tête...En tous cas, Jean De La Guillonnière n'en est qu'au début de son épopée, et tout ce qu'on lui souhaite, c'est de le retrouver dans le cercle de gagnants à de nombreuses reprises...

 

 

Nous concluons donc la Tournée du Stagiaire avec la base de notre métier, un retour aux sources des plus rafraichissants. Il ne me reste plus qu'à vous remercier d'avoir suivi tous ces jeunes avec la plus grande attention et bienveillance. Jean De La Guillonnière, Anastasia Wattel, Hugo et Adrien Merienne, Nicolas Martineau et Pauline Bottin, Hector De Lageneste, Artus de Boisbrunet, Joséphine Soudan, Gael Barbedette et Etienne d'Andigné, tous ces visages représentent l'avenir des courses, et ils sont bien nombreux encore à le faire. Traverser la France pour rencontrer tout ce beau monde fut une vraie bouffée d'oxygène, et surtout une énorme dose d'espoir pour un jeune comme moi qui rêve aussi de s'installer un jour. J'y ai trouvé de la motivation, des conseils, et parfois même des amis. Et çà, ça n'a pas de prix. On se dit donc à très bientôt, car le stagiaire a grandi pour être titulaire... même si je garderais toujours mon enthousiasme d'apprenti !

 

 

 

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