Comment se faire le Jacques ?

08/08/2013 - Stats étalons
En se penchant sur ses quinze dernières éditions, France Sire tente d’identifier celui qui pourrait être le futur lauréat  du Gr. 1 normand. Pas simple.  
Départ Ascot, arrivée Deauville
 
 
Gagnant
Sortie précédente
2012
EXCELEBRATION
2e Queen Anne Stakes (Ascot)
2011
IMMORTAL VERSE
1ère Coronation Stakes (Ascot)
2010
MAKFI
7e St-James’s Palace Stakes (Makfi)
2009
GOLDIKOVA
1ère Prix Rothschild (Deauville)
2008
TAMAYUZ
1er Prix Jean Prat (Chantilly)
2007
MANDURO
1er Prince of Wales’s Stakes (Ascot)
2006
LIBRETTIST
1er Prix Messidor (Maisons-Laffitte)
2005
DUBAWI
3e Derby d’Epsom (Ascot)
2004
2e Prix Maurice de Gheest (Deauville)
2003
SIX PERFECTIONS
2e Prix d’Astarté (Deauville)
2002
BANKS HILL
3e Prince of Wales’s Stakes (Ascot)
2001
VAHORIMIX
4e St James’s Palace Stakes (Ascot)
2000
6e Queen Anne Stakes (Ascot)
1999
DUBAI MILLENNIUM
1er Prix Eugène Adam (Maisons-Laffitte)
1998
TAIKI SHUTTLE
1er Yasuda Kinen (Tokyo)
 
 
Excelebration, dernier vainqueur du Prix Jacques Le Marois
 
 
Pour préparer au mieux l’événement XXL deauvillais (particulièrement XXL cette année), il est conseillé de passer juste auparavant par Ascot. En effet, près de 50% des quinze derniers gagnants du tournoi normand s’étaient produits sur l’hippodrome anglais lors de leur sortie précédente. Sans réussir à s’y imposer, deux d’entre eux avaient tenté leur chance dans les Queen Anne Stakes (Excelebration et Muhtathir) à l’occasion de leur plus récente sortie. Deux autres avaient juste auparavant brillé dans les Prince of Wales’s Stakes (Manduro gagnant en 2007, Banks Hill 3e en 2002). Deux autres encore restaient sur une tentative dans les St James’s Palace Stakes (Makfi, Vahorimix). Etonnamment, aucun des prétédants de l’édition 2013 n’a suivi un de ces chemins directs. Dawn Approach (St James Palaces’ Stakes) a pris un uppercut par Toronado depuis dans les Sussex Stakes et Declaration Of War, vainqueur des Queen Anne, n’a vu que la queue des deux champions précités à Goodwood.
 
La filière du « de Gheest », représentée cette année par la drôle de Moonlight Cloud, n’a été éprouvé que par Whipper.
 
 
Moonlight Cloud, gagnante sur cette image d'un 3ème "Maurice de Gheest" sera en piste dimanche
pour décrocher un incroyable coup de deux Prix Maurice de Gheest - Prix Jacques Le Marois
en l'espace d'une semaine
(Photo APRH)
 
 
Avoir fait ses preuves
 
La plupart du temps, le Prix Jacques Le Marois confirme plus qu’il ne révèle. En effet, 13 des 15 derniers gagnants avaient déjà enlevé un Gr. 1 avant leur triomphe deauvillais. Les deux exceptions ? Vainqueur en 2006, Librettist n’avait auparavant enlevé qu’un Gr. 3. Autre représentant Godolphin, Dubai Millennium avait lui échoué lors de sa première sortie à ce niveau avant de triompher dans le Eugène Adam (Gr. 2). Le cas des deux protégés de Saeed Bin Suroor nous entraîne d’ailleurs sur une autre piste. Parmi les 6 chevaux étrangers ayant remporté le « Jacques » sur la séquence 1998-2012, quatre d’entre eux s’étaient avaient déjà couru en France, à l’instar du plus récent d’entre eux, Excelebration (gagnant du Prix du Moulin de Longchamp l’année précédente). 
 
 
Les origines qu’il faut : la filière Dubaï Millennium
 
Lauréat du Jacques Le Marois 1999, le Mozart Godolphin (précoce en tout comme dirait Desproges –gagnant de l’épreuve à 3 ans, géniteur de champions dès sa première année de production, mort à 5 ans-) est à le père de Dubawi (Marois 2005), lequel Dubawi est à l’origine Makfi (Marois 2010). Naturellement, il n’y aura pas de produits de Makfi (trop jeune étalon) au départ ce dimanche, mais la filière Dubai Millennium sera tout de même représentée par l’entremise d’Aljamaaheer, fils de Dubawi
 
 
 Aljamaaheer sera le seul descendant de Dubai Millenium
au départ du Prix Jacques Le Marois dimanche

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