L'essentiel : Edition du Mercredi 12 août 2020

Le Prix de Paris-Plage est un maiden réservé à des éléments de 2 ans, sur 1.300 mètres. Nanti du numéro le plus en dehors, la pensionnaire de Stéphane Wattel, Golden Dreamer (Dream Ahead et Golden Filly par Dark Angel) s'élance correctement mais est rapidement contrée. Son partenaire Théo Bachelot choisit alors de pratiquer la course d'attente puis de progresser en pleine piste. Dans la phase finale, une lutte indécise s'engage avec le protégé de Jean-Claude Rouget, Princedeschamps (Rajsaman et Imagine in Paris par Myboycharlie), monté par Coralie Pacaut. C'est sur le poteau que la représentante d'Isabelle Corbani et de la SARL Jedburgh Stud prend l'avantage. L'élève du Haras de Beauvoir est issue des Ventes de Deauville Arqana d'octobre 2019. Achetée 38.000 € par Paul Nataf, elle est la nièce de Naheef (Marju) double lauréat de listed et de Gr. 3, 2e également des National Stakes (groupe 1).

Bel après-midi pour Théo Bachelot qui a les clés de l'hippodrome de La Canche. Outre son succès dans l'épreuve d'ouverture avec Healey, il triomphe avec Golden Dreamer, Valento puis dans la dernière, le Prix Gustave et René Wattinne, un maiden pour 3 ans sur 2.100 mètres avec Mandarita (Manduro et Garmerita par Poliglote) pour son patron Stéphane Wattel. Bien partie la représentante d'Edmund Mudge prend le commandement après quelques centaines de mètres de course et n'est plus jamais inquiétée. L'élève de la Comtesse Bertrand de Tarragon et de David Taylor est une soeur de Syrita (Siyouni) et une nièce de Bonne Gargotte (Poliglote) et de Trait de Génie (Diamond Prospect). Présentée par le Haras de Maulepaire, elle a été achetée 32.000 euros par Stroud Coleman Bloodstock Limited aux Ventes Arqana de Deauville, en octobre 2018.

Le Prix Jean de la Sayette, une course de haies pour des éléments de 4 ans, sur 3.700 mètres, se dispute sous une pluie battante. Cette épreuve est marquée par la chute de Clément Lefèbvre, associé à Gitane des Pictons (Montmartre et Tamise des Pictons par Malinas) devant les tribunes. L'un des deux pensionnaires de Guillaume Macaire, Isidro (Lope de Vega et Ondoyante par Slickly) se porte rapidement au commandement. Bien que parfois fautif, le représentant du Baron Edouard de Rothschild fait longtemps figure de vainqueur mais est battu tout à la fin par son compagnon d'entraînement Less Nous Rêver (Shakespearean et Less Crazy par Le Fou), monté par Charlotte Prichard qui évite de peu la chute à l'avant-dernier obstacle. Elevé conjointement par ses propriétaires le Haras du Hoguenet et Gilles Le Baron, il porte la casaque de ce dernier. Il est un neveu de Quinquin the King (Take Risks) et remporte la quatrième victoire de sa carrière : une en plat, une en steeple et deux désormais en haies.

Le Prix du Moulin de Varennes s'adresse à des éléments de 3 ans, nés et élevés en France, n'ayant jamais gagné, sur 3.000 mètres. Sur une piste devenue très souple, un des trois concurrents les plus expérimentés s'impose courageusement : Gallipoli (Gleneagles et Lockup par Inchinor), muni d'oeillères australiennes pour la première fois. Monté par Fabrice Véron, le pensionnaire de Ludovic Gadbin galope dans le sillage du poulain de la course Prodigieux (Prince Gibraltar et Coupe du Roi par Kingsalsa) puis s'en rend maître à mi-ligne droite. Entre les deux, s'intercale Aristocrate (Elusive City et Mitzi Blue par Anabaa Blue). Présenté par le Haras de Tourgéville (Antoine Lepeudry), le frère de Loi par Lawman et neveu de Law of Chance par Pennekamp, a été acheté 12.000 € par B.S.I.N.V aux Ventes Arqana de Deauville en octobre 2018. L'élève de Thierry Lohest, B.S.I.N.V et la SCA Haras de Tourgeville porte la casaque de Thierry Storme.

La listed du jour sur le sélectif tracé de Gowran Park est réservée à des femelles de 3 ans et plus sur 1.900 mètres. Elles sont dix au départ dont deux pensionnaires d'Aidan O'Brien, aux titres éloquents. Sans surprise, elles s'emparent des deux premières places. A l'issue d'une longue lutte, la victoire revient à la quatrième des Oaks d'Irlande, Laburnum (Galileo et Secret Garden par Danehill) aux dépens d'Ennistymon (Galileo et par Lahinch par Danehill Dancer), deuxième de Love à Epsom mais méconnaissable au Curragh. La lauréate, associée à Seamie Heffernan est la propriété de Madame John Magnier, Michaël Tabor et Derrick Smith. Elevée par Swettenham Stud, elle est la propre soeur de l'étalon Roderic O'Connor.

Plaisant lauréat pour ses débuts sur ce tracé, le 16 juillet, le beau Ludo (Penny's Pcnic et Lusitane par Big Bad Bob) confirme ses grands moyens dans le Prix Président André Saliou, une classe 2 réservée à des éléments de 2 ans, sur 1.400 mètres. Rapidement placé en tête par Pierre-Charles Boudot, le pensionnaire d'Henri-Alex Pantall n'est jamais menacé dans la phase finale et s'impose sûrement sans que son partenaire n'ait à se servir de sa cravache. L'avenir appartient au représentant d'Yves Borotra, élevé par Patrick Chedeville. Présenté par le Haras du Petit Tellier aux Ventes Osarus de La Teste, le 3 septembre 2019, il a été racheté 5.000 euros. Il descend d'une grande souche "Lagardère", celle du formidable étalon Linamix.

Un cross-country lionnais de qualité était inscrit au programme. Discipline toujours spectaculaire et alors que l’on croyait que Debut de Printemps (Irish Wells) partait briguer un nouveau succès, ce dernier chutait à la haie du tournant, emmenant au tapis Bomari (Nidor). Butterfly du Mou (Daramsar) trouvait la voie libre pour entrer dans la ligne droite, marqué de près par Deauseille (Denham Red) qui prend sereinement la mesure après la dernière et offre un nouveau succès à son pilote Alain de Chitray. Entrainé par Etienne et Grégoire Leenders, le lauréat met à l’honneur la casaque de l’écurie du Mors aux Dents.

En l’absence de quatre compétiteurs de dernière minute, il ne restait plus que cinq inédits AQPS âgés de 3 ans dans le Prix des Andegaves. Il fallait attendre 20h15 pour tomber sous le charme d’Hubrisko (Doctor Dino) qui a totalement surclassé le lot proposé. Sous la responsabilité d’Alain Couétil et montée par Laura Poggionovo, le fils d’Ubriska s’installe comme la meilleure impression de sa génération et aura des ambitions au niveau groupe à l’automne. A moins que des investisseurs anglo-saxons n"ouvrent un porte-monnaie bien rempli afin de séduire ses propriétaires actuels.